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10 ans de CS:GO : 10 joueurs francophones
Dix ans qu'ils nous font vibrer sur CS:GO. Dix années de passion, d'amour, d'incompréhension, de critique. Des grandes victoires, des piteuses défaites, des actions légendaires, des matchs qui tiennent en haleine jusqu'au bout de la nuit. Certains sont là depuis le début, d'autres ont pris le train en route. Tous ont représenté la scène française au plus haut niveau sur Counter-Strike: Global Offensive.
Sélectionner dix joueurs francophones pour symboliser une décennie de jeu a été à la fois simple et compliqué : simple parce que plusieurs noms ne méritent même pas de débat, compliqué parce que d'autres, à l'inverse, génèrent plus de discussions quant à leur influence, leur palmarès et leurs performances. Il a donc fallu choisir. Ce n'est pas à proprement parler un classement, juste une revue détaillée de dix joueurs ayant porté haut les couleurs de la France et de la Belgique sur CS:GO.
Cliquez sur l'image de chaque joueur pour les détails de sa carrière sur CS:GO.
ZywOo |
shox |
kennyS |
NBK |
apEX |
Happy |
ScreaM |
Ex6TenZ | SmithZz |
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kioShiMa |
Mathieu "ZywOo" Herbaut
En trois ans au plus haut niveau, il a réécrit toute l'histoire de Counter-Strike en France. Oubliés les anciens de 1.6, de CS:S, des débuts de CS:GO : le plus fort, c'est ZywOo. Personne n'avait jamais atteint un tel niveau, une régularité pareille, une si haute maîtrise. 21 ans à peine et l'homme du Nord se classe déjà parmi les exceptions, celles qui n'apparaissent qu'une à deux fois par génération.
Prodige annoncé depuis ses premiers pas chez E-Corp, ZywOo avait toute la pression du monde sur les épaules. Dès 2017, alors qu'il n'a que quelques lans du subtop français à son actif, HLTV réalise un article de sa série "One for the future" sur lui, estimant qu'il est l'un des "jeunes talents les plus intrigants du pays". shox renchérit sur Twitter : "Je ne connaissais pas ZywOo mais j'aime beaucoup, beaucoup." De quoi embarrasser le jeune homme ? Absolument pas. Au contraire même : le sniper marche sur la scène avec WySix et *aAa*, le temps de terminer ses études, et commence à se faire un nom à l'international grâce à la FPL, attirant, inévitablement, les suspicions de triche.
Mais ça, encore une fois, ZywOo s'en fiche. Il est décrit comme toujours calme, se fichant pas mal de qui est en face et de ce que les gens peuvent dire : lui, ce qui l'amuse, c'est jouer à Counter-Strike et être le plus fort possible à ce jeu vidéo. C'est tout. Happy, qui a un peu évolué avec lui en 2018, le décrira même comme "vraiment gentil. [...] S'il n'y en a qu'un à sauver, c'est lui."
Ses détracteurs arguaient qu'il ne pourrait pas maintenir le niveau de jeu qu'il montrait dans le subtop à l'échelon supérieur. ZywOo va leur donner tort mille fois. Recruté en 2018 par Vitality, qui a ensuite sécurisé sa présence jusqu'en 2024 et l'a même affiché dans Paris à cette occasion, il va mettre la scène à ses pieds. Pour sa première saison complète, il est sacré meilleur joueur du monde par HLTV. Pour sa deuxième aussi. Pour sa troisième, il est seulement devancé par s1mple, qui a enfin trouvé un adversaire à sa mesure.
Fort avec toutes les armes, tout le temps, ZywOo n'a cependant pas encore fini Counter-Strike. Il faut qu'il étoffe son palmarès et qu'il performe en Major, où il compte seulement deux quarts de finale à son actif, à Berlin 2019 et Stockholm 2022. Pour cela, Vitality doit se montrer à la hauteur en lui offrant des coéquipiers talentueux. Cela passera apparemment par une internationalisation de la line-up, et donc par un nouvel apprentissage pour le génie, lui qui n'a jamais été aussi irrégulier que depuis l'arrivée des deux Danois dans l'équipe début 2022, ce qui signifie qu'il est dans le top 5 monde au lieu d'être dans le top 2.
ZywOo a encore du temps devant lui pour accomplir tout ça. En réalité, sa carrière en est même sans doute encore à ses débuts, aussi improbable que cela puisse paraître au vu de ce qu'il a déjà accompli. L'ancien *aAa* va encore grandir, se familiariser avec les médias, avec l'anglais, prendre peut-être de plus en plus de place au niveau stratégique et humain dans ses équipes. Tout ce qu'on espère, c'est qu'il pourra proposer un si haut niveau de jeu pendant encore longtemps. L'avenir de la présence française parmi la crème mondiale de CS repose en partie sur la vivacité de ses poignets.
