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Coff'ESEA - Graviti : De LDLC OL à GenOne, les débuts à l'international

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Au milieu de sa découverte en équipe de CS2 mais aussi des tests pour remplacer Brajan "DGL" Lemecha, Filip "Graviti" Brankovic nous a accordé un moment pour revenir sur son passage chez LDLC OL avant d'aborder ce tournant opéré en direction des équipes internationales, virage qui lui a finalement permis de retrouver Sébastien "krL" Pérez et GenOne

Comme vous en avez maintenant l'habitude, nous avons décidé de vous proposer différents formats afin que ce contenu francophone corresponde au plus grand nombre d'entre vous. Ci-dessous, vous devriez donc trouver chaussure à votre pied, que ce soit avec la version écrite, vidéo ou audio. 

 

 Une interview également disponible sur :

YouTube Pour ceux qui préfèrent le visuel à l'écrit, et ont envie de profiter du sourire de Graviti pendant qu'il répondait à nos questions.
   
SoundCloud Pour ceux qui préfèrent écouter tout en s'adonnant à une autre activité.

 

Pour revenir sur cette entrevue d'environ 22 minutes, débutons par l'habituel sommaire afin de suivre plus facilement le fil des sujets abordés, de l'époque où Graviti évoluait encore chez LDLC OL, avant de devoir s'ouvrir à l'international et de finalement retrouver GenOne avec ses nouveaux coéquipiers. 

Sommaire :     
 

I.
II.
III.
IV.

V.

LDLC OL, une riche expérience.
De FPSBUG à GenOne.
Un cinq encore en construction.
CS2 et objectifs.
Un rêve pour détrôner le souvenir.


I - II - III - IV - V


I. LDLC OL, une riche expérience.

Début 2022, la toute jeune carrière de Graviti a connu un tournant majeur avec ce premier contrat signé avec LDLC OL. En à peine moins d'une année et demie, l'ex-GenOne a pu se perfectionner au contact de Lambert et Krav, tout en bénéficiant de la totale confiance de la structure à des moments où shox et bodyy étaient disponibles. Abordée une première fois en interview avec Lambert, puis une seconde lors d'une VaKarM Box partagée avec krL, cette période offrait encore quelques interrogations abordées durant cet échange. 


Avant de parler de GenOne, je souhaitais revenir sur LDLC OL, avec qui tu es quand même resté un peu moins d'une année et demie. Que retiens-tu de ce passage chez LDLC OL ?

Je retiens beaucoup de choses, beaucoup beaucoup de choses.

Déjà, on a réussi à passer un stade. Ce que je retiens de plus important, c'est le passage en Challenger (ndlr : montée en ESL Challenger League via les Relégations ECL S43). C'était quelque chose d'important à atteindre chez LDLC. Bon... malheureusement, c'est le seul "bel objectif" qu'on a réussi à atteindre. J'aurais espéré mieux de tout le monde, mais malheureusement ça s'est fini comme ça s'est fini.

Sinon, j'ai appris beaucoup de choses avec le staff, que ce soit avec Lambert ou Krav, même avec les joueurs qui m'ont accompagné. Tu vois, des joueurs comme AMANEK et afro, j'ai beaucoup appris d'eux. Un peu moins d'afro, parce qu'on n'est pas resté beaucoup ensemble, mais un joueur comme AMANEK j'ai beaucoup appris avec lui. Par exemple, le premier mois, on a fait un bootcamp où on était presque que tous les deux, les autres nous ont rejoint pendant une ou deux semaines, et j'ai beaucoup appris à ce moment.

Lorsqu'on t'a interviewé pour la dernière fois, il y a un an pour une VaKarM Box avec krL, ce dernier disait t'avoir plutôt apporté le coté leader d'hommes et la confiance, puis que Lambert et Krav allaient plus t'apporter de la structure dans le jeu mais aussi de la théorie. Qu'est-ce que tu retiens de cet apprentissage à leurs côtés ?

