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L'année des Français en statistiques

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Article proposé par gOrdi

L'année touche à sa fin et il est l'heure de faire le bilan pour la scène française. 2018 aura été une année plutôt morose, certainement la pire de l'histoire de CS:GO pour les formations hexagonales. Elle aurait été catastrophique si elle s'était arrêtée fin novembre, mais les deux derniers mois ont éclairci le tableau avec l'épopée LDLC à Chicago, la victoire de Vitality à la DreamHack Atlanta et le jubilé réussi des 3DMAX à Dallas. Finalement 2018 aura certainement été une année de transition, de la baisse de forme de la génération EnVy/G2 à la montée en puissance des LDLC/3DMAX. Retour en chiffres sur 12 mois de tournois, de headshots et de shuffles.

 

Note : les tournois T1, T2, T3 sont classés selon leur catégorie Liquipedia

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Comme le nombre de victoire française dans les tournois tier 1. Pire encore, pas même une finale, pas la moindre demi-finale à se mettre sous la dent pour les fans tricolores en 2018 ! C'est simple, c'est une première dans l'histoire de CS:GO.

Le constat d'échec est terrible cette année, mais confirme simplement la tendance. Après les années fastes 2012-2015 où les Bleus étaient systématiquement dans le top 4 des grands tournois, les grosses performances se sont raréfiés et cette année il a fallu se contenter de deux top 6 : G2 à l'ESL One Cologne et LDLC aux IEM Chicago.

0, c'est également très probablement le nombre de français qu'il y aura dans le top 20 HLTV cette année. Là encore, ce sera une première sur Global Offensive, il y en avait toujours eu au moins 1 depuis 2013 (kennyS en 2017).

2018 a souvent rimé avec galère pour kennyS, shox, G2 et tous les Français

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Vitality aura sauvé l'honneur de la nation avec un titre dans un tournoi T2 en novembre. La DreamHack Atlanta avait pourtant mal commencé pour les hommes de NBK avec une défaite contre les Ghost Gaming de steel. Mais une fois en bo3, les Vitality ont déroulé avec 4 victoires consécutives contre Fragsters, Rogue, compLexity et Luminosity. Une seule map perdue en chemin face aux coL. Une première sortie convaincante pour les abeilles.

1,49

Comme le rating hallucinant de ZywOo lors de sa première LAN internationale. Une performance qui le place juste derrière s1mple parmi les meilleurs rating de l'année.

La pépite, le prodige, le wonderkid, le Kylian Mbappé de CS:GO... On aura tout lu et tout entendu sur ZywOo, le lycéen qui devait passer son Bac, le joueur au meilleur pourcentage de victoires en FPL, celui que toutes les équipes (sauf G2) s'arrachaient avant même sa première LAN internationale. Les doutes étaient également de mise dans un pays qui est encore traumatisé par l'épisode KQLY/Sf.

Après 10 mois d'attente à le voir massacrer tout le subtop inter sur internet, ZywOo a débarqué à la DreamHack Atlanta avec Vitality. Entouré de 4 vétérans, il a tout simplement retourné la compétition. Le T2 est déjà trop petit pour lui, vite, on veut le voir se mesurer aux big boys.

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Comme le nombre de versions de G2 qu'on aura vu en 12 mois. Tout d'abord la fin de la "dreamteam", de janvier à début mars. Pas si mal finalement niveau statistique : 12 victoires pour 9 défaites, des bo3 gagnés contre Astralis, mouz et Renegades. Mais une équipe qui avait la mauvaise habitude de s'éteindre lors des quarts de finale, contre Cloud9 à l'ELEAGUE Major (8-16 / 7-16), puis mouz aux StarSeries S4 (7-16 / 11-16). Un petit top 12 aux IEM Katowice sera la dernière sortie d'une compo qui faisait baver toute la planète CS.