Principales équipes sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : - Hors Major à l'international : DreamHack Atlanta 2018 Hors Major en lans locales : Pasino Gaming Days (2017) |
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Richard "shox" Papillon
S'il fallait choisir un joueur pour résumer la scène française sur CS:GO, shox serait la pioche parfaite. Parce qu'il est présent sur le jeu depuis sa sortie, parce qu'il n'a pas raté un Major en 17 éditions et qu'on espère que cette série continuera à Rio, mais aussi parce qu'il incarne tout ce qui fait nous fait aimer et détester nos représentants : il peut être aussi fort qu'absent, aussi réfléchi que têtu, aussi patient qu'impulsif.
Le déroulé de sa carrière suit d'ailleurs assez bien celui de la scène nationale. Entre 2012 et 2016, shox est une valeur sûre, une référence absolue en matière de skill et de clutchs. Ce n'est pas pour rien qu'il n'a jamais raté le Top 20 HLTV ces années-là. Alors la France gagne.
À partir de 2017, les premiers doutes s'installent. shox confirme sa volonté de leader après une année 2016 globalement convaincante à ce poste, mais les choses se compliquent avec la nouvelle version de G2. Individuellement, c'est moins bien. Alors la France commence un peu à décliner, jusqu'à une année 2018 cauchemardesque marquée par l'absence totale du drapeau bleu-blanc-rouge dans le top 4 des grands tournois internationaux.
Fin 2019, changement de cap : shox lâche le lead et débarque chez Vitality en lieutenant de luxe et homme d'expérience. Ça va un peu mieux. Ce ne sont pas les grandes années d'antan et le Covid n'aide pas, mais shox a trouvé une place à sa mesure, un peu plus dans l'ombre pour encadrer les jeunes ZywOo, misutaaa puis Kyojin jusqu'à fin 2021. Alors la France sourit de nouveau, à moitié.
Tout ça pour qu'en 2022, ce soit à nouveau la pagaille. shox part à l'international chez Liquid mais ce n'est pas convaincant. Il revient vite, pour repartir aussitôt chez Apeks. Vitality aussi a tenté le mix des cultures, sans grand succès pour l'instant, et l'accent de JACKZ n'est plus le bienvenu chez G2. Alors la France panique et s'inquiète pour son avenir.
Après dix ans de jeu, shox et la scène française en sont donc au même point. Un point d'interrogation pour leur futur, après avoir tous les deux beaucoup gagné, beaucoup perdu, souvent changé d'équipes, été acclamé et hué. Ce que l'on sait, c'est que shox a eu une carrière légendaire, qui est maintenant plus proche de la fin que du début. S'il ne rivalisera plus jamais avec les nouvelles brutes de skill, il peut encore transmettre son expérience et son savoir à tous les jeunes joueurs qui rêvent de l'imiter. En voilà un nouvel objectif qui rendrait un très grand service à la scène française, sans doute plus qu'un passage chez Apeks.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Winter 2014 Hors Major à l'international : EMS One Summer, Fall 2013 Hors Major en lans locales : Epsilan #9 (2012) |
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Kenny "kennyS" Schrub
L'AWP a longtemps été, et reste toujours, associé à son pseudo. kennyS a changé la manière d'utiliser un sniper sur Counter-Strike. Extrêmement rapide, ultra-mobile, le Français ne s'embarrassait pas des règles en vigueur lorsqu'on tient une arme à 4 750 $ entre les mains. Son talent et sa vitesse lui permettaient de se sortir d'à peu près toutes les situations.
Ce talent, c'est à la fois la plus grande bénédiction et le plus lourd handicap de la carrière de kennyS. Une bénédiction parce qu'il lui a permis d'être considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde plusieurs années de suite, de porter ses équipes comme peu l'avaient fait avant lui, d'afficher des feuilles de statistiques époustouflantes, d'être le Français le plus présent dans le Top 20 HLTV avec cinq apparitions (de suite), et de se construire un palmarès qui ferait rougir beaucoup de monde.
Un handicap parce que fort au naturel comme il l'était, kennyS n'a jamais eu à réellement "grinder". Et quand la scène a monté de niveau, que ses concurrents sont revenus à sa hauteur, que les snipers plus passifs ont commencé à prendre l'ascendant – favorisés par la mise à jour de l'AWP en 2015, qui ralentit les déplacements en mode visée –, que sa vélocité et ses flicks ne suffisaient plus à faire la différence, l'ancien MVP de Major a peiné à trouver la solution pour rester à la hauteur, pas aidé par un mental fragile. Après quasiment une décennie ininterrompue au plus haut niveau, G2 sonna la fin de la récréation en 2021, préférant évoluer avec un cinq sans AWPer de métier plutôt que de continuer avec un kennyS à la dérive.