C'est totalement ça, ils ont réussi à encadrer mon lead, tout en essayant de me laisser ma liberté. Par exemple, Lambert c'était l'inverse de ce que j'étais en tant que leader à ce moment. Pour lui, il fallait que tout soit carré, il n'y avait pas un mec qui allait décaler juste pour décaler. Alors que moi, j'aimais bien, justement, jouer beaucoup plus simple à CS. Pas faire n'importe quoi, mais faire une décale à trois, je préférais faire ça plutôt que faire un round bien construit. Comme Lambert c'était l'inverse, j'ai beaucoup appris de lui, et même de Krav, qui est de la même école.

Maintenant, je sais faire les deux. Par exemple, je sais call si je me retrouve en mix ou bien lancer des calls plus carrés avec mon équipe. Là, avec l'équipe que j'ai, on a des rounds très bien construits, où c'est très carré et où on n'accélère pas comme des fous. Je sais calmer le jeu, et ça c'est un truc que Lambert m'a appris, je ne savais pas du tout le faire avant.

En-dehors du serveur, tu te définissais toi-même comme un mini-krL il y a un an, dans le sens un peu gueulard, quand Lambert est plus calme, plus posé. Dirais-tu qu'avec cet aspect plutôt humain, tu es un lead complet ou un peu plus complet aujourd'hui ?

J'ai appris, après de là à dire que je suis un leader complet, non je ne pense pas du tout. Si j'avais été complet, je pense qu'on aurait fait de meilleures performances. Mais, non, je suis loin d'être complet, je pense que je suis un bon leader, qu'il y a des points où je dois m'améliorer. Par contre, je m'améliore de jour en jour et j'accepte la critique, donc je vais continuer à progresser.

Lambert et Graviti, lors de La Coupe #1, revenant sur les premiers mois de LDLC OL

Il y a un choix qui a été très important dans ton passage chez LDLC OL, c'est qu'ils ont toujours dit qu'ils souhaitaient te garder en tant que leader, peu importe que shox ou bodyy aient été disponibles à un moment. Comment as-tu vécu cette confiance et quelle est ta vision sur l'apport qu'aurait pu avoir un leader d'expérience sur toi, en tant que jeune ?

Je pense que ça aurait pu être positif, mais j'ai toujours refusé. J'ai toujours eu ma part de responsabilité quand le staff voulait prendre une décision. Si je n'étais vraiment pas d'accord, ils essayaient de faire en sorte que l'on s'entende. Bon, on a toujours été d'accord ensemble, donc on n'a jamais eu besoin de se bagarrer, mais non, j'ai toujours voulu lead. Même quand on m'a proposé des meilleurs joueurs, ou même juste plus expérimentés sans forcément être meilleurs. Tout ça, c'est en grande partie grâce au boss de LDLC, Marty.

Un peu moins de six mois après le début chez LDLC, j'ai eu un rendez-vous avec lui et on s'était mis d'acccord que c'était moi le leader de la lineup et que ça durerait tout le temps où on travaillerait ensemble. C'était comme ça, un point c'est tout, et si à un moment j'avais voulu accepter un autre lead, ça aurait pu le faire, j'aurais pu bien apprendre, mais ça n'a jamais été un souhait.

On a tous été surpris de l'annonce de la fermeture de LDLC OL, joueurs compris. Comment t'es-tu senti à ce moment-là, en tant que jeune joueur, avec la perte d'un contrat professionnel, l'absence d'avenir en France et l'obligation de s'exporter à l'international ?

À ce moment-là, je ne me rendais pas forcément compte, parce qu'avec l'équipe ça n'allait pas très bien.

Oui, vous n'étiez plus qu'à quatre joueurs depuis le départ d'AMANEK.

On n'était plus qu'à quatre, ça prenait du temps pour recruter un autre joueur, et même à quatre il y avait pas mal de problèmes dans l'équipe. Je ne m'étais pas forcément rendu compte de suite à quel point ça allait avoir un gros impact sur la suite pour moi, puis j'en ai pris conscience pendant les vacances, quand j'ai vu à quel point c'était dur de trouver une organisation qui te suit et qui peut vraiment te permettre de faire quelque chose d'une lineup.