On a ensuite eu le droit à l'éphémère (mort-née ?) composition avec mixwell qui n'aura joué que deux tournois. D'abord une DreamHack Marseille ratée (deux défaites en bo1 contre Cloud9 et EnVy) et puis un top 8 encourageant aux IEM Sydney avec de bons matches contre fnatic et NRG. Mais avec un kennyS plus motivé pour aller rejouer avec shox et Ex6TenZ, G2 rebat à nouveau les cartes.

mixwell chez G2, c'était prometteur, ce fut finalement très court

Cette fois, on nous fait le coup de la reformation, comme ces vieux groupes de rock qui se réunissent après des années de séparation pour une dernière tournée. Spoiler : c'est jamais aussi bien. Sur CS, c'est plus ou moins la même chose apparemment. Ces G2 auront joué 8 tournois en LAN ensemble pour un bilan de 9 victoires et 15 défaites (18-29 en maps). On retiendra l'ESL Cologne (bo1 gagné contre NaVi, bo3 gagné contre mouz), tournoi plutôt prometteur mais sans lendemain. Bizarrement, cette équipe fera l'un de ses meilleurs tournois aux finales EPL S8 alors que la line-up est déjà séparée et ne s'entraîne plus ensemble.

Enfin, on aura vu deux fois la nouvelle version des G2 avec Lucky et JaCkz. D'abord lors d'une DreamHack Winter pas vraiment encourageante : élimination en poule après des défaites contre Bravado et ENCE. Le PLG Grand Slam aura été plus séduisant avec un bo3 gagné contre HellRaisers et une finale perdue 2-0 contre fnatic, mais après deux maps serrées. On saura en 2019 ce que cette équipe a vraiment dans le ventre.

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Comme le nombre de Français au FACEIT Major, le total le plus faible de l'histoire des Majors. Même lors de la DreamHack Winter 2014, après la disqualification de Titan et Epsilon, ils étaient cinq. Alors oui, on oublie dans ce décompte les joueurs francophones comme Ex6TenZ, Maniac ou ScreaM, mais il faut aussi rappeler qu'il y a désormais 24 équipes au Major, et non plus 16. De trois équipes françaises aux trois premiers Majors, on est passé progressivement à deux, et maintenant une seule... Vitality étant la seule équipe tricolore à s'être qualifiée pour le Minor, on peut toutefois espérer revenir à deux formations françaises au prochain Major.

62-31

C'est le bilan de victoires/défaites des LDLC version AmaNEk/devoduvek, depuis leur formation jusqu'aux IEM Chicago, matchs internet et LAN confondus. Deux fois plus de victoires que de défaites, le signe d'une équipe qui a su s'extirper du subtop européen pour aller s'asseoir à la table des grands à Chicago. Il y a d'abord eu les deux victoires dans des tournois T3, le PMU Challenge et l'ESL Pro European Championship 2018, où les LDLC ont prouvé qu'ils étaient un bon cran au dessus d'équipes comme Sprout, Epsilon ou AGO Esports. Et puis on les a vu obtenir leur sésame pour Chicago après un marathon de qualifications et des victoires sur G2, Heroic et OpTic. Le tag LDLC de retour dans un tournoi tier 1, on n'avait plus vu ça depuis les X-Games d'Aspen en janvier 2015 !

Sur les bords du lac Michigan, ALEX et les siens ont réalisé la plus belle performance française de l'année. Un top 6 après avoir tapé deux top 10, North et NRG Esports, et être passé à deux rounds de sortir Team Liquid, l'un des top 3 monde. L'histoire était magnifique et elle a enfin fait frissonner les supporters tricolores, sevrés d'émotions fortes depuis de longs mois.

Tout ce beau monde a pris rendez-vous pour le futur à Chicago. À moins que... ?

33 %

C'est le pourcentage de maps gagnées en LAN par EnVyUs en 2018 (9 maps gagnées, 18 perdues). À la dérive depuis des mois, EnVyUs commence son année de la pire des façons avec les graves soucis de santé de RpK lors du Major à Atlanta. Logiquement sortie dès le Challenger Stage, l'équipe tente de se relancer en recrutant hAdji et kioShiMa. C'est encore pire qu'avant.

