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Esport et écologie : connexion à établir
En juillet 2022, Hyperluxe, un organisateur de tournois d’esport, annulait une compétition d’Apex Legends prévue en Europe en raison de la vague de chaleur touchant le Royaume-Uni. Le site Dot Esports, qui a relayé la nouvelle, expliquait que des membres britanniques du staff d’Hyperluxe craignaient que l’intense canicule, couplée à la chaleur dégagée par les ordinateurs, soit "légitimement dangereuse" pour les joueurs, au sein d’un pays où l’air conditionné n’est pas si répandu que ça chez les particuliers. "Même l’esport n’est pas à l’abri des effets du changement climatique", pointait alors Dot Esports.
Si cette mésaventure peut sembler anecdotique, elle permet d’ouvrir la porte d’un sujet quasiment invisible : la thématique environnementale dans l’esport. Difficile pourtant de vouloir éviter la question écologique en 2022. Politiques, médias, entreprises, tout le monde s’empare, plus ou moins vite et plus ou moins pertinemment, de cette problématique devenue brûlante dans tous les sens du terme. Mais l’esport figure en bonne place parmi les domaines encore imperméables au climat, suivant les pas du sport traditionnel, loin d’être le premier à se remettre en question.
Plus occupés à atteindre la fameuse rentabilité promise depuis des années – dont on commence sérieusement à se demander si elle a encore du sens – et à courir derrière la "mainstreamisation" de leur activité, les acteurs de l’esport délaissent presque totalement les enjeux liés au réchauffement climatique. S’il n’est pas question ici de faire le procès du sport électronique, qui n’est pas le seul à ne pas se sentir concerné par cette cause, il semble tout de même pertinent de s’intéresser à ce sujet qui ne peut que prendre de l’ampleur, et de montrer qu'une multitude de pistes sont à explorer concernant la réduction de l'impact environnemental de l'esport.
Aux abonnés absents
"L’aspect environnemental n’est pas identifié comme un enjeu clé par les acteurs opérant dans le domaine de l’esport", assène un rapport de juin 2021 dédié au secteur, réalisé par Cepheïd Consulting et édité par la Direction générale des entreprises.
Quelques pages plus loin, lors de l’étude des pays concurrents, la sous-partie "environnement" est remplie de formules synonymes de vide : "pas de politiques environnementales spécifiquement dédiées au secteur" pour le Danemark ; "un enjeu étant identifié comme majeur ni par les équipes, ni par les organisateurs de compétitions" aux États-Unis ; "pas, à date, de discussions spécifiques à l’échelle nationale concernant l’impact écologique des activités des secteurs de l’esport et du jeu vidéo" du côté allemand ; "aucune initiative sectorielle en lien avec l’aspect environnemental" en Corée du Sud. Bref, le désert.
À l’heure où l’impact du changement climatique se fait de plus en plus pressant, l’esport semble ainsi évoluer à part, dans un monde déconnecté de cet enjeu, consumant son capital carbone comme si demain n’existait pas. Les compétitions aux quatre coins du monde ne s’arrêtent jamais, impliquant le déplacement de milliers de personnes (spectateurs, équipes, membres de l'organisation, etc.), l’utilisation d’une quantité de matériel informatique et d’énergie colossale, le tout débouchant sur une forte consommation de bande passante du côté des viewers sur les plateformes de diffusion (Twitch, YouTube). Les opérations d’investissement impliquent désormais des pays comme l’Arabie Saoudite, qui a mis la main sur ESL et FACEIT en janvier dernier, ou les Emirats Arabes Unis, partenaires de BLAST via le festival Abu Dhabi Gaming, donnant ainsi à l’écosystème Counter-Strike la belle couleur noirâtre du pétrole et des énergies fossiles.
Vive les mariés ?
Les projets de NFT – reposant sur les blockchains, dont beaucoup consomment une importante quantité d’électricité pour fonctionner – constituent également la nouvelle lubie de toutes les structures, après que celles-ci ont déjà abondamment pactisé avec le monde de la crypto via le sponsoring (Tezos pour Vitality, Crypto.com pour fnatic, FTX – c'est du passé – pour TSM, Bybit pour MIBR...).
Sur ce point, il est intéressant de souligner le cas de G2 : l’organisation d’origine espagnole a d’abord promis en 2021 des NFT "à l’impact environnemental réduit" grâce à un partenariat avec l’entreprise américaine Bondly, qui privilégie la blockchain Polygon (également prisée par fnatic pour ses NFT), moins énergivore. Et puis le temps a filé sans que rien ne se concrétise. Finalement, quelques mois plus tard, le fin mot de l’affaire est dévoilé : G2 et Bondly sont en bisbille au tribunal et les NFT "écolo" ne verront jamais le jour. Tant pis, l’écurie espagnole a relancé ses samouraïs virtuels en collaboration avec une autre entité, Metaplex, sans évoquer cette fois-ci le moindre aspect environnemental.
Au milieu de ces émissions de CO2 massives, les rares actions allant dans la bonne direction et relayées médiatiquement paraissent surtout symboliques. Depuis 2020, la structure américaine FlyQuest mène par exemple régulièrement des campagnes de dons à des associations de défense de l’environnement. Le montant versé varie selon les performances de ses équipes. En août 2021, c’était au tour de l’organisation britannique Guild Esports de faire parler d’elle en plantant un arbre pour chaque équivalent virtuel détruit dans Fortnite à l’occasion de son tournoi Gaming for Good Fortnite. "L’empreinte carbone de la compétition, causée par le matériel informatique et le streaming, devrait ainsi être compensée", promettait l’écurie.
Soulignons aussi les efforts de Cloud9, qui a mené son bilan carbone et publié un plan d’action environnemental en 2021. Une bonne idée qui trouve vite ses limites quand on s’aperçoit que les évolutions envisagées consistent à favoriser les ampoules à LED, privilégier la consommation électrique en heures creuses et utiliser du papier toilette biodégradable en bambou dans les locaux où évolue son équipe de LCS. Pour "regarder vers un avenir où l'empreinte carbone quotidienne de Cloud9 diminue chaque jour" avec ça, il va falloir se lever très tôt.
On peut également penser à la Global Esports Federation, qui a rejoint en mars 2021 la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques consacrée au sport. Mais quel réel impact a cette fédération quasiment inconnue de tous dans un secteur où les éditeurs, les organisateurs et les équipes font la loi, et où aucun organe global n’a jamais su émerger ?
Si ces initiatives semblent louables, leur impact demeure ridiculement mince et ne peut même pas cacher le fameux spectre du greenwashing – utiliser l’argument écologique de manière trompeuse. On découvre par exemple que FlyQuest profite de chacune de ses campagnes de dons pour proposer à ses fans une nouvelle collection de vêtements : il s’agirait de ne pas perdre le bon réflexe de la consommation à gogo, surtout avec 25 % de matière recyclée et une partie des bénéfices reversés à l'American Solar Energy Society, un organisme promouvant les énergies renouvelables aux États-Unis.
"Sauvez la planète en achetant notre tote bag en coton bio à seulement 34,99 dollars !"
Alors, esport et écologie, incompatibles ? Pas forcément. D’abord parce que, même si l’idée avance très doucement, elle commence à interroger. Le sujet a été abordé à l’occasion de l’ESI London 2022, un événement organisé par le média orienté business Esports Insider, à travers une table ronde sur la neutralité carbone. Du 21 au 23 novembre prochain, l’Esports Research Network Conference, dédiée à la recherche dans le monde de l’esport, est articulée autour de "l’esport durable dans une société numérique", avec un pan consacré à l’environnement. Une bonne manière de creuser des questions jusque-là quasiment absentes des débats.
Ensuite car, malgré leur faible voire inexistante communication à ce sujet, certains mastodontes du secteur ont senti qu’il devenait compliqué de totalement fermer les yeux sur un tel sujet. "Dans le monde contemporain, nous soutenons qu'il est impossible d'ignorer la crise écologique majeure à laquelle est confrontée la population mondiale. Les acteurs de l'esport ne doivent pas ignorer ce défi indéfiniment ; la croissance infinie du secteur devient alors un enjeu discutable", tonnent les auteurs – dont Nicolas Besombes, ancien vice-président de France Esports – de l’article "Current issues of sustainability in esports", paru en 2022, un des rares évoquant frontalement cette thématique. Leurs paroles ont été (un tout petit peu) entendues. Reste à savoir ce qui en découle.
La compensation carbone ne fera pas de miracles
Il est compliqué d’obtenir des informations sur la "stratégie écologique" des grands acteurs de l’esport. Nous en avons contacté plusieurs et seul Vitality nous a répondu par le biais de Thomas Zalay, en charge des relations presse : "Je vous remercie d'avoir pensé à nous pour aborder ce sujet crucial. Il me semble cependant que l'on ne possède pas assez d'éléments concrets pour avancer des conclusions ou des débats sur le sujet. Je ne souhaite pas faire du greenwashing ou parler dans le vent." Pas d’enfumage, mais pas non plus d’éléments spécifiques à se mettre sous la dent.