Par exemple, j'ai la chance d'être avec GenOne maintenant. Ce n'est pas la grande organisation, par contre c'est une organisation qui est vraiment derrière toi. Si tu as besoin de quelque chose, je pense qu'ils seront toujours là dans la mesure du possible.

Tu as la confiance de Seb (ndlr : krL) comme tu avais la confiance de Marty, c'est quelque chose d'important.

 


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II. De FPSBUG à GenOne.

La fermeture surprise de LDLC OL digérée, c'est plutôt logiquement que Graviti s'est tourné vers l'international, seule réelle option avec un subtop francophone quasi inexistant. Aperçu dans quelques mixs européens, il s'est rapidement installé avec ce cinq composé de Bibu, Sterzig, EIZA et DGL. De FPSBUG à GenOne, nous avons donc cherché à comprendre comment ce groupe s'est formé et a vécu l'arrivée dans une structure que Graviti connaissait déjà bien.


Avant GenOne, vous vous êtes regroupés sous le tag FPSBUG avant d'être sous GhoulsW. Comment s'est fait ce rapprochement avec ces joueurs un peu plus FPL et est-ce que ça répond à tes attentes vis-à-vis de l'inter ?

À la fin de LDLC, j'ai joué en FPL-C, j'ai annulé toutes mes vacances pour trouver une équipe inter parce que je voulais jouer à l'inter. De toute façon, il n'y avait plus rien en France, Arcadia on savait déjà que ça allait se terminer. Je me suis décidé à aller jouer en FPL-C parce que je n'avais pas de contacts, donc il fallait bien que je vois ce que ça donne et il fallait que j'entraîne mon anglais, je n'étais pas prêt au niveau de l'anglais.

Puis j'ai joué avec des mecs, dont Bibu, qui m'a proposé de faire des mixs. J'ai bien aimé comment il était en tant que joueur, je l'ai trouvé smart, fort, c'était un bon joueur. Après, on a refait un mix avec d'autres personnes, il a trouvé des mates car il a plus de quatre mille games en FPL-C, donc il connaît à peu près tout le monde. Puis on a continué à faire des mixs, et c'est là que Sterzig, EIZA et DGL nous ont rejoint.

Ça a bien matché, on s'est qualifié au CCT depuis l'Open, on a failli se qualifier aux playoffs mais on a perdu en Play-In contre des mecs vraiment pas mauvais (ndlr : élimination contre iNation sur le match qualificatif du Closed CCT Central Europe #7, qui permettait de passer dans la ronde). Quelques semaines plus tard, je leur ai envoyé un message pour qu'ils viennent sur TS et je leur ai proposé qu'on essaie de jouer en équipe. J'ai vu qu'il y avait du potentiel, j'ai pv krL et voilà.

 

J'étais testé par d'autres équipes, dans des académies, mais j'ai décidé de refuser et d'aller avec GenOne avec ces mecs-là. 

 

Donc ça s'est fait assez fluidement. Tu parles de krL, qu'est-ce que ça te fait de rentrer à la maison, de retrouver GenOne, krL et "les touffes" ?

Pour être honnête, à la fin de LDLC, pendant les vacances, j'ai vu que je n'avais pas d'organisation et donc on s'était déjà envoyé des messages avec Seb, mais rien de concret en mode "on va signer chez GenOne".

On s'est juste dit que s'il y avait un truc à faire, il fallait le faire, et sinon on aurait fait un truc ensemble plus tard, c'est sûr. Là, j'avais plusieurs choix, j'étais testé par d'autres équipes, dans des académies, mais j'ai décidé de refuser et d'aller avec GenOne avec ces mecs-là.

Et en termes de plaisir, sens-tu que tu apprécies de retrouver GenOne ?

Ce n'est pas que ça me fait plaisir, mais je sais que ce n'est pas bidon. J'ai une confiance aveugle en Seb, je sais que s'il dit un truc, c'est pour notre bien, pour mon bien, donc c'est juste que j'ai confiance, que tout ça, ça ne va pas être du bullshit quoi.