Depuis, le principal concerné est bloqué sur le banc, condamné à streamer, parfois en FPL et parfois sur Valorant, et à faire quelques apparitions publiques pour satisfaire les sponsors de G2. Ce n'est pas une fin de carrière à la hauteur de l'ouragan derrière la lunette. Alors on espère simplement qu'on reverra un jour kennyS sur Counter-Strike, pour les bonnes raisons. Même pour une PxL, là où tout avait commencé.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Cluj-Napoca 2015 Hors Major à l'international : Mad Catz Birmingham (2013) Hors Major en lans locales : ESWC France 2012, 2014 |
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Nathan "NBK" Schmitt
NBKing, ce n'est pas juste un meme. Pendant longtemps, NBK a toujours su se glisser, voire même être à l'origine, des bons coups sur la scène française, ceux qui couronnent les rois. Quand Titan va mal à l'été 2014, il initie le premier grand shuffle français qui donnera naissance à Team-LDLC, vainqueur en Major quelques mois plus tard, avec un texto sans détour envoyé à shox : "Tu veux re-gagner ?" Il sera de nouveau du bon côté, celui des gagnants d'EnVyUs, lors du deuxième shuffle en juillet 2015. Rebelote début 2017 lorsque la superteam G2 prend forme : NBK en est, évidemment. Dernière performance du genre, la fondation de Vitality aux côtés d'apEX en 2018, qui s'imposera rapidement comme la nouvelle numéro 1 nationale. En conséquent, pas étonnant de constater la profondeur de son palmarès, le plus riche du top français.
À l'époque, pas grand-monde ne conteste sa légitimité. NBK est un rifle très solide – vainqueur du VaKarM Award de la catégorie en 2015 – capable de tout faire, et surtout une voix qui apporte des idées et fait vivre le jeu, ce qui le conduira vers le rôle de meneur dans la suite de sa carrière. Mais une histoire ne peut pas comporter que des succès et l'itinéraire emprunté par NBK ne lui a pas apporté uniquement de la joie, surtout ces dernières années.
Courant 2018, sa prise de lead chez G2 échoue assez violemment, dans des circonstances rendues encore plus complexes par l'arrivée du sniper espagnol mixwell. Après le Major de Berlin 2019, sa mise à l'écart brutale de Vitality, voulue par l'ensemble de l'effectif, reflète son caractère pas toujours évident à cerner. NBK expliquera deux ans et demi plus tard qu'il souffre d'un trouble du syndrome autistique, ce qui peut impacter son comportement social.
Lassé de la scène française, NBK finit par emprunter la route internationale fin 2019. Une surprise pour personne tant il maîtrise l'anglais depuis longtemps – il a commenté la finale des EMS One Katowice 2014 sur le stream officiel. Mais une nouvelle fois, sa bonne étoile semble l'avoir abandonné : OG ne décolle jamais vraiment en plus d'un an, le Covid n'aidant pas, et MOUZ ne dure que quelques semaines.
Comme nombre de ses compatriotes de cet article, NBK se trouvait jusqu'à peu dans l'incertitude quant à son avenir. Et puis le projet Falcons est apparu, le double vainqueur de Major a retrouvé un rôle de leader dans une équipe française dont il est le membre le plus âgé, et la première sortie de ce nouveau cinq s'est soldé par une qualification pour le RMR du Major de Rio, avec seulement quelques jours d'entraînement dans les pattes. Fort de son expérience et de sa faim de gagner, encore, le roi NBK est ainsi reparti à la recherche du prochain trône sur lequel il pourra s'assoir.
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Dan "apEX" Madesclaire
Prenez une machine à voyager dans le temps, remontez en 2010 et allez dire à tous les joueurs de l'époque qu'apx, ce p'tit jeune qui agace à force de parler tout le temps, deviendra dix ans plus tard le leader français le plus performant et respecté de la scène nationale. Bon courage pour ne pas passer pour un fou.
C'est pourtant bien ce qu'apEX, qui a rajouté une lettre et capitalisé une partie de son pseudo entre temps, a accompli. Mais si l'on y réfléchit bien, ce n'est même pas si étonnant. apEX est un amoureux transi de Counter-Strike, capable de passer des heures à tester des stratégies, trouver du stuff, peaufiner une pop flash. Quant au rôle d'ouvreur auquel il a longtemps été cantonné – pour le meilleur lorsqu'il perforait des BP en quelques secondes comme au Major de Cologne 2014, son deuxième meilleur tournoi en termes statistiques avec 1,38 de rating ; pour le pire quand il terminait son side terro en 1-13 –, il constituait un indice quant à sa faculté à entraîner des troupes dans son sillage.