Lorsque l’on creuse davantage, on peut tomber sur le rapport de Riot concernant l’impact social de ses activités en 2021. 36 diapositives reviennent sur ses œuvres de charité, son fonds à impact social et d’autres éléments variés. Dans la partie dédiée à la soutenabilité, quatre pages se concentrent sur le changement climatique et la volonté de Riot de réduire ses émissions nocives. Mais tout est conjugué au futur dans des paragraphes plein de bonnes intentions, et une seule action concrète semble avoir été appliquée lors de l’année écoulée : compenser les émissions des "Rioters", les employés de l’entreprise, en s’associant à l’ONG Eden Reforestation Projects, spécialisée dans les projets de reforestation.
ESL a également pris le pli de la compensation. Calculant ses émissions de dioxyde de carbone depuis 2018, l’organisateur allemand de tournois se targuait fin 2021 d’avoir atteint la neutralité carbone, comme l’approuvait son "certificat de compensation volontaire" remis par les Nations Unies. Chaque année, ESL totalise donc ses émissions et fait vérifier ses calculs par Planted, une entité allemande qui plante des arbres. Pour compenser son empreinte carbone, le groupe finance ensuite de la reforestation et des projets liés aux énergies renouvelables.
Vive les mariés bis ?
"Bien sûr, alors que les émissions de carbone constituent un élément essentiel de l'équation, nous devons continuer à travailler plus largement pour réduire leur impact environnemental dans l'ensemble de l'activité – des déplacements au recyclage et à l'utilisation de ressources naturelles. Nous prenons très au sérieux notre rôle dans la construction d'un avenir plus durable pour les générations à venir. Il n’est pas question de cases à cocher, mais d'une stratégie holistique à long terme qui vise le cœur de l'entreprise." Ces mots sont signés Julia Hiltscher, responsable de la RSE (responsabilité sociétale des entreprises) chez ESL.
Cinq jours après leur publication, en janvier 2022, ESL (et FACEIT) était racheté par Savvy Gaming Group, une entreprise détenue par le Fonds public d'investissement d'Arabie Saoudite, pays plus connu pour son économie reposant très largement sur l’exploitation pétrolière que pour sa politique écologique poussée – et qui a bien compris l’intérêt de l’esport au sein de sa stratégie globale de soft power. Dès lors, difficile de ne pas voir dans le discours de Julia Hiltscher autre chose qu’une communication bien ficelée de la part d'ESL.
Mais mettons de côté ce dernier élément pour le moins dérangeant et revenons à nos histoires de compensation carbone. C’est donc la mécanique choisie par ESL, et dans une moindre mesure Riot, pour déployer leurs premières mesures environnementales. D’autres institutions se sont également tournées vers cette solution comme Betclic Apogee, une structure d’origine portugaise se vantant d’être la "première équipe esport neutre en carbone" : elle contrebalance ses émissions en investissant dans des technologies de capture du CO2.
L’idée de la compensation, un système apparu dès les années 1980, est assez simple : lorsqu’une entité – entreprise, collectivité, particulier, etc. – émet des gaz à effet de serre du fait de sa consommation et de ses activités, elle peut compenser ces derniers en finançant en échange des initiatives visant à réduire les émissions humaines de CO2 et leurs effets : reforestation, protection de forêts en danger, développement d'infrastructures d’énergies renouvelables, etc. Cet apport financier doit avoir un caractère additionnel, c’est-à-dire que sans lui, l’initiative n’aurait pas pu exister. Sur le papier, tout est beau, et chacun peut fièrement afficher son certificat garantissant qu’il a compensé ses émissions et est donc "neutre en carbone".
Dans les faits, c’est un peu moins rose. D’abord, il est complexe de mesurer précisément l’impact d’un dispositif de compensation et "les promesses de réduction des émissions sont souvent surestimées", explique un article du Monde de 2019. Trois ans plus tôt, l’institut allemand de recherche sur l’environnement Oko-Institut dévoilait les résultats d’une analyse portant sur 5 655 projets de compensation carbone mis en œuvre dans le cadre du MDP (mécanisme de développement propre), un outil qui concerne les États et leurs entreprises. Bilan : 85 % des projets "avaient une 'faible probabilité' d’assurer les réductions d’émissions promises et l’additionnalité". En d’autres termes, dans 85 % des cas, on n’a probablement pas tout compensé et le projet écologique aurait sûrement existé sans nous. Bref, ça n’a pas tant servi que ça.
L’autre grand problème de la compensation, c’est qu’elle ne responsabilise pas vraiment ses partisans, pas plus qu’elle ne les incite à réduire leurs émissions. "Pas besoin de changer, j’ai mon partenaire qui plante des arbres à l’autre bout du monde pour compenser ce que je fais ici, tout va bien". En faisant oublier la baisse des émissions – "qui doit être privilégiée et mise en œuvre en priorité et au plus vite", rappelle l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) –, la compensation vend de la crème solaire en assurant que cela suffira. Et les entreprises peuvent poursuivre leur business sans se remettre davantage en question.
KC Green / Usbek & Rica, "La neutralité carbone est-elle une arnaque ?"
Pour Augustin Fragnière, chercheur et auteur de La Compensation carbone : illusion ou solution ?, interviewé par Le Monde, "les mots de 'compensation' et de 'neutralité carbone' devraient être abandonnés, en ce qu’ils trompent le consommateur sur le réel bénéfice que son financement aura sur son empreinte carbone : si les émissions sont un acte certain, tenter de les absorber ailleurs est soumis à tant d’incertitudes que rien ne garantit leur compensation, même partielle."
Il est donc dommageable que les acteurs majeurs de l'esport, qui ont pourtant identifié – du moins dans leur communication publique – la diminution de leurs émissions comme un levier environnemental majeur, ne s’attaquent concrètement à leur impact que sous un autre prisme, celui de la compensation carbone, une mécanique qui affiche de nombreuses limites. Le choix de cette première direction empêche le secteur de faire face plus rapidement à des défis autrement plus importants.
Quelles pistes de réflexion pour s’attaquer aux problèmes ?
Il n’existe que peu de pistes d’information sur les actions environnementales spécifiquement dédiées à l’esport. Il est toutefois possible de trouver des axes de réflexion émanant d’autres domaines pour les appliquer au sport électronique.
Dans leur rapport de 2021, Cepheïd Consulting et la Direction générale des entreprises (DGE) commencent par évoquer la production de biens électroniques (PC, périphériques, consoles, smartphones, et tout autre appareil utilisé dans le cadre de la pratique du jeu vidéo, et donc potentiellement de l’esport). Ce segment apparaît en amont du sport électronique et concerne les fabricants de produits. Ces derniers peuvent augmenter la durabilité des appareils afin de diminuer leur fréquence de renouvellement et l’impact de leur production, responsable de près de 80 % des émissions du numérique selon l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) et l’Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep).
L'empreinte environnementale du numérique (source : Novethic / Ademe, Arcep)
Du côté de l’esport, la question du matériel s’applique plutôt à son utilisation. Sur cet aspect, les jeux esportifs semblent bons élèves puisqu'ils ne nécessitent généralement pas des machines de guerre pour fournir un nombre de FPS suffisant, contrairement à d'autres titres récurrents qui inciteraient presque à augmenter les capacités de sa machine tous les deux ans afin d'en profiter pleinement.
Dans les événements professionnels, un organisateur qui réutilise les mêmes PC lors de différentes lans sera nécessairement plus vertueux qu’un autre qui en rachète de nouveaux à chaque compétition. Le recyclage poussé des appareils usagés grâce à une prise en charge efficace s’impose également comme une avancée.
La problématique des data centers est pointée du doigt par le même rapport. Sur cet aspect, sont concernés : les éditeurs de jeux vidéo, dont les serveurs disséminés aux quatre coins de la planète permettent à tous, amateurs comme professionnels, de jouer en réseau ; et les diffuseurs de contenu (Amazon avec Twitch, Google avec YouTube, etc.), qui offrent à des centaines de milliers de viewers la possibilité d’assister en direct à toutes les compétitions. Fin 2021, un article de Capital, qui indiquait que le parc mondial de data centers mangeait déjà plus d’électricité que la France entière, mettait en avant des voies à explorer pour optimiser cette consommation énergétique : systèmes de refroidissement pompant l’air extérieur et ajustant sa température plutôt que de créer des climatisations artificielles, réutilisation de la chaleur résiduelle émise, etc. La réduction du nombre de ces centres de données n'est cependant pas évoquée, bien qu'elle puisse apparaître comme la première solution évidente à exploiter.
La diffusion amène sur la table l’impact du streaming et fait entrer dans la balance le public. En privilégiant le 1080p – voire désormais le 4k lorsqu’il est proposé – pour voir au mieux les flicks de ZywOo, les spectateurs pèsent sur l’impact environnemental de l’esport : plus la qualité de l’image est élevée, plus les données vidéo stockées et diffusées sont lourdes, plus la quantité d’énergie nécessaire augmente. Le rapport édité par la DGE note bien que "la réduction de la qualité d’image des vidéos sur les plateformes dédiées" constitue un premier pas. Twitch & Co peuvent déjà aider le public à prendre conscience de cette solution en l’informant correctement, comme le fait par exemple la plateforme myCanal, qui indique dans les panneaux de réglages vidéo qu’une qualité moindre réduit l’empreinte carbone.