EnVy se fait sortir dès la 2ème phase de poule des WESG par Team Russia, Recca et MVP PK. Puis en quelques semaines, les hommes d'Happy perdent leurs places en ESL Pro League et ECS. La DreamHack Tours sera la dernière compétition de cette équipe. L'histoire se termine tristement avec un top 6 et un bo3 expéditif contre HellRaisers (6-16 / 2-16). EnVyUs avait recruté LDLC en février 2015, un peu plus de 3 ans après, le boss de la structure américaine coupe la connexion. La fin d'une époque.

100 %

C'est le pourcentage de victoires des 3DMAX lors de leur tournée d'adieu à Dallas, pour les finales ESEA Mountain Dew League et l'ESEA MDL Global Challenge. Déjà transférés chez G2, Lucky et JaCkz sont revenus aider leurs potes à se qualifier pour l'ESL Pro League en battant Virtus.pro 2-0. Le job était alors déjà fait, mais les 3DMAX ont fini en beauté en remportant le Global Challenge, ne perdant qu'une seule map du week-end, en finale contre Kinguin. On regrette de ne pas voir ce que ce cinq aurait fait en Pro League l'an prochain...

Quelques statistiques en vrac

31 participations d'équipes françaises en LAN cette année :

15 dans des tournois T1
12 dans des tournois T2
4 dans des tournois T3

 

7 équipes différentes (G2, EnVy, LDLC, Vitality, 3DMAX, LeftOut, Limitless) :

14 participations pour G2
6 participations pour LDLC
5 participations pour EnVy
3 participations pour 3DMAX
1 participation pour Vitality, LeftOut et Limitless

 

Bilan G2 : 20 victoires - 26 défaites (46 maps gagnées – 54 maps perdues)
Bilan LDLC : 13-8 (27-19)
Bilan EnVy : 7-13 (9-18)
Bilan 3DMAX : 6-2 (10-5)
Bilan Vitality : 4-1 (8-2)
Bilan Limitless : 1-2 (1-2)
Bilan LeftOut : 0-2 (1-3)

Bilan total combiné : 51-54 (102-103)

Un grand merci à gOrdi pour l'article, et à Neysta pour la bannière !

Pire année et de loin, mais quand meme des lueurs d'espoir pour le futur.
"les graves soucis de santé de RpK lors du Major à Atlanta." C'est pas à Boston?
C'était les phases finales à Boston, les deux premières phases ont été joués dans les studio de l'Eleague à Atlanta.
En réponse à TOCARDlNHO #2 - Répondre à ce commentaire
1 point(s)
c'etait a atlanta et malek l'avait remplacé pour le dernier match a cause des regles de volvo
En réponse à TOCARDlNHO #2 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
Vraiment hyper intéressant comme news!

Et c'est pas pour remuer le couteau dans la plaie ou quoi que ce soit, mais je pense que l'expression "long terme" reste malheureusement qu'une vaste expression sur notre sol.

Une année 2018 bien triste pour nos francophones, mais autant regarder le verre à moitié plein qu'à moitié vide, car ça nous laisse présager un futur bien plus positif en 2019!

PS : et dire que G2 version "dreamteam" avait mit un Bo3 à Astralis mdrr starfoula
faut remettre quand même les choses dans le contexte, Astralis avaient toujours Kjearbye dans l'équipe
c'etaient pas les Astralis d'aujourd'hui qui gagnent tout
En réponse à MarcTw. #5 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
Intéressant de voir le pourcentage d'Envyus, effectivement ça méritait bien un disband.
J'aime bien ce genre d'articles, c'est vraiment sympa ! Les chiffres sont balancés comme ça avec l'explication derrière :)
J'aurai bien aimé une statistique sur le nombre de transfert/kick au sein des équipes françaises au cours de l'année. Je pense que ce chiffre serait révélateur de l'instabilité de la scène.
Grave! J'avoue que c'est une bonne idée, que ce soit au niveau des coachs/joueurs je me demande le total que ça fait sur l'année.
En réponse à dinng #9 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
#11 EmmaTrappeLaQueuCommentaire modéré par la rédaction
Work in progress
En réponse à M24_ #12 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
Amis globals, on va résoudre le problème. Patience !
Merci de ne pas visiter la page Twitter proposée.

EDIT : fini !

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