Mélange unique d'agressivité et de roublardise, apEX réjouit autant qu'il énerve. Lorsque ses moves réussissent et qu'il gueule (ou fait des signes d'amour) pour taunter ses adversaires, c'est un génie ; lorsqu'ils échouent, tout le tchat Twitch se demande pourquoi un Nova 2 est présent sur le serveur. Cette dualité, qui affecte tout le parcours du rifle aujourd'hui meneur, lui a permis d'arriver très haut mais aussi de tomber très bas. "Je trouve ça incroyable qu'il fasse la carrière qu'il a eue avec ce type de profil. Je ne dis pas ça en mode négatif, c'est très positif, ça veut dire que, certes il avait des défauts, mais il s'est battu sur tous les autres points pour avoir des forces partout", analyse Ex6TenZ, qui l'a eu comme co-lead chez Titan.
Homme de quitte ou double, difficile à faire entrer dans une case, apEX s'est de nouveau lancé dans une voie périlleuse en 2022 : devenir un leader international renommé avec Vitality. Difficile, très difficile, surtout quand on sait que seul un homme, karrigan, est jusque-là réellement parvenu à dompter les équipes parlant anglais. Pour l'instant, apEX n'a pas réussi à appuyer sur les bons boutons. S'il parvenait à trouver l'équation juste à l'avenir, il rendrait son histoire un peu plus épique. Sinon, sa capacité de rebond serait une fois de plus mise à l'épreuve.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Cluj-Napoca 2015 Hors Major à l'international : Prague Challenge (2013) Hors Major en lans locales : Montpellier In Game (2012) |
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Vincent "Happy" Cervoni
Ses dernières années de galère ont presque éclipsé le reste. Pris dans le déclin d'EnVyUs, rapidement écarté de Vitality puis incapable de trouver des solutions chez LDLC, Happy n'a pas beaucoup vu la lumière entre 2016 et 2020, année de sa bascule sur Valorant. Mais avant cela, celui qui se faisait auparavant appeler EMSTQD a eu un rôle central dans la période de gloire qu'a connu la scène française.
Unique meneur tricolore à avoir triomphé en Major, deux fois, Happy a su faire de son style une référence pour l'époque. Il démocratise les forcebuys et envoie ses troupes ouvrir les BP pendant qu'il casse les rotations adverses avec son lurk. Sa grande science du jeu, ses placements souvent irréprochables et sa capacité à tenir le rôle de second AWP vont faire de lui un leader capable de réfléchir et de fragger fort en même temps, chose rare pour l'époque (et encore pas si courante aujourd'hui). Ce n'est pas un hasard s'il a été le premier représentant de son poste à récupérer une médaille de MVP lors d'un Major, à la DH Winter 2014 (exploit seulement réédité par tarik à l'ELEAGUE Boston Major 2018), et à gagner le VaKarM Award du joueur de l'année, en 2014 et 2015, distinction jusque-là réservée aux plus gros rifles.
Après ces deux saisons grandioses, qui l'auront vu dépasser Ex6TenZ sur la scène nationale et s'imposer comme un modèle au niveau international, Happy va peiner à se renouveler. Ses adversaires ont appris à anticiper son lurk et les stratégies qui marchaient quelques mois plus tôt ne fonctionnent plus. Les critiques s'accumulent sur l'incapacité du leader à se remettre en question et à modifier son approche. À cela s'ajoutent des line-up de plus en plus bancales, où l'ambiance n'est pas toujours au beau fixe. Le ciel s'assombrit et ne se découvrira quasiment plus jusqu'au crépuscule de sa carrière sur Counter-Strike.
À moins qu'elle ne soit pas tout à fait terminée ? "Ça me paraît impossible de dire que j'ai fini ma carrière CS, même si le pourcentage que je revienne était à 0,01 %. CS, je l'ai tellement en moi et ça a tellement fait partie de moi, pas juste par habitude", expliquait-il en mai 2021 lors de son interview pour le magazine VaKarM. Certes, l'idée d'un retour peut paraître improbable, mais à l'heure où la scène française se questionne sur son avenir et sa capacité à créer des ponts entre les anciens et les joueurs de demain, elle n'est pas non plus complètement dénuée de sens ou d'intérêt.