En parlant du stream, de ton côté tu connaissais évidemment déjà GenOne et son environnement, mais tes coéquipiers ont découvert tout ça. On a vu durant le bootcamp qu'il y a eu quelques ajustements, comme la communication qui n'a finalement été disponible en live qu'une fois les rounds lancés. Comment sens-tu que tes coéquipiers vivent cette découverte ?

Ça leur a fait un peu bizarre, après ils sont très contents de la communauté et de tous les retours positifs qu'il y a eus. Par rapport au bootcamp et aux ajustements, on a changé parce que les mecs qu'on jouait en playoffs Advanced connaissaient le stream et qu'ils pouvaient venir dessus pour essayer d'avoir des informations, savoir quelle map on allait pick. Mais sinon, globalement, ils ont eu un avis très positif, ils ont été très surpris de la communauté française et ils ont kiffé.

 


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III. Un cinq encore en construction.

S'il a rapidement performé, que ce soit en ESEA Advanced ou dans quelques compétitions en ligne comme les CCT, le cinq reste pour le moment en construction avec des ajustements à connaître dans le jeu mais aussi dans la communication, où le caractère des joueurs peut parfois lui jouer des tours. C'est ainsi que DGL a été remercié et oblige maintenant ses anciens coéquipiers à mêler découverte de CS2 et tests pour le remplacer, l'absence de coach venant ajouter une charge supplémentaire sur les épaules de Graviti. 


On l'avait déjà remarqué durant tes streams avec FPSBUG mais on en a eu la confirmation durant le bootcamp, il y a du caractère dans l'équipe. Est-ce que cela te demande une certaine adaptation au lead ou dirais-tu que cela te correspond ?

Dans une équipe, je pense, il y aura toujours des trucs bizarres. Une équipe CS, ce n'est pas possible d'avoir des joueurs "normaux" dans la vraie vie. Pour l'instant, dans toutes mes expériences et moi y compris... de toute façon on est des mecs chelous, pour jouer sur le PC et se donner à fond sans toucher d'argent, c'est qu'on est bizarre d'un côté. Donc je savais dans quoi je m'engageais et, non, ce n'est pas plus difficile que LDLC, c'est juste différent. J'ai d'autres caractères à gérer, je découvre de nouvelles choses.

C'est peut-être un peu plus difficile parce que je dois le gérer en anglais et, ça, je remarque que c'est plus compliqué. C'est un peu bizarre quand je commence à hausser le ton, mais non c'est juste la barrière de la langue, c'est un peu plus compliqué pour expliquer exactement ce que je veux dans le comportement, mais sinon ce n'est pas tant différent.

Est-ce que tu as prévu de prendre des cours d'anglais ou prévois-tu plutôt d'apprendre sur le tas ?

J'ai déjà pris des cours. Là, je les ai mis en stand-by parce que je ne pense plus en avoir besoin, mais pendant un mois et demi j'ai pris des cours d'anglais avec une prof. C'était quand j'ai commencé à jouer en FPL-C, à peu près à ce moment, j'ai directement pris des cours et puis j'ai arrêté quand je pensais ne plus en avoir besoin.

Donc tu te sens à l'aise.

Oui, je me sens à l'aise pour CS, ça suffit largement je pense.

Malheureusement pour lui, malheureusement pour l'équipe, vous avez dû kick DGL pour les raisons que l'on connait. Vendredi dernier, vous avez commencé les tests pour le remplacer, qu'est-ce que tu pourrais nous dire à ce sujet ?

On peut déjà dire qui on a testé. Donc, Kursy, le Français, qui était chez Nakama et avec qui j'ai fait un mix après LDLC d'ailleurs. Ensuite, ultimate, un Polonais, et aidKiT, un Macédonien qui était chez BLUEJAYS il y a un an et demi, deux ans (ndlr : de septembre 2021 à février 2023), puis qui était chez iNation. On continue de tester, il y aura bientôt la réponse mais pour l'instant on a trois bons snipers et il va falloir qu'on se décide.

