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Une saison de DreamHack
Onze étapes, dix villes visitées, 1 600 000 $ distribués : le circuit 2017 de la DreamHack s'est achevé le 3 décembre dernier après une année bien remplie. Avec au moins une lan chaque mois excepté en mars et en novembre, l'organisation historique de tournois sur CS:GO a encore une fois fait vivre la scène cette saison, top comme subtop. Retour en chiffres et en souvenirs sur ce qu'il s'est passé durant les compétitions estampillées DH.
La cartographie de la saison 2017, avec les vainqueurs de chaque événement
Cocorico, G2 Esports est la seule équipe à avoir triomphé deux fois dans les tournois DreamHack cette année, en mai à Tours dans une étape classique puis en septembre à Malmö, pour la seconde et dernière étape Masters de la saison. Pourtant, les cinq joueurs Français ne sont pas les seuls à avoir soulevé plusieurs fois un trophée DH cette année : electronic a gagné le premier de la saison à Leipzig avec FlipSid3, puis le dernier à Jönköping, pour la DH Winter, avec Na'Vi. Zeus a de son côté triomphé avec Gambit à Austin, puis également avec Na'Vi, à la DH Winter.
Vous aimez les statistiques un peu inutiles qu'on oublie dans la minute mais qui sont quand même toujours intéressantes à lire ? En voilà quelques-unes. Par exemple, BIG et Immortals ont disputé plusieurs finales mais n'ont jamais remporté le moindre titre : BIG a perdu à Leipzig et Denver, Immortals à Austin et Montréal. Au contraire, SK et North se sont inclinés une première fois avant de prendre leur revanche. Les Brésiliens ont cédé en finale à Las Vegas avant de s'imposer à la DH Summer ; les Danois ont trouvé plus fort qu'eux lors du dernier match à Malmö, mais ont ensuite gagné Montréal.
Il y a eu deux 1vs5 sur le circuit DH cette année : le premier de s1mple contre Renegades, à Malmö...
44 équipes ont joué sur les PC de la DreamHack cette année, avec un record à six participations établi par trois formations : mousesports, Heroic et Cloud9. Seule la dernière réussira à s'imposer en gagnant la DH Denver. Le meilleur résultat de mouz restera un top 2 à la DH Winter, pareil pour Heroic avec une finale perdue à la DH Atlanta. Côté francophone, c'est EnVy qui affiche le plus haut score avec cinq participations à des tournois DreamHack, devant G2 à trois et LDLC à deux.
Certains ont réussi à être très rentables : en trois participations, G2 a cumulé deux victoires et une demi-finale. Avec le même nombre, North a de son côté fait une victoire, une finale et une demi-finale. BIG est arrivé deux fois en finale pour une sortie en poules, tandis que Red Reserve a fini sur un top 2 pour sa seule sortie. Mais la palme revient à FlipSid3 : une participation, une victoire. De l'autre côté du miroir, NRG est le plus mauvais élève de la saison en n'ayant jamais réussi à rejoindre l'arbre final en trois éditions jouées.
Niveau pays, ils ont été 17 à avoir été représentés par des équipes cette année sur le circuit DH, dont quelques-uns qu'on ne voit pas souvent : l'Argentine avec Gale Force à la DH Montréal, l'Indonésie via B.O.O.T à la DH Malmö ou encore la Serbie grâce à Binary Dragons lors de la DH Atlanta. Cocorico bis, la France est la seule nation à avoir soulevé plusieurs fois un trophée DreamHack cette année, et ce avec deux équipes différentes je vous prie. Sur les 11 étapes, il y a donc eu 9 pays vainqueurs. Un bravo à la Suède en passant, qui a réussi le petit exploit d'avoir une finale 100 % nationale lors d'une étape (Ninjas in Pyjamas - Red Reserve à la DH Valencia).
...et le second d'aizy, contre Immortals, toujours à Malmö
Continuons dans notre envolée statistique en regardant le nombre de maps jouées cette saison dans le circuit DreamHack : 292. En enlevant les DreamHack Masters, qui regroupent plus d'équipes et entraînent donc forcément une hausse du nombre de cartes jouées, c'est à la DH Valencia qu'il y a eu plus de jeu, avec 25 maps disputées, à deux petites unités du maximum théorique, 27. À l'opposé, c'est lors de la DH Montréal que le public a eu le moins de gameplay à voir, avec seulement 20 cartes jouées, ce qui est d'ailleurs le plus petit nombre possible. En réalité, il n'y en a même eu que 19, étant donné qu'Immortals a dû déclarer forfait lors de la première map de la finale après que ses joueurs soient arrivés en retard. On connaît la suite...
Parmi ces 292 maps, certaines ont été un peu plus longues que d'autres à rendre leur verdict. On pourra se souvenir de l'affrontement sur Train entre BIG et Vega Squadron à la DH Leipzig, qui finira par s'achever à 28-26 pour les Allemands, devant un public entièrement dédié à leur cause. Train a aussi vu CLG battre fnatic 31-28 lors de la DH Summer. Et 31-28, c'est également le score sur lequel s'est imposé Gambit contre Na'Vi, sur Inferno, à la DH Winter.
Mais toutes ces cartes ne doivent pas faire oublier la plus improbable d'entre toutes : Mirage, troisième map de l'affrontement entre CLG et Red Reserve à la DH Valencia, dans leur match de poule décisif. C'est sans doute l'un des plus gros ratés, si ce n'est le plus gros de l'histoire de CS:GO. Les Américains mènent 15-12 et sont en situation de 3vs0. Trois contre zéro. Tout ce qu'ils ont à faire, c'est désamorcer la bombe, et ils seront en demi-finale. Ils ont un kit, du temps, tout ce qu'il faut. En face, Maikelele a déjà quitté le serveur et débranché sa souris. Le stream de la DreamHack est passé sur les joueurs pour montrer leur future célébration. Mais à la place, l'on voit FNS regarder fixement son écran. Puis se prendre la tête entre les mains. Et la laisser tomber sur la table.
CLG a fait désamorcer la bombe par un joueur qui n'avait pas de kit. En 5 secondes, il restait le temps nécessaire, mais en 10, non. Du coup, elle a explosé. Erreur complétement improbable à un tel niveau. La musique de victoire n'a pas lieu d'être. Le match reprend. Il se finira une heure plus tard sur la victoire des Suédois, 28-24, après que CLG ait laissé échapper au total huit rounds de match. Une défaite des plus pathétiques.
Vous la sentez, toute la détresse dans le regard de FNS ?
Voilà, la saison 2017 de la DreamHack est terminée, emportant avec elle son lot de belles actions et de fails monumentaux. Finis les dimanches à suivre des qualifications fermées entre des équipes du subtop et les nuits passées à rester éveillé pour voir les événements américains. Pour dire vrai, on se sera quand même bien amusés cette saison encore.
À l'année prochaine la DreamHack !
Merci à Elnum pour la carte et la bannière