Bonhomme un peu à part dans l'écosystème tricolore, paraissant réservé au premier abord mais souvent disert et assez honnête en interview, Happy est un meneur emblématique de son temps qui n'aura simplement pas réussi à s'adapter à mesure que le jeu évoluait. Sa montée en puissance a été aussi logique et continue que sa chute fut ensuite lente et parfois pénible à observer. Malgré tout, grâce à son palmarès et son impact lors des grands événements, il reste le principal candidat à la première place au moment de faire le classement des meilleurs leaders francophones de CS:GO.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Winter 2014 Hors Major à l'international : DreamHack Valencia 2014 Hors Major en lans locales : Montpellier In Game (2012) |
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Adil "ScreaM" Benrlitom
Dans ses bons jours, ScreaM était une machine. Un distributeur de headshots, un offert pour deux achetés, de quoi mettre son équipe à l'abri du besoin. Le problème, c'est que ces fameux bons jours, il était difficile de prévoir quand ils arriveraient. Si personne n'a jamais renié le skill brut du Belge – qui reste encore aujourd'hui le numéro 1 en termes de headshots par round et de pourcentage de headshots dans les statistiques HLTV –, son irrégularité et son manque de flexibilité l'ont souvent pénalisé.
En 2014, le grand shuffle français le laisse de côté, ni Titan ni LDLC ne voulant lui faire confiance. Rebelote en 2017 où la superteam G2 se fait sans lui, malgré la superbe année individuelle qu'il vient de réaliser et sa 9ème place au classement HLTV. "Il manque à ScreaM de nombreuses qualités dont a besoin un joueur professionnel pour le bien global de l'équipe", balancera Maniac en 2015. Un peu ironique quand on sait que ScreaM prendra sa place quelques mois plus tard chez Titan, mais peut-être pas complètement faux au vu de la carrière très oscillante de l'intéressé.
Du point de vue de ScreaM, le problème est qu'il n'a que trop rarement réussi à s'imposer dans un collectif afin de jouer les rôles qui lui correspondaient parfaitement. "C'est dur de dire à ton équipe 'Écoutez les gars, j'ai besoin d'être libre, d'être dans de bonnes positions pour être le meilleur'. Dans mes équipes, il y avait toujours d'autres bons joueurs qui prenaient ces positions, pendant que j'en récupérais des moins bonnes où j'avais l'impression de me sacrifier. J'ai le sentiment de n'avoir jamais pu jouer à mon plein potentiel", expliquait-il en 2020 au moment de sa transition vers Valorant.
Ce déséquilibre est d'autant plus frustrant à constater que lorsqu'il se sentait bien, ScreaM était en effet très bon. En 2013, sous les ordres d'Ex6TenZ, puis en 2016, avec son copain de frags shox, il impressionna toute la scène. En 2015, il fit partie de la première équipe internationale à avoir fait peur, Kinguin, atteignant les quarts de finale en Major à Cologne et redorant sa réputation pour convaincre Titan de lui donner une nouvelle chance.
Joueur complexe, ScreaM était donc puissant... uniquement lorsque toutes les planètes étaient alignées. Une configuration qui est arrivée trop rarement et laisse un sentiment d'inachevé dans le parcours du Belge, dont le palmarès se trouve ainsi plutôt maigre et ses passages chez Epsilon, EnVyUs ou GamerLegion facilement oubliés. Rageant au vu de son skill éclatant qui, lui, a bien marqué les esprits. Puisse-t-il faire mieux sur Valorant.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : 3/4. DreamHack Winter 2013 Hors Major à l'international : Mad Catz Birmingham (2013) Hors Major en lans locales : Epsilan #9 (2012) |
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Kevin "Ex6TenZ" Droolans
Maître absolu de CS:S, Ex6TenZ a connu des années bien plus difficiles sur CS:GO. En prenant de la hauteur pour observer une décennie de jeu, il est même assez effarant de constater qu'à l'exception de 2013, l'ancien maître à penser de VeryGames n'aura que rarement joué les premiers rôles sur la scène internationale. Alors, que fait-il ici ?
La réponse est simple : même s'il n'a jamais rencontré un grand succès sur Global Offensive une fois 2013 passée, Ex6TenZ a conservé une énorme influence sur l'écosystème francophone. Après avoir formé la génération des shox, NBK et apEX, il s'est attaqué à la suivante en évoluant avec ALEX, DEVIL ou to1nou. Toujours présent dans l'une des deux meilleures équipes françaises entre 2012 et 2016, il réussira ensuite à réveiller le subtop avec LDLC, l'emmenant en Pro League et l'y maintenant durant deux saisons. En 2018, shox lui redonnera même une chance au plus haut niveau avec G2, sans succès.
