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Les équipes qui ont dominé 2014
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2014 a été l'année de la confirmation pour CS:GO. Le retour de Counter-Strike sur le devant de la scène esportive amorcé fin 2013 avec le premier tournoi majeur, durant la DreamHack Winter, a pu être possible grâce à l'appui de Valve et l'investissement de nombreuses organisations et compétitions. 2014 a donc été une année charnière où chacun a essayé de se démarquer avant d'entamer 2015 annoncé comme l'année phare pour CS:GO. Retour sur les parcours des quatre équipes qui ont dominé les douze derniers mois sur la planète Counter-Strike.
GeT_RiGhT Xizt f0rest Fifflaren Friberg Maikelele |
DH Invitational EMS One Katowice FACEIT Mars CPH Games GSL Cup eSportsventure Cup SLTV StarSeries IX Mikz Challenge |
SCAN Invitational DH Summer ESPORTSM IronGaming ESL One Cologne 3/4. Finales CoTH DH Winter |
Dotations : ~ 220 000 € Matchs joués : 166 Gagnés : 107 Nuls : 1 Perdus : 58 |
La plus grande équipe de l'histoire du jeu a débuté l'année avec bien sûr un statut de "top mondial". Pourtant jusqu'aux EMS One Katowice, premier tournoi majeur en 2014, les hommes de Xizt apparaissaient un poil moins performants que les Franco-Belges de Titan alors considérés comme l'une voire la meilleure équipe du globe grâce notamment à leur entrée en gaminghouse. Ce sentiment s'est ainsi confirmé à la DreamHack Invitational avec une double défaite face aux coéquipiers d'Ex6TenZ.
Les Suédois ont entamé 2014 avec une médaille d'argent. Un métal qu'ils ont retrouvé quelques semaines après aux EMS One en Pologne où ils n'ont rien pu faire face à la horde Virtus.Pro soutenue par 12 500 personnes en grande finale. Encore une fois, les NiP ont été barrés du titre suprême au dernier moment.
A l'approche de la Copenhagen Games dont ils étaient tenants du titre, les Ninjas in Pyjamas n'avaient plus gagné de trophée depuis la DreamHack Bucarest en septembre 2013. Une disette qui a pris fin dans la capitale du Danemark d'une bien belle façon. NiP a retrouvé la gloire avec des victoires successives sur Reason, Dignitas et surtout les mêmes Virtus.Pro qui les avaient privés de l'or quelques semaines auparavant. Une revanche prise en grande finale permettant aux Suédois de conserver leur titre et de compléter un peu plus leur immense palmarès.
Si la machine Ninjas in Pyjamas semblait être relancée, elle s'est heurtée une nouvelle fois à une équipe jouant à domicile lors des finales de la neuvième saison de la StarSeries. Une formation du nom de Natus Vincere qui paraissait alors comme inférieure aux trois autres concurrents. Elle ne leur a pour autant laissé aucun cadeau en particulier avec les Ninjas in Pyjamas qu'elle a battu par deux fois dont une dernière en grande finale. Quatre événements et trois secondes places pour cette première partie d'année. Ninjas in Pyjamas n'était bien sûr plus invincible mais restait la formation la plus stable et la plus régulière de la planète.
La tournée d'été s'est nettement mieux passée. A commencer par l'éternelle DreamHack Summer, une autre compétition dont les coéquipiers de GeT_RiGhT étaient tenants du titre. A l'égal de l'édition 2013, la DreamHack Summer 2014 s'est avéré être un événement difficile pour les champions notamment cette demi-finale face aux HellRaisers qui étaient réellement à deux doigts de l'emporter au bout d'une troisième carte de folie. Derrière, les Suédois ont pris une nouvelle revanche en finale face aux Na`Vi conservant ainsi leur trône.
Cette victoire à Jönköping a rapidement été éclipsée par un déplacement catastrophique à Dallas pour les finales de l'ESEA XVI Invite. Pour la première fois de leur histoire, les NiP ont été sortis d'un tournoi avant le stade des demi-finales. Leurs bourreaux ? CompLexity et encore une fois Virtus.Pro. Aucun signe d'améliorations à la Gfinity 3 où Friberg et ses camarades ont échappé de quelques rounds seulement à une élimination dès les poules. Deux très mauvais résultats à la suite qui ont entraîné les Ninjas in Pyjamas dans le ventre mou de la hiérarchie mondiale.