De manière plus radicale, il serait possible pour les organisateurs de compétitions de limiter volontairement la qualité disponible sur les flux officiels. Une pratique déjà expérimentée en Corée du Sud depuis septembre 2022 : ce n’est pas un organisateur mais Twitch Korea qui bride désormais la qualité de diffusion à 720p à la suite de changements législatifs ayant augmenté les coûts liés à sa consommation de bande passante. Pas sûr que l’écologie ait été le premier moteur dans cette décision, mais elle en ressort gagnante.
Favoriser le visionnage direct en jeu représente également une solution intéressante. Avec ses GOTV, Counter-Strike est déjà familier de ce système, qui permet notamment de regarder le Major en direct – et même avec les commentaires en anglais intégrés lors des premières éditions, option supprimée depuis mais sûrement reproductible – sans passer par une plateforme de diffusion externe. D'autres questions apparaissent alors (quid des viewers ne possédant pas le jeu et souhaitant tout de même regarder ? le mode spectateur des autres jeux ne possédant pas de dispositif équivalent aux GOTV peut-il être adapté à un tel fonctionnement ?), mais des systèmes sont à imaginer en ce sens afin de réduire l'impact du streaming.
L'exemple de myCanal : ce n'est qu'indicatif,
mais transmettre l'information est une première étape essentielle
L’événementiel, à travers l’organisation de tournois de taille variée à travers le monde, nécessitant de conséquents déplacements de marchandises et de personnes, représente un autre pan majeur de l’esport actuel. Dans son Plan de transformation de l’économie française paru début 2022, The Shift Project, un think tank français centré sur la décarbonation de l’économie, consacre un chapitre au secteur culturel, dont une partie dédiée à l’impact de ses événements. Une manifestation esportive peut facilement être comparée à un festival ou à un concert : des milliers de personnes se regroupent durant quelques heures ou jours dans un lieu donné pour assister à un spectacle ou une performance.
The Shift Project souligne la multitude des sources d’émission générées par de tels rendez-vous : mobilité des intervenants et des spectateurs, alimentation sur place, fonctionnement des salles et du matériel... Une fois de plus, des alternatives peuvent être testées pour minimiser les effets environnementaux de ces manifestations. Il s’agit globalement d’en organiser moins (et donc, par rebond, d’accepter une probable résurgence des affrontements en ligne si l’on veut voir toujours autant de matchs), de réduire les jauges de spectateurs, et de mieux penser leur répartition pour ne pas enchaîner trois allers-retours Europe-Amérique en un mois.
Ici, la scène League of Legends paraît bien plus avancée que celle de CS:GO, avec des ligues régionales se déroulant même parfois en un lieu précis (Berlin pour l’Europe), ce qui limite les déplacements des joueurs, la majorité des équipes étant établie sur place durant plusieurs mois. Les compétitions d’envergure supérieure, regroupant des formations provenant du monde entier, existent toujours mais en nombre réduit : elles sont d’autant plus valorisées et attendues. Point noir, leur déroulement est éparpillé dans plusieurs villes selon le stade de la compétition (Mexico, New York, Atlanta et San Francisco dans l'exemple des Worlds 2022), ce qui induit des transferts logistiques évitables si tout avait lieu au même endroit.
De là à dire que le modèle de franchise régionale de Riot doit être adopté sur Counter-Strike, il y a un très grand pas que nous ne franchirons pas pour de multiples raisons, mais les organisateurs actifs sur CS:GO devraient tout de même s’interroger sur leurs pratiques. Les saisons 15 et 16 d’ESL Pro League, disputées à Düsseldorf (Allemagne) et Naxxar (Malte), constituent peut-être des exemples à suivre : tout a lieu au même endroit durant un mois, ce qui limite les flux comparé à une période de compétition "standard" où trois tournois auraient pu se dérouler sur trois continents différents en quatre semaines. Pour cette dernière saison maltaise, la volonté d’ESL de garder sa production à Katowice, si elle est d’abord motivée par des raisons économiques, se révèle aussi bénéfique sur le plan environnemental en limitant le staff et le matériel à envoyer sur place, même si un tel dispositif a malheureusement mené à une qualité de production moindre et de multiples problèmes techniques.
Sur cet aspect événementiel, la gestion des déplacements du public s’avère également cruciale. Privilégier des lieux facilement accessibles en train ou faciliter la mise en place du covoiturage pour les spectateurs constituent des principes à prendre en compte pour les organisateurs afin de réduire l’impact de leurs projets.
L'exemple des émissions d'un festival selon The Shift Project, et l'impact potentiel des mesures mises en place
(cliquez pour agrandir ; le rapport complet est disponible ici)
Selon le rapport de la Direction générale des entreprises et de Cepheïd Consulting, France Esports sensibilisait à ces thématiques environnementales dans son "Guide de l'organisateur", disponible sur son site. Les versions actuellement en ligne ne semblent toutefois plus mentionner ces points. Selon nos informations, une partie sur l'écologie était initialement bien prévue dans ce guide, mais n'a finalement jamais été concrétisée.
L'association prévoit également de publier une enquête sur l'empreinte carbone de la Gamers Assembly 2022. Sur son site, dans les informations concernant l'accès à la lan, la GA incitait ses visiteurs à opter pour le "cotrainage", via la plateforme AllonsBonTrain, afin de réduire leur empreinte carbone. France Esports n'est cependant pas encore passée à l'acte concernant cette publication. Contactée par nos soins à ce sujet, l'organisation ne nous a pas répondus.
En revanche, fin mai dernier, elle était présente dans un voyage en Arabie Saoudite initié par le Medef International, branche internationale du syndicat patronal français. Désiré Koussawo et Romain Sombret, président et vice-président de France Esports, ont fait le déplacement. "Au programme : rencontres avec les ministères saoudiens de l’investissement, de la culture et du tourisme, déjeuner avec les chambres de commerce, échanges avec l’Autorité générale pour le divertissement et cocktail en compagnie des entreprises du secteur", relate Le Monde, qui note aussi que Désiré Koussawo et Romain Sombret sont restés discrets sur cette sortie, ne la mentionnant ni sur leurs réseaux sociaux ni dans les médias.
Si, en soi, un tel voyage ne prouve rien, si ce n'est que l'Arabie Saoudite continue de placer ses pions dans l'écosystème esportif international, il interroge sur le positionnement de France Esports et de ses membres, et sur leur potentielle volonté de développer leurs relations avec l'un des pays symboles de l'énergie fossile – entre autres choses.
Enfin, pour en revenir aux solutions à explorer, l’esport regroupe une multitude d’entreprises susceptibles de mettre en place des actions sans aucun lien avec leur secteur d’activité. Clubs, organisateurs, associations, tous peuvent essayer de limiter les déplacements physiques de leurs employés ou, en cas de nécessité, préférer des moyens de transport peu polluants ; réduire leur consommation d’énergie, que ce soit en isolant mieux leurs locaux ou en limitant le renouvellement de leurs appareils électroniques ; favoriser le recyclage de ces mêmes appareils lorsqu'ils arrivent définitivement en fin de vie, etc.
Le merchandising mériterait également d’être abordé – en dehors des NFT –, l’esport étant un fameux pourvoyeur de maillots, vêtements divers et autres accessoires dont les conséquences de fabrication puis de recyclage ne semblent pour l'instant pas être la priorité.
Ça sent la fin pour les casquettes VaKarM
Agir pour ne pas (trop) subir
Il est naïf de penser que l’esport va changer du jour au lendemain et devenir un moteur de la lutte contre le réchauffement climatique, surtout au vu de ses récents développements, particulièrement sur la scène Counter-Strike. Mais il est tout aussi naïf de croire que le secteur ne devra réaliser aucun effort environnemental à l’avenir et qu’un "les plus pollueurs n’ont qu’à se bouger en premier" suffira. Or, la prise de conscience du milieu semble encore si faible, pour ne pas dire inexistante, qu’il y a de quoi s’inquiéter. Si la société dans son ensemble n’est pas prête à vivre une transition, le sport électronique se situe parmi les domaines qui n’ont même pas encore découvert l’ampleur des changements susceptibles de les affecter. Et à qui cela pourrait faire tout drôle en cas de restrictions subies ou d'impacts inattendus mais bien réels.
Le premier enjeu pour s’attaquer à ce sujet semble donc aussi simple que complexe : il s’agit de mettre l’écologie sur la table de l’esport, de la faire exister dans ce cadre. Que les organisateurs de tournois, clubs, diffuseurs, éditeurs, pouvoirs publics, joueurs, consommateurs, associations et médias sachent que oui, le sport électronique va bien être affecté par les changements sociétaux en cours, qu’il le veuille ou non. Et que s’y préparer constitue la meilleure réponse possible. En prenant d’abord connaissance de ces questionnements, puis en s’informant et en se formant – auprès de cabinets spécialisés, d'experts, d'associations, etc. – pour savoir comment y répondre, avant de mettre en place des actions concrètes et de les expliquer afin que les mentalités évoluent en même temps que les comportements. Dans ce marathon, réaliser son bilan carbone ne constitue que l'échauffement.
