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Que sont devenues les quatre pépites suédoises ?
En septembre 2017, nous avions publié un article intitulé "Les quatre pépites suédoises". Il évoquait le parcours de quatre espoirs suédois qui, après plusieurs mois prometteurs passés ensemble dans le subtop, tenaient tous une chance de prouver leur talent à l'étage supérieur : REZ et draken chez Ninjas in Pyjamas, disco doplan et freddieb chez GODSENT.
Ces quatre-là n'étaient pas des inconnus sortis de nulle part. Ils avaient commencé à accumuler de l'expérience, principalement chez Epsilon, et comptaient déjà à leur palmarès quelques premières places en lan assorties de rondelettes sommes à 5 chiffres. Bref, il était légitime de penser qu'ils incarnaient sans doute le futur de la Suède sur Counter-Strike.
Presque trois ans plus tard, difficile de tenir le même discours. Le tamis du haut niveau n'a permis de ne retenir qu'une seule de ces pépites, REZ. Toujours en poste chez Ninjas in Pyjamas, le rifle s'est imposé comme l'une des armes majeures de son équipe, malgré une constance perfectible. Il est même devenu le plus ancien membre de la structure puisque tous ses coéquipiers de l'époque (f0rest, GeT_RiGhT, Xizt, draken) ne sont plus là, et que d'autres arrivés entre temps n'ont pas survécu autant que lui (dennis, Lekr0).
Alors certes, NiP n'est pas l'une des toutes meilleures équipes du monde, et peut-être même pas la meilleure de Suède, mais elle continue de disputer les plus gros tournois et sera probablement présente au prochain Major. Sans être le digne successeur de ses illustres prédécesseurs, REZ fait le boulot. Ses performances régulières à 25 ou 30 frags par map font beaucoup de bien à NiP. Des quatre pépites abordées ici, il est le seul à avoir remporté un titre de MVP dans un tournoi de premier ordre (aux IEM Oakland 2017), et l'un des deux seuls, avec draken qui a gagné le même, à avoir dans son armoire un trophée d'envergure (celui des IEM Oakland 2017, toujours). Surtout, le seul à s'être fait une place durable en haut.
REZ au sommet de son art à Oakland
Pour les trois autres, les années passées se sont révélées plus complexes. draken a pourtant eu plusieurs chances de s'établir parmi les meilleurs. Recruté par NiP peu avant REZ, il est écarté de la formation au printemps 2018 après un début d'année galère. Il a rapidement droit à une deuxième chance chez l'ennemi juré, fnatic, mais son passage sera cette fois-ci encore plus bref, à peine plus de trois mois.
Son manque de réussite à l'AWP le dessert clairement, et son comportement in-game commence également à faire débat. Provocateur sur les réseaux sociaux, peu attentif lors des entraînements selon certaines rumeurs, draken vient de se griller chez NiP et fnatic en moins d'un semestre. Pour l'avenir d'un Suédois voulant jouer à Counter-Strike, ce n'est jamais bon signe.
Un passage de courte durée chez fnatic |
Le sniper ne va toutefois pas abandonner. Il retourne faire ses armes dans le subtop pendant près de deux ans. Et il ne va pas y faire de la figuration : ses passages chez Red Reserve, Ancient puis GamerLegion lui apportent une médaille d'argent à la DH Summer 2019, une participation au Minor Europe qualificatif pour le StarLadder Major Berlin, et quelques places d'honneur dans des tournois mineurs. NiP le rappelle même pour remplacer temporairement dennis, mais la collaboration ne débouche que sur une lan (les Finales ECS S7, conclues sur un piteux top 7/8) ainsi qu'un rocambolesque problème de contrat.
Finalement, pour rebondir et enfin s'imposer parmi les grands, draken préfèrera changer de jeu. Au revoir Counter-Strike, bonjour Valorant. Il se fera joliment remarquer à la sortie de la beta et lors des premiers tournois d'exhibition. Son avenir dans l'esport se situe-t-il sur le jeu de Riot ? Il n'a en tout cas plus l'air d'être sur Counter-Strike.
disco doplan a suivi un parcours quelque peu similaire, à la différence qu'il continue aujourd'hui de s'accrocher à son rêve originel. La fin de GODSENT, l'aventure Red Reserve puis Ancient, le passage à l'international chez SMASH, sa transformation en leader-in-game depuis cette année, tout n'a pas été de tout repos depuis 2017. disco doplan a essayé beaucoup de choses, sans jamais vraiment réussir à confirmer le potentiel qu'il avait montré il y a plus de trois ans, quand GeT_RiGhT avouait le suivre avec attention.