Tweeday a intitulé sa vidéo retraçant le parcours de Ninjas in Pyjamas à l'ESL One Cologne, deuxième majeur de l'année, "Redemption". Ce terme colle parfaitement au parcours des Suédois durant cette compétition où peu de personnes avaient parié sur une potentielle réussite. Quel tournoi ! Victimes d'une première défaite en poule face aux Epsilon, les NiP sont passés dans l'arbre sans impressionner qui que ce soit. Puis et comme souvent chez Ninjas in Pyjamas, le déclic s'est opéré en phase finale où l'équipe s'est extirpée de trois matchs absolument dantesques face aux Cloud9, LDLC et enfin Fnatic dans une revanche de la grande finale de la DH Winter 2013.
Passés à un fil de l'élimination durant ces trois matchs, les hommes de Xizt ont su faire preuve d'un mental d'acier et finalement l'emporter au moment où il semblait impossible qu'ils y parviennent. Cette performance qui leur a permis de retrouver le devant de la scène résonnera néanmoins comme un one-shot. Pourquoi ? Car derrière, Ninjas in Pyjamas est retombée dans ses travers pré-Cologne.
A commencer par la DreamHack Stockholm qui se voulait être le théâtre de la rivalité entre Suédois et Français. Le parcours des NiP a vite viré au cauchemar avec des défaites face aux LDLC et aux Titan. Pour la première fois, les Ninjas in Pyjamas n'ont pas réussi à se qualifier pour une phase finale d'un tournoi auxquels ils participaient.
La débandade a ainsi continué : plusieurs défaites sur internet les privant de diverses finales offline et surtout une nouvelle sortie dès les poules de l'ESWC 2014. Cette dernière déception a été la goutte de trop pour les Suédois qui ont dû faire face pour la première fois à un changement d'effectif. Fifflaren a ainsi laissé sa place au jeune Maikelele, sniper anciennement LGB-eSports. Un premier changement qui s'est avéré payant pour l'écurie qui a retrouvé un niveau très intéressant au meilleur des moments : la DreamHack Winter 2014, troisième tournoi majeur de l'année.
Bousculés en phase de groupes, les NiP ont rectifié le tir en passant en quarts de finale. Dominateurs face aux HellRaisers et Virtus.Pro, ils n'ont pas réussi à conclure la grande finale face aux Français de LDLC. Malgré deux rounds de matchs en leur faveur, ils ont craqué laissant filer leurs adversaires vers le sacre. Quatre tournois majeurs, quatre grande finales. Le constat est simple et sans appel, Ninjas in Pyjamas est l'équipe la plus régulière dans l'histoire des tournois majeurs.
A l'aube de cette nouvelle année, Ninjas in Pyjamas semble avoir retrouvé les honneurs et devrait être en mesure de confirmer leur performance de la DH Winter 2014 dès les X-Games, fin janvier. L'apport de skill indéniable amené par Maikelele leur a ouvert de nouvelles possibilités au niveau stratégique et cela s'est déjà confirmé à Jönköping. Côté fanbase, Ninjas in Pyjamas est toujours loin devant le reste du monde et son image d'équipe reine sur CS:GO est intacte notamment grâce à ses résultats en tournois majeurs.
Si l'année 2015 sera la grande année pour CS:GO, Ninjas in Pyjamas sera bel et bien de la partie et pourrait rester pour une troisième année consécutive, l'équipe la plus prolifique. 220 000 € remportés plus les revenus des stickers, il fait bon être un Ninja.
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byali Snax TaZ Neo pasha |
EMS One Katowice Fragbite Masters CPH Games eSport-bets Cup 4. SLTV StarSeries IX FACEIT Spring League ESEA XVI Invite EPS Poland VIII Gfinity 3 |
GameShow League 3/4. Hitbox Arena 3 3/4. FACEIT League 2 ESWC Finales CoTH 3/4. DH Winter ESEA XVII Invite TakeTV Invitational |
Dotations : ~ 183 000 € Matchs joués : 196 |
shox disait au début de l'année que les Polonais de Virtus.Pro étaient alors les plus impressionnants durant les matchs d'entraînements. Evoluant avec cet effectif depuis Septembre 2013, les Virtus.Pro ont signé avec la structure russe le 1er janvier. Vainqueurs de la huitième saison de la StarSeries en décembre 2013, les coéquipiers de Neo se sont fait très discrets jusqu'à l'événement qui a tout changé : Les EMS One Katowice.