Le but n’est pas de retourner dans des gymnases, à jouer dans le noir devant trois spectateurs debout devant une TV cathodique. Ce n'est pas non plus de considérer la période Covid, entièrement en ligne sans événement physique, comme la nouvelle norme, parce que l'esport se vit véritablement en lan et qu'il serait très triste d'avoir un sport électronique existant seulement à distance. Tout l'enjeu est de trouver le juste équilibre qui aboutira à un esport soutenable, et forcément plus sain qu'à l'heure actuelle. Le chemin pour évoluer dans un monde aux contraintes énergétiques et environnementales renforcées est à imaginer, et l'esport semble encore avoir les clés pour tracer lui-même sa route. Mais pour combien de temps ?
Le jour où il pleuvra sur Dust2, c'est qu'il sera trop tard pour changer les choses
Au-delà de l’aspect idéologique, deux arguments pourraient séduire les plus réticents à opérer ce virage. Le premier, c’est celui de la maturité : un secteur qui se remet lui-même en question et change ses pratiques sans attendre la pression réglementaire qui finira par arriver, c’est un secteur conscient des enjeux qui l’entourent et du futur qui l’attend. Au moment où l’esport cherche à gagner la confiance des pouvoirs publics et à se légitimer en tant que discipline à part entière dans l’écosystème du divertissement, cela peut s'avérer pertinent.
Le second, c’est celui de l’acceptabilité sociale. Pour que le sport électronique perpétue sa démocratisation, si chère à beaucoup de businessmen très confiants pour l’avenir du secteur, il faut qu’il bénéficie d’une image attrayante aux yeux d’un public toujours plus large. Mais si demain, alors que chacun doit avoir un peu plus froid l’hiver et partir un peu moins loin en vacances, l’esport continue d’envoyer ses joueurs à l’autre bout du monde deux fois par mois pour aller disputer quatre Bo3, quelle image renverra-t-il ? A-t-on vraiment envie qu'il soit considéré comme "hors-sol", comme le sport est en train de le devenir avec ses compétitions lunaires – Jeux asiatiques d’hiver 2029 en Arabie Saoudite – et ses polémiques de plus en plus récurrentes, entre un Kylian Mbappé incapable de prendre le train et des joueurs de golf qui continuent de vouloir arroser leur green à tout prix ? Pour peu qu’elle évite le greenwashing, l’écologie constitue aujourd'hui un argument marketing puissant, capable, si ce n'est de conquérir un nouveau public, au moins de ne pas perdre l'actuel.
Parce qu’ils englobent une multitude d’implications, les enjeux environnementaux se révèlent très complexes. Personne n’est d’accord sur la stratégie à adopter ; personne ne sait non plus où cela nous mènera. Le monde de demain est un mystère. L’esport peut continuer de faire comme si de rien n’était, y avancer les yeux fermés et croiser béatement les doigts pour passer à travers les gouttes, quitte à y sacrifier son éthique – ou le peu qu’il en reste – et son image. Ou remonter ses manches et s’attaquer sérieusement à la question écologique avant que celle-ci ne l’affecte sans lui demander son avis, ce qui ne sera agréable pour personne.
Merci à SekYo et à Dorian pour les retours, ainsi qu'à Elnum pour la bannière.
Exactement la même opinion, de l'écologie on en voit assez partout et j'en ai un peu ma claque qu'on me dise à longueur de journée "bouh c'est pas bien ce que tu fais", donc pas fan de voir ça arriver aussi sur vakarm
En réponse à Nz #1 - Répondre à ce commentaire
Merde, je trouve ça terrible comme manière de penser :D J'ai du mal à croire qu'on puisse se sentir nullement concerné par le sujet, sauf si on n'a pas d'enfants et qu'on croise les doigts pour clamser avant qu'on se prenne les effets plus énervés du réchauffement climatique dans la tronche. Si "on en bouffe assez", c'est peut-être qu'il y a une raison (tu le dis toi-même "et vous visez juste je dis pas le contraire"), même si regarder le coeur du truc est douloureux.
J'ai l'impression que ça rejoint un peu la fin : "Mais il est tout aussi naïf de croire que le secteur ne devra réaliser aucun effort environnemental à l’avenir et qu’un "les plus pollueurs n’ont qu’à se bouger en premier" suffira". Évidemment que c'est pas ESL ou Riot qui vont changer le monde, mais si tout le monde se dit ça, au final personne fait rien. Mon but est pas de dire "l'esport doit tout changer !", c'est juste qu'à mon avis, c'est vraiment illusoire de penser qu'on va pouvoir se la couler douce pour toujours, même si on a qu'un "petit" impact. Je peux me tromper hein, je l'espère même, mais pour l'instant c'est mon avis. Et on ferait mieux d'être un minimum préparé, même juste au cas où. "Au final on cible des gens qui ont finalement que peu d'impact, c'est juste du greenwashing." Alors oui, je n'ai pas de contacts chez ESL, chez Riot, chez Vitality ou je sais pas où pour aller leur expliquer ça en face à face, et je n'ai aucune légitimité scientifique pour évoquer tout ce qu'il y a dans l'article. Par contre, je fais mes recherches et j'ai la chance d'avoir un endroit d'expression chez VaKarM, que j'essaie d'exploiter pour mettre en avant des sujets qui me semblent pertinents, comme on l'a toujours fait, même quand ça sort du cadre "esport compétitif". Surtout dans ces cas-là, quand quasiment personne d'autre n'en parle.
En réponse à Nz #1 - Répondre à ce commentaire
Après quand tu vois l'Allemagne qui ferme ses centrales nucléaires étant l'énergie la plus décarboné qui existe et avec le plus faible impact sur terre, pour des panneaux photovoltaïques et des éoliennes tout ça compensé par du gaz et du charbon en étant soutenu par greenpeace (qui à des intérêts dans le gaz). Tu te dis que tout le monde s'en fout.
Les gars censés sauvés la planète te vendent le gaz polluant pour compenser une production de source d'énergie déjà pas très verte de base quand on décortique un peu les équipements parce qu'ils ont en horreur le nucléaire. A partir de la comment tu veux sauver quelque chose toi ? Puis bon tout le monde oublie bien vite l'économie circulaire qui fonctionne grâce à la consommation des ménages à achetés des merdes qui ne servent pas à grand chose mais qui crée de l'emploi et de la croissance. Personne à l'heure actuel dans le monde ne peux mettre son doigts dans l'engrenage pour bâtir un nouveau système économique mondiale. Et même si c'était le cas quel intérêt aurait t'il à le faire ? Alors forcément les discours "payés des voiture électrique à 40 000€ et pisser dans le jardin pour sauver la planète" à des gens qui galèrent à finir le mois et à manger correctement son pas bien accueillis. La responsabilité est toujours sur les mêmes. Sauf qu'ils ne font que jouer aux jeux selon les règles qu'on leur à fixé qui sont toutes simples. T'aime manger ? bah travaille et consomme. Après peut-on leur en vouloir ? quand on voit comment à fini la "catastrophe" du trou de la couche d'ozone on peut se dire qu'on trouvera une solution. Je pense que c'est comme le COVID. Quand ont écoutaient leur discours c'était digne de la peste que tout le monde allaient mourir etc Au final c'était moins mortel que la grippe qui revient chaque année mais tout le monde flippait à cause de leur discours anxiogène. Et aujourd'hui ils aiment bien faire peur gratuitement à la première occasion.
En réponse à MilkaFun #3 - Répondre à ce commentaire
Quel discours.
Alors juste en passant, le nucléaire produit des déchets dont on est incapable de se débarrasser et surtout, mais personne n en parle, les ressources en uranium ne sont pas illimitées ! Nous refaisons tjs les mêmes erreurs, tant que ça ne touche pas notre vie on laisse les prochaines générations se démerder. Un peu comme les voitures électriques "propreté et écologiques", sauf que pareil les ressources ne sont pas inépuisables. Et je ne parle même pas de leur extraction ;) Mais comme tu dis : "on trouvera une solution" :D Bref, je trouve ça bien que le sujet soit évoqué partout tant il est primordiale pour les générations futures, et même les nôtres en fait. Ah et franchement, sur le covid, tu fais le complotiste mais s'il y a eu "peu" de morts c'est ptete parce que il y a eu bcp de mesures prises (ce qui n'est pas le cas contre la grippe), non ? ;) Je te rejoins sur le fait que si nous avions encore un système de santé efficace, on aurait eu bcp moins de souci
En réponse à ExTaZz7 #4 - Répondre à ce commentaire
J'en remets une couche sur le nucléaire. Toutes nos centrales sont HS et pour cause elles sont 40 ans et mal entretenus, et l'Epr est un gouffre financier dont on ne verra peut-être jamais la finalisation :D
En réponse à HeSaPiraTe #5 - Répondre à ce commentaire
Alors déjà l'électricité c'est environ que 30% de notre consommation d'énergie totale, donc comme souvent vous êtes en train de faire un focus sur un truc qui représente uniquement une partie du problème, et surtout une problématique qui est très franco-française, avec nos ~75% d'elec issue du nucléaire, on est un peu une anomalie en France.