Malgré toutes les déceptions endurées, la professionnalisation qui s'envole et le dévolu jeté par les structures nationales sur certains de ses nouveaux jeunes coéquipiers, celui qui avait atteint une demi-finale de Major avec fnatic lors de l'ELEAGUE Major 2017 assurait récemment "ne jamais avoir pensé à arrêter Counter-Strike". La fin annoncée du cinq SMASH, début juillet, qui avait de toute façon été lâché par son organisation quelques jours plus tôt, n'augure rien de bon pour la suite. Mais disco doplan veut continuer, encore. Pour réussir à rejoindre REZ dans le cercle fermé des espoirs confirmés.
Je ne parle plus vraiment à mes anciens coéquipiers. Le seul pour qui tout a l'air de bien se passer est REZ – il est chez NiP depuis un long moment. draken se concentre maintenant sur Valorant, freddieb a arrêté. Je continue d'essayer, en espérant des jours meilleurs, je suppose. disco doplan, à l'été 2020 |
freddie a arrêté, donc. La dernière pépite à avoir eu sa chance, rejoignant GODSENT en septembre 2017, n'a jamais réellement su tirer son épingle du jeu sur la scène suédoise par la suite. Un coup avec disco doplan et draken chez Red Reserve, à la relance en solo chez x6tence Galaxy, de retour avec ses partenaires historiques chez Ancient puis seulement avec draken sous les couleurs GamerLegion, freddieb a pas mal bourlingué. L'ascenseur vers le sommet ne s'est jamais remis en route pour lui non plus. Depuis mars 2020 et la fin de l'aventure GamerLegion, il n'a joué aucun match officiel sur CS:GO. Son Twitter n'est pas le plus actif du monde. A-t-il définitivement arrêté ? La suite de son destin paraît en tout cas incertaine.
disco doplan fait toujours face, freddieb a tourné le dos à la scène (photo : HLTV)
Une qui a confirmé sa valeur, une qui tente toujours de le faire, une qui a décidé de changer de voie, une qui semble avoir renoncé. Les quatre pépites ont suivi des chemins bien différents. REZ, disco doplan, draken et freddieb représentaient en 2017 la future génération du Counter-Strike suédois. Trois ans plus tard, trois de ces quatre noms ont été jetés aux oubliettes par les nouveaux venus que sont Brollan, nawwk ou Plopski. Impardonnable monde de l'esport où la concurrence ne faiblit jamais.
Ce constat n'est pas spécifique à la Suède. En 2015, combien auraient mis leur main à couper quant aux futurs succès internationaux de matHEND, YOUYOU, to1nou, BouLy ou DEVIL ? Qui aurait pu douter, à l'époque, de l'avenir radieux qui attendait les joueurs LDLC-White et Blue ? Mais aujourd'hui, ce sont pourtant ZywOo, JaCkz, AmaNEk ou Misutaaa qui illuminent la scène française.
Prédire l'avenir s'avère tellement complexe. Percer, et surtout durer sur Counter-Strike, peut-être encore plus. Les quatre pépites suédoises en sont l'exemple le plus parlant.
Ce n’est pas parce que c’est une habitude qu’il ne faut pas le dire : excellent article ! Très intéressant de suivre l’évolution de jeunes pousses prometteurs, ça montre qu’il ne faut jamais s’emballer.
Merci pour l'article, c'est sympa ce retour en arrière
sympa l'article ,je trouve juste qu'il manque une mise en forme, du genre un paragraphe / titre par espoir
Quand tu lis en même tps que tu bosses tu t'y perds.
Le problème ne serait-il pas plutôt de lire VaKarM en travaillant ? ;)
En réponse à FoXxX #3 - Répondre à ce commentaire
attention monsieur, vous allez sur une pente glisseuse !
En réponse à LaTarTiNe #4 - Répondre à ce commentaire
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