Si Titan ou Ninjas in Pyjamas étaient donnés grands favoris, Virtus.Pro pouvait prétendre à un podium voire mieux. Mais bel et bien personne n'aurait pu prévoir une telle domination sur leurs terres. Ni Titan, ni LDLC, ni LGB et enfin ni Ninjas in Pyjamas n'est parvenu à semer le doute ne serait-ce qu'une minute dans la tête des Polonais.
C'est devant 12 500 supporteurs acquis à leur cause qu'ils ont ainsi remporté le plus beau succès de leur carrière, déjà très longue pour certains. Les coéquipiers de TaZ qui a également repris les rênes de cette formation, ont aussi envoyé un signal fort au reste de la scène et lorsque la confirmation est arrivée seulement quelques jours plus tard avec une seconde place à la Copenhagen Games, tout le monde a compris que les trois anciens membres du Golden 5 étaient enfin de retour à une place qui était la leur durant plusieurs années sur 1.6.
Dès lors, Virtus.Pro s'est confirmé comme une équipe du top 3 mondial. Leur deuxième belle victoire de l'année ne s'est pas déroulée en lan mais bien sur internet à l'occasion des finales de l'édition printanière de la FACEIT League. Opposés aux LDLC, aux Titan puis aux redoutables Dignitas, les Polonais ont encore une fois impressionné en s'imposant plus ou moins difficilement.
Passé des finales StarSeries et une DreamHack Summer mitigée, Virtus.Pro participe à la Gfinity 3 qui se voulait être un événement important deux semaines avant l'ESL One Cologne. Après une phase de poules compliquée et deux défaites face à Mousesports et Dignitas, les Polonais ont passé la seconde dans l'arbre concédant à chaque fois la première carte avant de dérouler aisément sur les deux suivantes. Face aux Titan dans une grande finale assez inattendue, Snax et ses coéquipiers l'ont très facilement emporté et se sont ainsi positionnés comme de grands favoris au titre à Cologne.
A la Gamescom, les tenants du titre du dernier tournoi majeur sont tombés face à des LDLC revanchards en quarts de finale. Après cette défaite, les Polonais ont été relégués au rang des (nombreux) spectateurs de la rivalité Fnatic - LDLC. Ces deux dernières se partageant l'essentiel des premières places, les Virtus.Pro se sont contentés des quelques miettes.
Cet automne, le seul titre accessible pour eux était sans doute les finales de la GameShow League mais en Russie, les équipes ukrainiennes, Na`Vi et HellRaisers ont fait leur loi trustant les deux premières places. Ensuite, les Polonais ont grappillé des troisièmes places par-ci, par là comme en FACEIT League 2 ou à l'ESWC. A la DreamHack Winter, Virtus.Pro a profité d'un tirage très favorable avec un quart de finale face aux Allemands de PENTA pour accéder sans contrainte aux demi-finales. Opposés aux Ninjas in Pyjamas, ils ont craqué sur Inferno, une troisième carte dominée par les Suédois. Un nouveau top 3/4 qui résume parfaitement la situation de cette équipe aujourd'hui.
Et comme pour prouver une fois de plus qu'actuellement, il y a Fnatic, LDLC et les autres, les Virtus.Pro ont pris une dernière raclée en grande finale de l'ESEA XVIII Invite en encaissant deux BO3 d'affilée face aux coéquipiers de pronax, bien trop forts. Afin de terminer sur une belle note, Virtus.Pro a facilement remporté le dernier tournoi européen de l'année : le TakeTV Invitational où la concurrence n'était certes pas très rude.