Quand au dernier commentaire, pour le coup c'est juste du grand n'importe quoi, ou alors faut que t'écrive d'urgence à l'ASN, parce que t'as un scoop, et que suivant un peu leurs travaux, c'est pas du genre à accorder des prolongations de 10 ans pour des trucs "mal entretenus".
En réponse à HeSaPiraTe #6 - Répondre à ce commentaire
Quand un message commence par "Alors déjà", on sait que ça va être la bagarre :D
J'arrive pas trop à suivre ton raisonnement, il y a bcp de centrales nucléaires en France, donc il ne faut pas en parler ? QuanT au parc désastreux de nos centrales nucléaires, c'est donc une fake news ? Fake news que la majorité sont arrêtées ? fake news qu'il faut baisser notre consommation électrique sinon on ne passera pas l'hiver dixit notre gouvernement ? "Plusieurs cas de fissures - avérées ou suspectées - ont été relevés sur des circuits essentiels au fonctionnement des centrales, ce qui a entraîné des arrêts sur 15 réacteurs. Tout commence avec la détection de traces de fissures sur l'un des deux réacteurs de la centrale de Civaux, près de Poitiers, en octobre 2021" -> premier élément de réponse lors d'une recherche google. Tout va très bien Madame la Marquise
En réponse à SekYo #8 - Répondre à ce commentaire
Mon point sur l'électricité et le nucléaire, c'est que c'est un débat extrêmement polarisant (bien aidé par la désinformation massive des mouvements écologistes FR depuis des décennies là dessus, qui se sont pour beaucoup construit là dessus d'ailleurs), qui a tendance à monopoliser une grande partie du temps de discussion, alors qu'en fait c'est une problématique très petite et partielle du problème global.
Quand à ton point sur le problème de corrosion sous contrainte que tu évoques, non je ne vois pas en quoi c'est suffisant pour qualifier le parc nucléaire de "désastreux". Oui on a trouvé des défauts non prévus dans une canalisation d'un circuit secondaire de secours, et oui ça me parait normal qu'on arrête les centrales pour ça. Si c'est le seul point qui pose problème, ça ne rend pas le reste "désastreux". M'enfin l'intermittence du solaire la nuit ou quand y a pas de soleil ou de l'éolien quand y a pas de vent n'a jamais été un problème pour les partisans des ENR, donc je ne vois pas pourquoi tout d'un coup ça le deviendrait pour le nucléaire pour des questions de sécurité.
En réponse à HeSaPiraTe #14 - Répondre à ce commentaire
C'est suffisamment "désastreux" pour devoir les fermer plus de la moitié de notre parc nucléaire au moment où nous en avons le plus besoin. C'est beaucoup pour un canal de secours ;)
C'est suffisamment "désastreux" car nous devons importer notre énergie et ne sommes plus indépendants malgré notre nucléaire... Pour info, des écoles ne sont plus chauffés, des rues ne sont plus éclairés le soir, voilà où on en est. Et je ne vois pas le rapport avec les écologistes mais force est de constater que les pro nucléaires restent les yeux fermés devant des problèmes manifestes. Être à fond pour, sans reconnaître les limites, est aussi ridicule qu'être a fond contre le nucléaire
En réponse à SekYo #22 - Répondre à ce commentaire
Nos centrales ont du retard de maintenance suite aux Covid et aux décisions désastreuses des dirigeants.
Elles sont toutes en très bonne état de maintenance. Seul une partie est en arrêt suite aux défaut de corrosion sur les circuits de secours (donc non utilisé en temps normal) de manière préventive. De mémoire c'est environ 15 centrales arrêtés pour la corrosion le reste son pour les opérations de maintenance reporté les années précédentes. En 60 ans de nucléaire il présente sa première faiblesse suite à une situation jamais connu jusqu'ici et une gestion catastrophique de la classe politique. Mais ça suffirait pour justifier le démantèlement ? C'est toi qui devrais plutôt ouvrir les yeux. Les écoles pas chauffés etc serait le quotidien sans le nucléaire. Demande aux allemands si ils galèrent pas à garder la lumière allumé en ce moment. On va être dépendants quelques mois des autres tandis que ça fait des décennies qu'on fournit tout le monde mais ça justifierait de tout fermer ? Quelle mauvaise foi sérieux. Parce que les gens ne sont pas pro nucléaire sauf que si personne le défend on va faire comme les allemands ont à déjà eu la fermeture de Fessenheim et d'autre son encore à venir dans la feuille de route alors qu'elle ne présente aucun risque à l'exploitation.
En réponse à HeSaPiraTe #23 - Répondre à ce commentaire
Mdr, je devrais ouvrir les yeux... mais vous êtes fatigant, je n'ai jamais parlé de démentalement. Apprenez à lire, avant de partir en croisade. On peut pas critiquer le nuke c'est fou d'être matrixé comme ça
Et tu peux dire ce que tu veux sur les écoles pas chauffées ou les allemands qui doivent faire attention à la lumière. Mais c'est notre cas aujourd'hui ;) Les problèmes, c'est "rien du tout" selon vous les ingénieurs nucléaires qui trainent sur vakarm. Ouais mais en attendant aujourd'hui on est galères Covid, politique, mauvais choix de matériaux cf la corrosion, ou plus simplement l'obsolescence -> osef de la raison, les fais sont là. Aujourd'hui, on ne chauffe pas les écoles, on éteint la lumière.. et on doit acheter notre électricité aux centrales à charbon allemandes MDR Hey, heureusement qu'ils avaient pas de centrales nucléaires eux d'ailleurs, imagine ils auraient eu les mêmes problèmes, benh à qui on l'aurait acheté notre électricité ? Merci les centrales à charbon ? ahahah
En réponse à ExTaZz7 #27 - Répondre à ce commentaire
Bien sur qu'il faut ouvrir les yeux
Bizarrement quand la filière était mise en avant et avait de l'avenir ça à fonctionné sans aucun soucis et de manière abondante. Et maintenant qu'on voit les effets de 20 ans de lobby anti nucléaire faire ses effets c'est la faute des EPR mdrrrr La mauvaise foi C'est comme les hôpitaux qui n'ont tellement plus de budget qu'on te demande d'aller en pharmacie chercher tes propres bandages et les médicaments pour te soigner pendant ton hospitalisation. Tout les secteurs liés à l'état son dans cette état. Les transports, La santé, L'énergie. Mais le coupable dans l'histoire c'est EDF qui manque de bras pour faire la maintenance alors que ça fait des années qu'on leur répètent en boucle qu'ils vont tout fermer. De toute façon je perd mon temps t'es persuadé d'avoir raison alors que si t'enlevais tes œillères tu te rendrais compte tout seul des inepties que tu raconte. Mdrrrr sauf que nous l'année prochaine c'est fini alors que eux en ont pour 10 ans avant de trouver une solution stable. Et donc t'es fier de te chauffer avec une énergie qui tue 200 000 personnes par an en Europe à cause des fumées ? Allez excite toi tout seul en te pensant visionnaire. ça fait de la peine de voir un niveau intellectuel si faible. Félicitation.
En réponse à HeSaPiraTe #36 - Répondre à ce commentaire
Ah ça y est t es tellement en galère que ta dernière force argumentaire c'est de dire que j'ai un niveau intellectuel faible :D
C'est cocasse parce que qd je parlais des centrales a charbon allemandes qui nous fournissent l'énergie que notre nuke est incapable de donner c'était pour me moquer de l'argument n°1 du buke, à savoir que le nucléaire c'est écologique ???? Mais bon apparemment t es passé à côté tellement t es intelligent ahahah Sinon parler de mauvaise foi en évoquant les epr c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité mais bon au point où on en est. Voilà ce que j'ai retenu de ton charabia ???? mais, jeu tu sais quoi, restons en là, je voudrais pas te mettre plus en colère que tu ne l es déjà
En réponse à ExTaZz7 #39 - Répondre à ce commentaire
Oui oui c'est écologique et tellement plus que les fameuses "ENR" mais c'est pareil je parle à quelqu'un qui ne connait pas le sujet et qui répète comme un bon toutou des conneries sans jamais s'être penché de lui même sur le sujet.
https://twitter.com/voixdunucleaire/status/1517482133769629697 https://twitter.com/Gregdt1/status/1561671417904734208?s=20&t=cw8ZRMtTea8PtZfBCDRN8A https://twitter.com/GouxFlorent/status/1463069046417633282?s=20&t=cw8ZRMtTea8PtZfBCDRN8A https://twitter.com/afournier89/status/1443650250460254210?s=20&t=cw8ZRMtTea8PtZfBCDRN8A https://twitter.com/fractalharry/status/1080231723768692736?s=20&t=cw8ZRMtTea8PtZfBCDRN8A Il en faut encore d'autre ou c'est bon ?
