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Scandale(s) sur le chemin du Major

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Hier se jouait le « European Open Online Qualifier » en prévision du prochain Major, et vous êtes loin d’imaginer ce qu’il s’est passé ! Triche, retards ou encore serveurs en carton, le tournoi organisé par CEVO fut un véritable cirque.

Petite remise en contexte : CEVO était chargé d’organiser les qualifications ouvertes pour le Minor européen, permettant à 8 équipes (sur les 256 inscrites) de jouer dans le « European Closed Online Qualifier », en plus des 8 formations invitées. Cette qualification fermée donnait ensuite huit places pour le « ELEAGUE Major : Boston – EU Minor ». En somme, le tournoi est important et demande une organisation rigoureuse étant donné les débouchés.

Le schéma complet des qualification pour le prochain Major. Cliquez ici pour l'agrandir

 

Les problèmes d'organisation

Un bon seeding, c'est-à-dire définir des têtes de série pour ne pas que les gros s'affrontent dès le début, est essentiel au bon déroulement d’un tournoi. Mais alors, pourquoi des favoris s’affrontent au troisième tour ? Dignitas a ainsi éliminé Havu Gaming bien trop tôt dans la compétition comme le souligne Rubino sur Twitter :

On a gagné 16-8 face à Havu Gaming, on est triste pour eux, on mérite tous les deux d'être ici, rien d'autre à faire que de blâmer CEVO.

Ce que je voulais dire c'est qu'on leur a demandé à propos du seeding hier, et il nous avaient dit qu'ils allaient le changer, mais aujourd'hui, ils s'en foutent.


Si on en croit le joueur, CEVO aurait promis de changer le seeding, d'abord fait de manière assez aléatoire, afin d’éviter ce genre d’injustices. Quand, dans un tournoi, des équipes du subtop affrontent des équipes s’étant créées la veille, avec à la clé, une chance de se qualifier pour le Major, il est important de faire attention à ce genre de problématiques.

De la même manière, les horaires se doivent d’être respectées : beaucoup de joueurs participant à ce type de qualification ne sont pas professionnels et ont une vie privée et professionnelle à côté. Le tournoi était censé commencer vendredi et se terminer le samedi, mais les tirages n’ayant pas été faits à temps, il a été décalé à samedi midi laissant seulement une après-midi (et donc la nuit) pour jouer. Petit hic, les joueurs n'ont été prévenus que la veille que les matchs commenceraient trois heures plus tôt que prévu, tous n’ont donc pas réussi à se libérer, ce qui a entraîné l’élimination des équipes ne pouvant s’afficher au complet à midi.

On ne va pas s’attarder trop longtemps sur le fait que le site et le logiciel de CEVO n’ont pas tenu, avec une magnifique erreur 502 au rendez-vous. Ni sur le fait que tous les serveurs n’étaient pas de très bonne qualité. Non, ce serait chipoter sur pas grand-chose. Attardons-nous plutôt sur un problème qui perdure, un problème qui a toujours animé la communauté : la triche !

Les problèmes de triche

Depuis toujours, CS:GO rime avec triche. Même si le problème reste majoritairement au niveau du matchmaking, les joueurs professionnels n’y échappent pas complètement. On se souvient par exemple du joueur emilio, de chez Team Property, éliminé en plein match face aux Hellraisers en 2014. Moyennant quelques euros, il semble assez facile de contourner l’anti-cheat de Valve. Et c’est pourquoi des sociétés tierces comme FaceIT ou ESEA utilisent leur propre anti-cheat, plus intrusif mais aussi plus efficace. C’est aussi le cas de CEVO, même si son efficacité a été mis à rude épreuve pendant ce tournoi. En effet, plusieurs bans ont été opérés, parfois même en plein match.

D’autres joueurs ont été bannis manuellement par le staff CEVO. C’est par exemple le cas de sodaH qui jouait pour PlanetenOG. Ce dernier a été banni au dernier tour après avoir ouvertement triché pendant toute une après-midi, obligeant les équipes à rejouer tous leurs matchs après une journée déjà trop longue à cause des retards.

 

Nous devons jouer une nouvelle fois, CEVO ayant banni le tricheur au dernier tour et ils sont maintenant disqualifiés. Quel bordel

Et c'est à cause de ce genre de scandales que la légitimité des équipes professionelles sera toujours mise en doute. Comment savoir si un joueur triche ou pas, quand d'autres arrivent à contourner les logiciels anti-triche ?

Vous l’aurez compris, l’organisation du « European Open Online Qualifier » n’a pas été à la hauteur des attentes. Beaucoup trop de problèmes et erreurs ont été soulevés, qui remettent en question l’importance et la liberté donnée à certains acteurs de la scène et à l’implication de Valve sur la scène compétitive.

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