Virtus.Pro est la seule équipe du gratin mondial a n'avoir effectué aucun changement en 2014. Cette stabilité a sans doute été cruciale dans leurs différents succès avec comme point d'orgue ce triomphe aux EMS One Katowice. Régulier sur l'ensemble de l'année, il n'est pas surprenant de les voir en seconde position en terme de cashprize remporté. En attendant 2015, cette année reste sans doute comme la plus belle année des carrières des légendes que sont pasha, Neo et TaZ. 2014 a également été marqué par peut-être les deux grandes révélations de l'année, Snax et byali, espoirs de la scène polonaise qui ont su prendre leur chance et devenir des joueurs respectés, le premier pour ses sournoiseries et un sens du jeu incroyable et le second pour un aim déconcertant.
Sous contrat avec Virtus.Pro pour les deux prochaines années, les Polonais devraient rester dans le haut du peloton. Néanmoins, leur marge de progression semble assez mince et les individualités qui composent cette équipe devront se stabiliser à leur meilleur niveau si l'équipe souhaite retrouver l'or dans un tournoi majeur.
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JW flusha olofmeister KRiMZ pronax |
3/4. Gfinity 3 ESL One Cologne Hitbox Arena 2 SLTV StarSeries X 3/4. DH Stockholm |
3/4. Hitbox Arena 3 FACEIT League 2 ESWC Fragbite Masters 3 ESEA XVII Invite |
Dotations : ~ 141 000 € Matchs joués : 99 |
Fnatic a connu deux chapitres cette année. Le premier s'étale de la victoire à la DH Winter 2013 aux remerciements de Devilwalk et schneider à la suite de la DreamHack Summer 2014. Une période longue de six mois où Fnatic n'a jamais réussi à ré-impressionner comme lors de leur triomphe.
Ce sont à la suite des arrivées de KRiMZ et olofmeister, deux anciens LGB-eSports que les choses se sont accélérées du côté de Fnatic.
Tout a commencé à la Gfinity 3 où Fnatic a prouvé que son équipe savait digérer des changements importants dans son jeu. Invaincu dans une poule A de haut niveau, Fnatic est tombé face à sa bête noire. Une bête noire plutôt surprenante puisqu'il s'agit d'Ex6TenZ, le capitaine belge de chez Titan qui est toujours arrivé à contrer le jeu déployé par pronax et ses compères.
A Cologne, les protégés de cArn ont une nouvelle fois fait forte impression. Malgré une poule difficile et un quart de finale très accroché face aux Na`Vi terminé sur un 16-14 à la troisième carte, Fnatic a retrouvé leurs rivaux de chez Ninjas in Pyjamas pour une nouvelle grande finale de tournoi majeur, neuf mois après la DH Winter 2013. Cette fois, Fnatic était bien favori mais il faut croire que le dieu de CS:GO aime nous réserver des surprises. A trois rounds près, Fnatic serait devenu la première équipe de l'histoire à remporter deux titres majeurs. Trois rounds qui ont tourné à l'avantage des NiP qui l'ont emporté sur le fil.
Néanmoins la prestation des jaunes et noirs a marqué les esprits. Alors aller taper les Ukrainiens chez eux à Kiev pour les traditionnelles finales lan de la StarSeries a confirmé la tendance. Cette grande finale de quatre cartes face aux Natus Vincere restera dans les mémoires et ce sont bien les Suédois qui ont réussi à en sortir vainqueurs. Première victoire de rang pour les nouveaux Fnatic, précurseur d'une belle série.
Mais il a fallu attendre quelques semaines et passer outre cette nouvelle et lourde défaite face aux Titan en demi-finale de la DreamHack Stockholm avant de véritablement s'imposer comme la meilleure équipe du monde de manière indiscutable. Les Fnatic ont réussi une série de victoires impressionnantes que seul Ninjas in Pyjamas a déjà réalisé auparavant. A commencer par la FACEIT League 2 à Milan où malgré une finale difficile face à iBUYPOWER, pronax et ses coéquipiers ont acquis le statut de numéros un mondiaux. Un statut confirmé une semaine plus tard à l'ESWC avec un titre de champion du monde obtenu avec une facilité déconcertante dont une finale à sens unique face aux LDLC.