En réponse à HeSaPiraTe #40 - Répondre à ce commentaire
T es un peu trop rageux mon copain, je suis factuel. Tu pourras me sortir tous les tweets du monde, on aura tjs un epr inachevable et gouffre financier, une pénurie d énergie, les centrales a charbon à notre rescousse, des écoles pas chauffées, etc.
Et puis excuse moi mais tes tweets, ils brassent du vent. Y en a un qui dit qu'on a plus de puissance avec du nucléaire que de l éolien ?? Ouah merci franchement, on apprend trop de choses avec toi Bref, tu sais pas reconnaître des problèmes factuels et t essaie d avoir raison en parlant de tout et n'importe quoi et en étant agressif. C'est pas comme ça qu'on discute et confronté son avis avec quelqu'un dans la vraie vie ;) Tu sais quoi, met moi un -1 (ça sert a ça) et garde ton temps à faire autre chose
En réponse à ExTaZz7 #41 - Répondre à ce commentaire
Note que les conséquences que tu dénonces n'ont pas grand chose à voir avec le fait que la moitié des réacteurs soient HS; le prix de l'électricité étant fixé par le prix de la dernière centrale appelée, comme c'est TOUJOURS une centrale fossile en hiver (et ce, même si on avait 100% du parc nucléaire en fonctionnement), les écoles, gymnases et piscines auraient du aussi baisser leur chauffage. C'est débile ? On est d'accord, mais c'est le fonctionnement européen du marché de l'électricité qui veut ça (le youtubeur Heur3ka a fait une très bonne série de 3 vidéos là dessus récemment: https://www.youtube.com/watch?v=ienoSbONyhw)
Je maintiens que le choix de ton terme "désastreux" est au minimums excessif. Pour rappel la définition de désastre: "Catastrophe, événement funeste ; grand malheur, dégâts qui en résultent". Oui c'est chiant ce problème de corrosion sous contrainte, mais on est loin d'une catastrophe. Parce que sinon,un "vrai" incident nucléaire à la Three Miles Island, je ne sais pas pas comment tu le qualifies.
En réponse à HeSaPiraTe #23 - Répondre à ce commentaire
Ok mon terme "désastreux" est au minimums excessif ;)
Je le qualifierais d'apocalyptique :D
En réponse à SekYo #43 - Répondre à ce commentaire
Si si on peut recycler les déchets nucléaires à l'heure actuel à hauteur de 96%.
Les EPR de 4ème générations permettent littéralement de fonctionner en circuit fermé ou presque ce qui passerait les ressources d'uranium de 100 ans à des centaines de siècles. Sachant que tu peux vitrifier les déchets et littéralement te tenir à 1 mètre sans risque conséquent. Pareil les déchets HA (Haute Activité) donc avec une durée de radioactivité conséquente représente pour chaque Français une canette de 33cl sur toute sa vie. D'ailleurs le gaz et le charbon produit aussi des déchets sauf que eux sont juste nocifs et ne sont aucunement recyclable. D'accord je suis complotiste et les discours de peur qui ont suivis les attentats en France ? Ou les discours concernant la guerre en Ukraine ? Qui ne cesse de faire flipper tout le monde à coup de bombe nucléaire en France en 5 minutes etc ? Ou les émissions de débat qui rabâchent ce qui se passerait si la Russie attaquait la France chose qui n'arrivera jamais d'ailleurs. Et pour le covid c'est la mortalité des gens exposés à la maladie en fait pas celle de toute la population. Evidemment que plus de personne vont mourir vu que la population est bien plus importante qu'a l'époque mais ça veut pas dire que la maladie est plus mortelle en fait.
En réponse à HeSaPiraTe #5 - Répondre à ce commentaire
Merci pour cette présentation, ça a l'air génial l'EPR. Le problème ce qu'on l'attend depuis 2007 et on peut continuer à attendre.. EN attendant ça coute cher.
Mais vous verrez ce sera génial ! un, jour !
En réponse à ExTaZz7 #26 - Répondre à ce commentaire
Au prix actuel de l'électricité sur le marché il faudrait moins de 5 ans pour qu'il soit rentable pour un fonctionnement de plusieurs décennies mais continue à raconter n'importe quoi t'a l'air très fort dans le domaine.
ça s'appelle un investissement si tu veux chercher sur google
En réponse à HeSaPiraTe #37 - Répondre à ce commentaire
Je pensais bien qu'il n'y aurait pas que des gens d'accord, mais je m'attendais pas à des discours aussi blasés. J'ai l'impression qu'à vos yeux bah c'est comme ça, la société est ce qu'elle est, et puis on peut rien faire, alors on va continuer tranquillement, et puis si on prend cher tant pis, on pouvait rien faire ! Moi aussi je suis pessimiste sur la situation pourtant, mais si on essaie même pas, à quoi ça sert ?
Sur tes comparaisons avec le trou dans la couche d'ozone et le Covid, y a peut-être eu moins d'effets que prévu parce que justement, on a mis des choses en place. On a limité les gaz qui posaient problème pour le premier et on a mis en place des mesures de confinement drastiques pour le second. C'est bien parce qu'on a fait des choses concrètes et ciblées que ça s'est amélioré. Dans le cas du réchauffement climatique, on fait des choses aussi, mais soit à l'envers (la réouverture des centrales à charbon), soit de manière très lente. Et dans l'esport, on ne fait carrément rien, ou presque.
En réponse à ExTaZz7 #4 - Répondre à ce commentaire
Bien sur que c'est comme ça.
Comment tu veux juger la réussite de ton entreprise si c'est pas par les ventes et la croissance ? Et comment tu fait comprendre ça à toute l'humanité ? On a toujours appris de la manière dur. On s'en relèvera ou pas mais on est beaucoup trop nombreux pour que tout le monde l'accepte à l'unanimité. Entre ceux qui vont te dire on a toujours connu ça donc pourquoi changer le système et ceux qui sont en haut de la pyramide qui ne veulent pas perdre ce qu'ils ont au nom du bien commun ou encore les pays émergents qui commencent à avoir un mode de vie à l'occidentale avec la voiture personnel et la clim à qui on va dire de renoncer à ça sans même qu'ils aient pu en profiter alors qu'on en profite depuis des décennies. Tu pense qu'ils vont gentiment accepté ? Déjà le français moyen qui va continuer de perdre du pouvoir d'achat va se tourner vers les extrêmes (l'histoire nous la montré à mainte reprise) en l'occurrence on le voit déjà avec l'extrême droite et le pouvoir d'achat perdu est "ridicule" (selon les objectifs de décroissance qui doivent être réalisé pour rentrer dans les objectifs) et déjà ça râle de partout. Après je comprends ta démarche mais pour moi c'est mettre des coups d'épée dans l'eau Même ceux qui en ont fait leur gagne pain se moque éperdument de la cause et prennent de l'argent avec les intérêts de la vente de gaz. Les écolo font la guerre au nucléaire au nom des éoliennes et du solaire tout ça compensé par du gaz et du charbon. Avec des batteries bourrées de terres rares pour stocker la production Bref je vais même pas creuser plus loin déjà la je me frotte la tête à écrire tant de bêtises. On est dans idiocracy depuis des années déjà. Les gars font la guerre à la science pour revenir à des énergies du moyen âge avec une population de 70 millions de personnes. Si encore ils luttaient dans la bonne voie je pourrais même rejoindre la cause mais actuellement je considère juste ça comme une perte de temps folle
En réponse à MilkaFun #12 - Répondre à ce commentaire
Je passe déjà mon temps à faire le perroquet pour essayer de faire comprendre aux gens que le nucléaire est notre solution presque parfaite à l'avenir en terme d'énergie.
Mais tout le monde en à rien à foutre et me ressors les mêmes arguments en boucle même quand je démonte l'argument ils sont capables de me les renvoyer 2 messages plus loin en les pensant à nouveau valide. Ou alors ils coupent court à la discussion pour répéter leur discours ailleurs auprès de quelqu'un qui s'y connait moins pour avoir plus de chance de faire mouche et continuer leur désinformation. Voila ou on est dans les débat en France. Le grand gourou télévision désinforme tout le pays depuis des décennies sur le nucléaire même Arte s'y met aussi. L'émission de débat la plus élevé qu'on à en France désormais c'est TPMP les politiques y participent. T'as vu la gueule du pays toi. Le niveau scolaire c'est catastrophique plus personne sait faire son boulot correctement même avec des diplômes. Tu veux faire quoi toi ? J'en viens à supplier un dictateur qui prendrait la tête du pays pour imposer des décisions dans l'intérêt du pays et de la population pour mettre fin à cette tornade de connerie. Je vais m'arrêter la parce qu'on va m'enfermer après mais quand t'a une vision globale de la chose tu vois bien que c'est mort donc autant profité l'esprit tranquille et arrivera ce qu'il doit arriver.
En réponse à ExTaZz7 #28 - Répondre à ce commentaire
C'est bien de vouloir sensibiliser les gens, je comprends la démarche.