En termes de résultats bruts, le palmarès du Belge sur CS:GO reste relativement peu garni pour un joueur de son calibre sur l'opus précédent, reflet logique des périodes de galère qu'il aura traversées sur ce nouveau jeu. En 2012, VeryGames se heurte sans cesse à NiP et collectionne les médailles d'argent. Entre 2014 et 2016, Titan est un fiasco général, entre résultats pas à la hauteur, VAC BAN de KQLY et retour improbable de RpK. En 2018, la cohabitation se passe mal chez LDLC avec le coach Ozstrik3r et Ex6TenZ finit par se retrouver sur le banc. Il existe une temporalité où LDLC a recruté XTQZZZ à la place d'Ozstrik3r, la structure hésitant à l'époque entre les deux, et l'histoire aurait peut-être été différente. Mais ce n'est pas la nôtre.
Si le leader n'a pas toujours eu beaucoup de chance, difficile pour autant de ne rien lui mettre sur le dos. Les années passant, la méta de Counter-Strike a évolué et Ex6TenZ a pendant longtemps semblé bloquer dans le passé, comme si son style de 2011, carré et méthodique, pouvait encore fonctionner quatre ans plus tard. Dès lors, pas étonnant que son ancien coéquipier Happy, devenu meneur avec une approche bien différente, plus souple, ait grimpé les échelons tandis qu'Ex6TenZ faisait le chemin inverse.
Le dernier grand regret que l'on peut avoir sur Ex6TenZ, c'est qu'il ne soit jamais devenu coach, préférant tenter sa chance sur Valorant. Son expérience et son expertise sont pourtant sans pareille en France. À l'heure où krL forme des jeunes et propulse cinq parfaits inconnus chez LDLC un an plus tard, on aimerait tant qu'Ex6TenZ distille lui aussi son savoir. Même pas pour faire renaître leur rivalité, juste pour que la scène profite des conseils d'un des leaders les plus charismatiques de son histoire.
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : 3/4. DreamHack Winter 2013 Hors Major à l'international : Mad Catz Birmingham (2013) Hors Major en lans locales : ESWC France 2012, 2014 |
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Édouard "SmithZz" Dubourdeaux
Décrit comme le meilleur coéquipier possible par nombre de joueurs ayant évolué à ses côtés, SmithZz aura été le ciment de toutes ses équipes. S'il n'a jamais atteint les sommets individuels qu'il avait connu sur Source, malgré une présence dans le Top 20 HLTV en 2013, le sniper devenu rifle aura longtemps évolué dans la meilleure formation tricolore, que ce soit chez VeryGames, LDLC, EnVyUs ou G2.
En plus de mettre la bonne ambiance et de danser sur scène en attendant la fin des problèmes techniques, SmithZz était également souvent le lieutenant de ses leaders, d'Ex6tenZ à shox, justifiant un peu plus son apport. Mais il ne franchira lui-même jamais le pas du capitanat. "J'ai eu une fois l'occasion de lead, sur Source. C'était chez Anexis je crois. Ça s'est plutôt mal passé, pour le peu que je me souvienne. J'avais du mal à me concentrer sur le radar et mon jeu. J'étais naze, donc ça a duré un mois et je suis parti chez VeryGames", détaille-t-il pour justifier cette décision.
Si l'apport humain de SmithZz n'a jamais été remis en question, ses statistiques individuelles ont subi plus de critiques. Rapidement dépassé par kennyS en tant que principal sniper français, "Eddy" va peu à peu lâcher le gros fusil vert, faute de performances satisfaisantes. Un changement qui ne lui permettra pas vraiment de redécoller ni de regagner les faveurs des fans, même s'il faut saluer un bel effort de pédagogie auprès de la communauté avec son fameux "yo les noobs".
La voie du coaching semblait alors toute tracée pour un esprit qui comprenait Counter-Strike mais n'avait plus sa place dans un cinq de départ. Malheureusement, la saison passée derrière les joueurs de G2 ne fera pas naître une vocation, peut-être parce que SmithZz est "trop gentil" pour occuper ce poste nécessitant une certaine autorité.
Bientôt quatre ans après son dernier tournoi professionnel, SmithZz n'a pas complètement quitté le monde de CS puisqu'il est devenu streamer. On ne peut pas s'empêcher de penser qu'un joueur de son acabit, qui a tout connu sur Counter-Strike, aurait sans doute davantage à apporter aux jeunes d'aujourd'hui que quelques games viewers. Mais douze ans passés au plus haut niveau ont probablement fait vaciller, fort logiquement, sa flamme compétitive.