Est-ce qu'il y a eu des points plus importants dans ces tests, comme le skill ou le fait d'être un peu plus calme dans la communation ?

On voulait juste un sniper qui tue des gens et qui ne soit pas toxique. Les trois que j'ai cités, ils ne sont pas toxiques, ils tuent de gens, après à nous de regarder et de prendre la décision par rapport à celui qui fit le plus avec nous. Mais les trois snipers sont bons et pas toxiques, on n'a pas voulu tester de mecs toxiques.

On verra donc dans les jours à venir qui a été choisi parmi les trois.

Coach de GenOne puis GenOne Académie, Aymeinstein a aujourd'hui rejoint une nouvelle structure

En parallèle des tests, il y a aussi la découverte de CS2 en équipe, j'imagine que vous n'aviez pas trop eu le temps de vous entraîner dessus avant. N'est-il pas plus difficile de découvrir CS2 en même temps que tester un nouveau joueur, et inversement, pas plus difficile de tester un nouveau joueur en découvrant CS2 ?

Pour les deux, c'est plus compliqué, franchement. Du coup, on n'a pas vraiment pu commencer à attaquer CS2. On a attaqué, parce qu'on y joue, mais on n'a pas commencé à créer de nouveaux setups, avec les grenades par exemple. On se prend des trucs en pracc, tu vois que les mecs ont eu le temps de se préparer. Nous, on n'a pas le temps parce qu'on teste des mecs, donc ce n'est pas possible, on le fera après.

C'est un peu plus compliqué, aussi, pour les mecs, parce qu'il y a de nouvelles choses, mais globalement c'est toujours Counter-Strike quoi. Si le mec a une bonne communication, qu'il tue des gens, qu'il se déplace bien sur la map quand on off des zones, qu'il comprend où est-ce qu'il doit se replacer et tout, tu le vois. Donc ça ne change pas trop non plus pour les tests. 

Est-ce que ces moments-là ne posent pas la question de la recherche d'un coach pour vous épauler ?

Au niveau du coach, j'en ai parlé à l'équipe, parce que je pense qu'on en a besoin, surtout moi, pour m'alléger. Par exemple, pendant les playoffs ESEA, c'était un peu chiant. Il fallait que je regarde les démos des mecs d'en face, et quand j'en regarde ce n'est pas qu'une seule, j'en regarde au moins six sur trois ou quatre maps. Faut que je me prépare individuellement, que je dise aux mecs quelles maps on va pick, donc ça m'aurait un peu allégé.

Je pense qu'il nous faut un coach. Après, le problème c'est qu'il n'y a pas beaucoup de coachs disponibles et compétents qui fit à l'équipe, mais on essaie quand même de regarder sans que ce soit un focus pour l'instant avec les tests pour trouver un cinquième.



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IV. CS2 et objectifs.

Qui dit découverte de CS2, dit forcément avis sur ce tout nouvel opus de Counter-Strike. Encore perfectible, évidemment, sauf peut-être pour les nostalgiques de Michael Jackson, le jeu n'en reste pas moins celui sur lequel tous les joueurs vont devoir ferrailler pour la prochaine saison ESEA et pour toutes les compétitions à venir. Oui, oui, avec ce MR12 à l'économie un brin inadaptée. Et, au milieu de tout ça, des objectifs à poser et tenir pour ces équipes, comme GenOne, qui cherchent à grind pour grimper au classement HLTV. 


Quel est ton premier avis concernant CS2 dans son sens compétitif ?

Je pense que le jeu n'est pas prêt à sortir compétitivement parlant, parce qu'il y a trop de trop de problèmes, mais je pense que ça va être un très bon jeu dans les semaines ou mois qui arrivent. Juste, il faut fixer plein de problèmes, mais j'aime bien le jeu, c'est différent.

Penses-tu que le système économique peut changer un petit peu la teneur d'une saison ESEA, qui se joue full en Bo1 et donc en MR12 avec un système économique encore inadapté ?