En revanche ce qui me dérange avec ce genre de discours c'est qu'on passe notre temps à inculper le pelo moyen qui cherche juste à survivre et qui se tape les injonctions de ceux qui ont le temps de se préoccuper de l'écologie. Je suis d'accord avec les autres commentaires, ça commence à être lourd. C'est tellement hypocrite de faire chier la plèbe avec ça, quand on sait que la plupart des pays pompent la machine à CO² chinoise. Qu'on ne cherche pas à industrialiser nos propres pays et qu'on continue de faire marcher à plein régime l'import / export.
En réponse à MilkaFun #3 - Répondre à ce commentaire
Pour le coup si tu lis en entier l'article, Milka parle beaucoup plus des organisations, que ce soit les organisateurs de tournois ou les top teams et au final assez peu du "pelo moyen" pour reprendre ton expression.
En réponse à JesusCry #7 - Répondre à ce commentaire
C'est quand même pratique de dire "oh les Chinois ont qu'à commencer", quand on sait que s'ils émettent autant, c'est (en partie évidemment) pour que "la plèbe", en Occident, puisse acheter des produits divers et variés fabriqués à l'autre bout du monde.
Après je comprends qu'on en ait marre de ce sujet parce qu'on le voit partout, et qu'il y ait littéralement autant d'avis que de personnes, mais je pense que se mettre des oeillères et renvoyer constamment la faute sur les autres est sans doute la pire solution possible à adopter.
En réponse à JesusCry #7 - Répondre à ce commentaire
Ce n'est pas la plèbe qui a décidé de faire en sorte que l'industrie dans son ensemble soit délocalisée dans des pays à faibles couts de production. Donc on a pas à en être désignés comme responsables.
Le français moyen qui travaillait dans une usine, qui a été licencié car son groupe a décidé de produire ce qu'il produisait en chine, il n'y ai pour rien dans le réchauffement climatique. C'est pas lui qui a voulu créer les portes containers, les cargos, et le commerce international, ni d'ailleurs le capitalisme en général qui va chercher le moindre centime de profit supplémentaire qu'il peut faire. Par contre, les hommes politiques qui ont accepté de laisser un monde ouvert ou le cout de transport permet de produire moins cher à des milliers de kilomètre, il faudra qu'il réfléchisse à comment recréer ce monde qu'ils ont détruits une fois que ça sera plus possible. Et le français moyen, lui, il va devoir payer, se faire flageller, comme d'habitude. On va lui expliquer que c'est de sa faute car sa voiture est trop polluante, qu'il doit faire du vélo, qu'il doit pas chauffer en hiver et mettre un pull, et que l'abondance c'est fini. La décroissance est inévitable. Le monde d'aujourd'hui existe grâce au pétrole, et y'en aura bientôt plus. Pour les gens qui essayent de créer un débat sur le nucléaire. Je vous conseille quelques conférences de Jancovici sur YT, ingénieur, et ancien prof à l'école des mines, et vous comprendrez pas mal de choses sur le nucléaire d'une part, et sur l'énergie en général.
En réponse à MilkaFun #11 - Répondre à ce commentaire
Bien sûr, c'est pas les gens "lambdas" qui ont inventé le capitalisme, les délocalisations, les compressions de coût, etc. Par contre, ce sont les gens "lambdas" qui continuent de changer de smartphone tous les ans, d'acheter tous les mois de nouveaux vêtements à 5 euros, etc. Alors oui, c'est le capitalisme qui crée l'offre et notre responsabilité est moindre par rapport à celle des multinationales et des hommes politiques. Mais se dire que du coup, on ne doit rien faire à titre individuel, je crois pas que ce soit la bonne manière de raisonner.
Jancovici, pour en revenir à lui, estime que 25 à 50 % des émissions générées par un individu peuvent être réduites par des actions individuelles et un changement propre à son mode de vie personnel (https://www.tf1info.fr/environnement-ecologie/les-actions-individuelles-un-quart-des-efforts-pour-le-climat-d-ou-vient-ce-chiffre-cite-par-francois-gemenne-2237418.html). 25 à 50 %, ça fait pas une majorité, mais ça mérite qu'on s'y intéresse non ?
En réponse à cRo #13 - Répondre à ce commentaire
Je suis 100% d'accord avec toi, et contrairement à un "choix" je pense que la décroissance se fera car elle est impossible à éviter.
Rien que cette année avec la perte de pouvoir d'achat qu'on a eu et qui va continuer, les prix qui augmentent etc, les gens vont commencer naturellement a arrêter tout ce genre d'excès. A horizon 5, 10 ans, je vois mal le français moyen / moyen + continuer à changer de télé, de smartphone etc tous les 2 ans. Avec les claques qu'on est en train de se prendre, la consommation "inutile" finira par s’arrêter. La ou je suis moins d'accord, c'est que le "français" en général en fait déjà beaucoup : Voiture peu polluantes, peu consommatrices, transports en commun, habitat de bonne qualité grâce aux normes du bâtiment, développement des modes doux, etc. Donc j'estime que par rapport à la majorité de l'humanité, on a pas trop de leçon à recevoir. Et pas que par rapport aux chinois. L'américain caricatural qui roule en DODGE RAM avec un moteur qui consomme 30l au 100, j'aimerai bien qu'il vienne me donner une leçon à la fenêtre de mon DUSTER qui en consomme 2,5l en mode éco sur une nationale limitée à 80kmh (encore un exemple des efforts qu'on fait, et peut être demain les 110 sur autoroute). Par contre, le débat c'est la vie, et débattre des choses, c'est ce qui fait de nous des gens qui évoluent donc ton sujet permet au moins d'avoir ce genre de discussion =)
En réponse à MilkaFun #15 - Répondre à ce commentaire
Je suis actuellement aux US (oui je suis un sale pollueur qui prend l'avion, bouh) et clairement, l'Américain moyen en a rien à foutre de l'écologie (ça distribue des sacs plastiques dans tous les magasins en veux-tu en voilà, tout le monde a une caisse, etc.)
En réponse à cRo #18 - Répondre à ce commentaire
Nan mais on est d'accord que le nucléaire c'est ce qu'il y a de mieux aujourd'hui, surtout car on peut créer de l'énergie à la demande. Pour autant, est ce qu'on ne peut pas trouver autre chose de viable et pérenne ?
Car le nucléaire n'est pas parfait, la preuve en France : on a plein de centrales et pourtant, factuellement, on va manquer d'énergie (la faute à des fissures non prévues et donc réparations d'urgence). A coté de ça, on peut rajouter le risque, la gestion des déchets (qui sont cachés sous le tapis pour le moment), et la diminution progression des réserves d'uranium qui ne sont pas infinis.
En réponse à cRo #13 - Répondre à ce commentaire
C'est un choix politique qui a été fait. Est ce que c'est bien, est ce que c'est mal ? Aucune idée, on aura la réponse quand on sera devant le fait accompli.
Il faudrait savoir si on a pris la bonne décision, car ce que tu soulèves, c'est un problème d'entretien. Est ce qu'on a décidé d'investir assez d'argent, est ce que le choix a pas été porté sur autre chose ? Et est ce que c'est pas ça qui met en péril le nucléaire. S'il faut mettre de l'argent pour entretenir et rénover, est ce qu'on le met ou pas ? C'est la question. Pour moi, il n'y a aucun autre choix possible. On a pas de pétrole, on a pas de gaz, on va pas revenir au charbon. Les énergies renouvelables sont intermittentes et on ne peut pas faire vivre un pays de 70M d'habitants avec des éoliennes et des panneaux solaires. Sachant que Jancovici l'explique très bien, quand on créé des sources de production d'énergies renouvelables, elles ne viennent pas en substitution d'autres modes de production, mais s'ajoute à la masse de production d'énergie car on a sans cesse besoin de plus d'énergie. Donc ça ne résout pas le problème.
En réponse à HeSaPiraTe #16 - Répondre à ce commentaire
Je suis d'accord avec toi : les éoliennes, le solair tout ça n'est pas pilotable. On a donc besoin d'une énergie disponible en permanence. Pourquoi ? parce qu'on ne sait pas aujourd'hui conserver l'énergie, donc peut être travailler la dessus dans le futur ?
D'autres pistes peuvent être envisagées comme l'hydraulique, les courants marins tout ça. Pourquoi nos centrales nucléaires sont dans un état déplorables je ne sais pas non plus. Pourquoi l'EPR ("l'avenir" du nucléaire) est en construction depuis quoi ? 2007 ? je ne sais même plus.. Je ne me souviens plus des chiffres mais il a déjà dû couter pres de 10 fois son cout initial non ? Peut être laisser ce genre d'ouvrage à la seule maitrise de l'état et non du privée ? Ah oui mais non, l'état n'a plus de sous. En tout cas c'est sûr, il y a un problème de moyens et aussi de cerveaux a priori depuis le temps..
En réponse à cRo #19 - Répondre à ce commentaire
Ah non non, je ne dis pas que les chinois doivent commencer !