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Fabien "kioShiMa" Fiey
Ce n'est pas un intrus, mais presque. Sur la scène française, kioShiMa semble un peu à part. De par son origine d'abord : il est le seul des 10 joueurs cités ici à venir de Counter-Strike 1.6 et non de Source. De par son parcours ensuite : il a été le premier à tenter sa chance à l'international sur la durée, non pas en attendant de retrouver un projet francophone mais bien pour gagner ailleurs. Et puis d'autres éléments peuvent interpeller. Il n'a par exemple, contrairement à 90 % des joueurs francophones actifs entre 2010 et 2018, jamais joué sous le lead d'Ex6TenZ, se révélant avec HaRts chez Clan-Mystik puis shox du côté d'Epsilon, avant de filer sous les ordres d'Happy lors de la période LDLC/EnVy.
À l'heure des comptes, cette carrière un peu atypique ne doit pas faire oublier ce qu'a accompli kioShiMa. Il est l'un des trois seuls Français, avec NBK et Happy, à avoir remporté deux Majors. Il n'a jamais quitté la meilleure équipe nationale entre l'automne 2014 et la fin 2015, quand l'Hexagone gagnait le plus. Il a été du succès surprise de l'ESWC 2013 et de la belle épopée Heretics en 2020. Tout ça pèse lourd dans la balance.
Si on peut malgré tout avoir tendance à lever les sourcils en voyant kioShiMa dans cet article, c'est pour trois raisons majeures. La première, ce sont donc ses ambitions internationales, chez FaZe Clan en 2016-2017 puis Cloud9 deux ans plus tard. Des expériences mitigées, qui lui permettront certes de participer à la première grande victoire de FaZe lors de la StarLadder i-League StarSeries S3 et de jouer une finale à Katowice en 2017, mais ne lui apporteront pas vraiment de nouvelle carrure individuelle. Et en s'éloignant un temps des équipes du pays, kioShiMa a quelque peu vu son image s'affadir ici.
La deuxième, c'est son empreinte assez terne laissée dans la mémoire collective. On se souvient de kioShiMa comme d'un rifle robuste... et c'est à peu près tout. Certes, il est difficile de rivaliser face à des pros de la one action comme shox et ScreaM, ou des chouchous du public tels que RpK, mais il a manqué à kiobaNg une vraie marque de fabrique, quelque chose à quoi se rattacher. Une puissance de feu hors norme, un grain de folie, une longévité sans précédent, bref, un truc réellement impactant.
La troisième concerne la gestion de sa potentielle fin de carrière. kioShiMa n'a plus connu d'équipe officielle depuis la fin 2020 et sa dernière apparition, pour dépanner DBL PONEY, remonte à avril 2021. Depuis, on ne sait pas quelle est sa situation. Certains grands joueurs annoncent officiellement leur retraite et partent vers d'autres horizons, d'autres tentent le coup sur Valorant, les derniers se reconvertissent en coachs ou analystes. Pour l'ancien EnVy, "seulement" 28 ans, rien de tout ça n'a été signalé. Depuis son camp de base à Malte, il stream de temps en temps sur GTA et Valorant, joue au poker, prend du bon temps. Pour Counter-Strike, repassez plus tard, peut-être, on ne sait pas. Un livre dont la fin déçoit est toujours frustrant à refermer.
Principales équipes sur CS:GO :
Apparition(s) dans le Top 20 HLTV sur CS:GO :
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Palmarès principal en lan sur CS:GO : En Major : DreamHack Winter 2014 Hors Major à l'international : ESWC 2013 Hors Major en lans locales : PxL #38 (2013) |
Retour à la mosaïque des 10 joueurs
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Mentions honorables |
Parce qu'eux aussi méritent d'être distingués :
- Cédric "RpK" Guipouy : On avait onze joueurs en tête pour dix places là-haut, le Tank est donc resté au garage. Parfait soldat, RpK était moins tranchant sur CS:GO que sur Source mais a réussi à se refaire une place au top après deux ans de pause en 2013-2014. Une belle performance pour une deuxième carrière réussie, malgré des Majors toujours douloureux (un seul quart de finale en neuf participations). En fin de parcours, il paiera aussi son manque de prise d'initiatives individuelles et son besoin d'être micro-managé, sur une scène au niveau de plus en plus élevé où chaque joueur doit savoir se prendre en main.