C'est vrai que je n'ai pas pensé à ça, mais ça va être chaud parce qu'il va falloir gagner les pistols. Il ne va pas falloir perdre tous les pistols sur la saison, parce qu'ils sont devenus vraiment importants. À peu près tout le monde full éco après, tu ne peux pas te permettre de force buy, sauf si tu as un vrai force buy travaillé et qui marche très souvent. Mais, je pense que la plupart des équipes vont éco si elles perdent le pistol. Après, le MR12 en Bo1, si tu es meilleur que l'adversaire, tu le bats, donc ça va surtout être plus compliqué et plus serré contre des équipes assez sérieuses.

 

Même si on doit jouer trois Bo3 dans la même journée, j'accepterai.

 
J'imagine que l'ESEA Advanced reste un objectif majeur pour l'équipe, même si on espère le retour des relégations ECL puisque les playoffs étaient très punitifs cette saison en ne récompensant que le vainqueur. Mais à côté de ça, vous êtes-vous posés des objectifs au niveau du grind online, comme avec les CCT par exemple ?

Oui, bien sûr. Déjà, on ne se permet pas de ne pas accepter de tournois. Tous les tournois dans lesquels nous sommes invités, dès lors qu'ils comptent sur HLTV bien sûr, on les accepte. Même si on doit jouer trois Bo3 dans la même journée, j'accepterai. On est dans le moment où il faut grind HLTV, notre premier objectif c'est le Top 45 HLTV.

On fait tout ce qu'on peut, on essaie de tout gagner, même les petites Cash Cup un peu cachées sur des sites qui ne sont pas FACEIT ou ESEA, on les fait, comme la Roobet Arena, où on a gagné un peu mois de 1 000 $. Avec des tournois comme ça, on essaie de grind le plus possible.

 


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V. Un rêve pour détrôner le souvenir.

Il y a approximativement deux ans, nous rencontrions pour la première fois Graviti lors de l'UTT Arena 2021. L'occasion de découvrir ce néo-leader qui était sur le point de monter en ESEA Advanced avec GenOne, mais aussi de mettre un pied dans les rêves d'alors d'un jeune homme qui a, depuis, eu l'occasion de les faire évoluer. 


Il y a plus ou moins deux ans, on s'était vu à l'UTT Arena, pour ta toute première interview. À l'époque, tu étais chez GenOne, encore un peu jeune...

Playoffs Main je me souviens !

Exactement, et tu disais que, pour l'avenir, tu espérais monter en Advanced et aller le plus loin possible. Qu'est-ce que tu dirais aujourd'hui au Graviti qu'on pourrait recroiser dans deux ans ?

Qu'est-ce que je dirais ? Plein de choses ! Déjà, de ne pas tout vouloir trop vite. Je pense que c'est important, j'ai le temps sans trop avoir le temps. J'ai quand même 20 ans dans un mois, donc je reste jeune par rapport aux autres leaders sur la scène, mais j'ai quand même envie de passer de grandes étapes, comme par exemple le RMR. J'aimerais bien le faire le plus vite et, la vérité, j'ai envie de faire un Major, donc je vais tout donner pour.

Graviti en spectateur au BLAST Paris Major, avant de participer à son premier dans quelques mois ?

D'ailleurs, et on va terminer là-dessus, quel serait ton meilleur souvenir pour le moment dans ta carrière ?

Je pense que c'est le passage en Challenger League, parce qu'il y avait beaucoup d'émotions. C'était... pas un match stressant, mais un match à pression. Je ne stresse pas trop en général, mais là il y avait de la pression quand même, c'est même le match où j'ai ressenti le plus de pression. Et, quand tu gagnes, j'ai explosé, on était trop content, on aurait dit qu'on avait gagné un truc de fou. C'est pas mal la Challenger...

C'est une belle étape !

C'est une très belle étape, c'est compliqué à y aller, mais ouais j'étais très content, je pense que j'étais fier de moi surtout.
 

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