Pour résumer ma pensée très rapidement, je trouve ça hypocrite qu'on délocalise tout dans des pays du tiers monde pour grapiller le moindre €, foutant l'écologie aux chiottes et qu'ensuite on vienne casser les burnes aux gens "eh oh faut raccourcir vos douches, pas tirer la chasse à chaque pipi blablabla". Je n'ai pas de voiture, je suis en télétravail donc j'prends 0 transport, à part mes composants de PC (1x toutes les X années) je n'achète rien hors production Française, j'achète local et je fais naturellement tous les gestes écologiques donc de toute manière je ne me sens pas concerné par les moralisateurs. C'est juste que ceux qui "polluent", hormis les riches qui en ont conscience et qui s'en cognent, sont ceux qui n'ont pas le temps d'y penser. Ce n'est pas aux gens qui se cassent la santé dans des taffs à la con qu'on doit demander de réfléchir à ça, le gouvernement est censé s'en occuper et doit prendre des mesures à grande échelle.
En réponse à MilkaFun #11 - Répondre à ce commentaire
Pas dit que je me sens pas concerné ou que je faisais rien, mais juste entendre à longueur de journée "attention on va droit dans le mur, arrêtez d'avoir des loisirs, c'est mal ce que vous faites !", ça me mine plus le moral qu'autre chose, et je suis pas sûr de pouvoir y faire grand chose au final, donc ouais maintenant clairement je mets des œillères et je me concentre sur ce que je peux vraiment contrôler. Et même si certains vont trouver ça égoïste, ça va beaucoup mieux depuis :)
En réponse à MilkaFun #3 - Répondre à ce commentaire
Je pense pas que l'idée soit de dire qu'il faut plus faire de LAN.
Par contre en effet, je pense que c'est quand même important que les gens se posent des questions. Et que, peut-être par exemple, si tu fais 600 bornes à chaque fois tout seul dans ta voiture pour aller en LAN, bin... Ce serait bien de trouver des alternatives. Alors après ces alternatives qui "mitigent" le problème, elles sont nombreuses: - covoiturer et emmener 1 ou 2 autres joueurs en même temps. Même si ça reste la voiture, ça divise mécaniquement l'empreinte de ton déplacement par 2 ou 3 - y aller en train (même si je sais que le train avec la tour et/ou l'écran en plus c'est complique). Ca implique peut être que plus de LAN proposent de la location d'écran à un prix abordable maybe ? Si t'as juste ton stuff à prendre en train, c'est plus facile déjà - aller à une LAN plus proche et pas traverser la France entière pour ça Etc... Bref je pense que le point de Milka n'est pas du tout de nous (joueurs, mais aussi acteurs de l'esport) dire qu'il ne faut plus d'esport, juste que ce serait une bonne idée d'avoir le reflex de se poser des questions sur cette pratique pour la faire évoluer progressivement.
En réponse à Nz #1 - Répondre à ce commentaire
Je comprend le raisonnement et le "faut tous faire l'effort", et je peux le faire sur des trucs qui ne me dérange pas et ne me change pas la vie, par contre m'empêché de prendre la voiture pour faire 1000 bornes solo tranquillement 2fois par an par soucis écologique et l'impact réel que ça aura j'ai clairement pas envie (alors oui c'est sur si les 8 millards de personnes font ça ça changerai on connait l'histoire théorique :P).
En réponse à SekYo #9 - Répondre à ce commentaire
Un sujet intéressant, tu ne t'es pas facilité la vie ici Milka :D
C'est vrai que l'impact écologique de la sphère virtuelle est généralement assez sous-estimé, entre la bande passante, les péta-octets de données sauvegardées et répliquées N fois par les énormes services comme amazon, google, youtube et twitch, les composants électroniques, il y a une vrai problématique qui touche énormément de secteurs différents. Le hic c'est justement ce qui est reproché à l'e-sport depuis des années et dans cet article : son absence totale de centralisation par une association qui couvrirait tous les jeux compétitifs et ses acteurs professionnels. Quand tu vois le mal qu'on a à diminuer l'impact écologique dans des secteurs régulés par des dizaines de lois et organisations, c'est clairement mal barré pour le faire dans l'e-sport, même avec une prise de conscience collective.
Salut,
Super article d'investigation ! Ça a intéressé des personnes dans mon entourage qui ne s'intéressent pas à l'esport. Je veux rien savoir, c'est une preuve que l'article est de qualité. Merci ! Petite question, est-ce que Nuke va être remplacé par une map avec des éoliennes ?
Félicitations pour cet article, très beau boulot !
Pour ma part, je pense que ceux qui ne comprennent pas ce que ce type d'article fait sur un site comme Vakarm sont clairement mal informés / mal documentés sur le sujet et devrait vraiment faire l'effort de s'y intéresser sérieusement. Tout le monde est, et doit être concerné ! On parle de quelque chose qui va toucher tout le monde et cela très durement, et pas dans 100 ans, on parle de quelques années, quelques petites dizaines dans le meilleur des cas, et encore. Merci Vakarm en tout cas, je trouve votre démarche excellente !
Au final, le bus de VaKarM est le truc le plus écologique de l'asso !
A l'heure où j'écris, il y a eu une vingtaine de commentaires. Même si je ne pas d'accord avec certaines choses évoquées dans ceux-ci, je n'ai pas mis de moins car, dans l'ensemble, leurs paroles ont du sens et se défendent. Cependant, je pense que ce que recherche l'auteur à travers cet article est d'ajouter une pierre de plus à la prise de conscience collective. Celle-ci est lente mais nécessaire pour faire avancer les choses pour un avenir "meilleur". Alors oui, les mieux informés ou ceux déjà au courant peuvent trouver ça rébarbatif. Mais cette information a besoin de continuer à être diffusée pour justement toucher le plus de monde possible et ainsi aboutir à cette prise conscience. Petite transition historique, certaines sociétés ont été bouleversées par des révolutions qui ont vu le jour suite à des événements comme une guerre et/ou une famine. Donc un changement brutal. A l'époque, la diffusion d'informations, bah, c'était principalement le bouche à oreille. Tiens, la bouffe commence à se faire rare. Puis un jour, j'ai plus de pain, mon voisin non plus et ainsi de suite...Révolte ! On atteint un point de rupture. Prise de conscience immédiate. Aujourd'hui, nous vivons dans un monde "relativement en paix" mais les événements récents nous montrent que nous ne sommes pas à l'abri des différents processus (sournois et lents) qui amènent ces points de ruptures dans un monde plus que jamais globalisé. Croire que cela ne peut pas arriver est faire preuve d'une trop grande confiance en nos sociétés et l'être humain tout en oubliant son histoire. Au final, on s'est toujours battu pour des ressources et certaines d'entre elles reviennent plus vite sur le devant de la scène par rapport à notre mode de consommation. Merci encore une fois pour l'article MilkaFun !
LOL regardes donc youtube en 720p pour la planète tandis que les tankers continuent à circuler tranquillou.
Quelle arnaque.
C'est quand même dommage de s'arrêter à ça alors que la majorité des pistes évoquées concerne les organisateurs, les clubs et les éditeurs, et non les spectateurs !
En réponse à sho-- #33 - Répondre à ce commentaire
vous inquietez pas de toute façon nous jouerons bientôt uniquement en lan, et il y aura qu'un poste par ville pour regarder de l'esport, pour limiter l'emrpunte cabrone
on repart en 2003 les loulous!
Pour commencer, félicitations pour cet article. Je sais que le sujet est épineux et on se heurte souvent à de la résistance (quand on fait un constat on est vite taxé de culpabilisation etc.). Les refuges sont classiques : les autres font rien, on va vivre comme en 1999, c'est foutu de toute façon.
Oui sauf que non, le futur, qu'on le veuille ou non, sera pas comme le passé. Le silicium, qu'on le veuille ou non, y en aura plus un jour. Alors au lieu de chialer, il faudrait peut-être porter ses balls et commencer à jouer à CS en full low avec une 1050Ti en tournoi (clairement si tu sais performer uniquement avec un PC à 1500€, t'es juste une diva). C'est un exemple parmi tant d'autres, mais je crois que ça illustre quand même bien l'état d'esprit des gens. Il faut que la honte change de camp. Il faut être fier de mettre des headshots avec un matos qu'on traîne depuis 10 ans et qu'on a upgradé plusieurs fois. Fiers de ne pas avoir "besoin" de ça pour avoir du skill. Je parle bien sûr que du domaine du hardware gaming parce que c'est mon domaine et que je ne suis pas plus qualifié qu'un autre sur les autres sujets, mais voià. La sobriété, c'est pas un gros mot. Le vivre ensemble de demain passera par là. https://pc-gamer.tech/ |
Ce genre d'article, ici sur vakarm ça représente bien la société actuelle qui m'insupporte (et vous visez juste je dis pas le contraire) ou on fait un sujet sur l'écologie en lien avec l'eSport comme si ça aller détruire la planète de faire 30 lans par an (oui tout le monde a son rôle a jouer blablabla). Mais au final on cible des gens qui ont finalement que peu d'impact, c'est juste du greenwashing. Mais le greenwashing c'est ce qui marche aujourd'hui et au final pourquoi pas l'esport...