- Audric "JACKZ" Jug : Il a un temps grandi à l'ombre du subtop, chez beGenius, EnVyUs Academy puis 3DMAX. Lorsque son talent de gros rifle a finalement été révélé, tout s'est accéléré, malgré son âge déjà "avancé", 26 ans. JACKZ débarque alors chez G2 dans une équipe 100 % française et la quittera quasiment quatre ans plus tard en tant que dernier survivant tricolore, après avoir occupé toutes les positions compliquées (entry en attaque, fixe en défense) pour faire de la place aux superstars internationales recrutées au fil des années, sacrifiant ainsi un peu ses performances individuelles. Entre temps, une finale de Major, une à Cologne, deux à Katowice, une en Pro League. Toutes perdues. Agaçant. La jovialité de JACKZ lui permettra-t-elle de se relancer efficacemment chez HEET ?
- François "AmaNEk" Delaunay : Que vous donniez à AmaNEk une AK-47, un MAC-10, un CZ-75 ou un AWP, il sera content. Le joueur le plus polyvalent de la scène, capable de leader, de clutcher et de courir, aura détonné dans le subtop avant de gagner les hautes sphères. En 2018, il est l'un des grands artisans de la belle année de LDLC, qui lui vaut une promotion chez G2. Il y restera trois ans et fera étalage de sa diversité de talents, qui sera aussi sa limite : G2 finit par vouloir un vrai AWP et des rifles surpuissants, pas un petit malin capable de tout faire bien mais sans réelle spécialité. De retour en France, AmaNEk s'engage dans un nouveau défi avec les jeunes de LDLC. Courageux et très positif pour le futur de la scène.
- Alexandre "bodyy" Pianaro : Contrairement à DEVIL dont la greffe n'a jamais prise chez EnVy, lui a su s'intégrer chez G2 en 2016. bodyy quitte ses copains de LDLC White et fait ses armes durant trois saisons dans la meilleure équipe du pays. Mis de côté début 2019, on a peur qu'il se perde à nouveau dans les méandres du subtop mais il parvient à effectuer un double rebond : un petit premier avec LDLC, un gros second avec DBL PONEY puis HEET, où il devient leader. Ne manque plus qu'à accéder à un Major avec cette line-up, désormais l'une des deux meilleures avec un drapeau français, et la rédemption de bodyy sera complète.
- Mathieu "Maniac" Quiquerez : Avant de devenir analyste sur tous les streams anglophones, Maniac a eu une carrière bien remplie. Le seul Suisse à avoir réellement percé au top de la scène francophone a disputé les play-offs des Majors lors des trois premières éditions, porté les maillots de LDLC et Titan, tenté un petit voyage européen avec Rogue et rentré quelques actions marquantes. Seul bémol, son passage chez EnVyUs en tant que coach, en 2016, n'aura pas duré.
- Alex "ALEX" McMeekin : Il est anglais mais a fait l'énorme majorité de sa carrière en France, d'abord dans le subtop avant de passer chez les grands. Leader de LDLC, ALEX prend ensuite les rênes de Vitality, en duo avec NBK puis seul, et fait des abeilles l'une des meilleures équipes du globe. Un an de bonheur avant le désastre : épuisé par le rythme de la scène, le Britannique se met en retrait puis essuie un lourd échec pour son retour chez Cloud9, à l'étranger. De nouveau en selle avec fnatic, le projet donne quelques signes encourageants avant de s'écrouler. Est-il temps de revenir en France pour ALEX ?
- Engin "MAJ3R" Kupeli : Si MAJ3R avait fait briller la France sur 1.6, c'est avec la Turquie qu'il a réalisé ses plus belles performances sur CS:GO. Il remporte le World Championships 2016 avec son second pays puis part tenter sa chance chez Space Soldiers, la meilleure équipe locale. Il prend le rôle de leader, lui fait atteindre deux Majors et remporte quelques trophées sympathiques (Minor Europe Boston 2018, DH Austin 2018, ESEA Global Challenge S25). MAJ3R tentera de faire aussi bien avec Eternal Fire, son équipe actuelle, rejointe après un retour mitigé sur la scène française en 2019 avec LDLC et un court passage sur Valorant.
- Kévin "misutaaa" Rabier : Deux ans au plus haut niveau, c'est court pour apparaître dans cette liste, d'autant plus que misutaaa n'a pas explosé individuellement depuis son recrutement chez Vitality. Mais on voulait tout de même le mentionner, lui qui est dans les radars depuis ses premières lans à 14 ans, a déjà joué deux Majors à 19 ans, ce qui n'est tout de même pas rien, et a été l'un des rares jeunes Français à connaître le saut dans le grand bain. Tout juste mis de côté par l'organisation qui lui a donné sa première chance parmi le gratin, misutaaa entre dans une nouvelle phase de sa carrière, chez Falcons, où il va réellement devoir prouver sa valeur et confirmer son statut de futur taulier de la scène française, au risque de tomber parmi les espoirs déchus. On croise les doigts pour que ça marche.
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