Deux équipes qui se sont retrouvées seulement quelques jours plus tard à Stockholm en grande finale du Fragbite Masters 3 et encore une fois Fnatic était dans une autre dimension, loin devant la concurrence. Si la DreamHack Winter 2014 tendait les bras à ceux qui l'avait emporté en 2013, une chasse aux sorcières découlant des bannissements VAC de KQLY et Sf a particulièrement affecté Fnatic et Flusha. Cela a-t-il vraiment eu un impact sur leur préparation pour ce troisième événement majeur de l'année ? Personne ne le saura sûrement jamais mais une chose est sûre Fnatic était bien descendu de son petit nuage à Jönköping.
Une défaite en poule face à HellRaisers et l'inévitable arriva : Fnatic - LDLC, la grande finale que tout le monde attendait s'est bel et bien déroulée en quart de finale. Une rencontre sous haute tension entre les deux meilleures équipes du monde du moment. Une rencontre qui restera à jamais gravé dans l'histoire de Counter-Strike grâce ou à cause d'un boost d'olofmeister ayant permis à Fnatic de remonter un handicap de dix rounds sur la troisième carte, Overpass.
Un énorme scandale et un passage du mot clé "Fnatic" dans les tendances mondiales de Twitter plus tard, l'équipe a déclaré forfait laissant les Français avancer au stade suivant. Pression des sponsors ou pas, l'énigme règne toujours et chacun y va encore aujourd'hui de son avis sur la question. Quoi qu'il en soit, Fnatic est passé du statut de meilleure équipe du globe à écurie la plus détestée en l'espace d'une journée.
Fnatic aurait pu sombrer tant la pression médiatique était forte. Pourtant comme un pied de nez parfait à tous ses détracteurs, l'escouade suédoise a remis les choses au clair dès la semaine suivante à Dallas à l'occasion des finales de l'ESEA XVII Invite. Pour leur dernière sortie de l'année, les Suédois ont frappé fort. Très fort. Battre Virtus.Pro en grande finale d'une compétition sans perdre une carte et avec un BO3 de retard, peu d'équipes aurait pu prétendre à tel exploit. Fnatic l'a fait.
Fnatic depuis les arrivées de KRiMZ et Olofmeister, c'est 141 000 € de gains sans victoire en majeur. Un paradoxe qui montre bien à quel point cette équipe a dominé la deuxième partie d'année. Le triplé FACEIT League 2, ESWC, Fragbite Masters 3 en l'espace de deux semaines, n'est pas près d'être oublié.
La fin d'année 2014 a montré que Fnatic et LDLC étaient au-dessus du lot. Le seront-ils toujours en 2015 ? Un premier élément de réponse nous sera donné dès les X-Games où les deux équipes seront en lice. Fnatic passera néanmoins le nouvel an avec le statut de numéro un mondial. Le génie de pronax allié au sniper de JW et la montée en puissance d'un certain KRiMZ, très probablement la révélation de l'année aux côtés des Polonais Snax et byali, l'équilibre de cette formation est difficilement critiquable.
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Happy NBK shox SmithZz Kioshima |
DH Stockholm Hitbox Arena 3 SLTV StarSeries XI 3/4. FACEIT League 2 |
ESWC Fragbite Masters 3 DH Winter |
Dotations : ~ 128 000 € Matchs joués : 80 |
Comme pour l'écurie rivale Fnatic, LDLC a connu deux parties d'année bien distinctes. Alors que la première formation qui a évolué de février à août 2014 a réussi à monter en puissance jusqu'à être considérée comme une des meilleures équipes du monde, la seconde s'est confortée dans le top 1/2 mondial en l'espace seulement de quatre mois.
Issue du grand bouleversement opéré sur la scène française durant la fin des vacances d'août, la nouvelle équipe LDLC composée de deux Titans, deux Epsilon et toujours emmenée par Happy, a eu la lourde tâche de faire oublier les précédents représentants du magasin d'informatique qui étaient notamment passés près d'un exploit à l'ESL One Cologne.
De suite s'est posée la question de la suprématie française. Qui des néo-Titan ou des néo-LDLC allaient prendre le trône ? Une rivalité obligée dont le premier acte est rapidement survenu en grande finale de la DreamHack Stockholm. Une compétition qui aurait dû sacrer la domination suédoise sur le monde de Counter-Strike mais qui a vite tourné à l'humiliation pour les Scandinaves. Quoi qu'il en soit, ce sont des Titan dans une forme olympique qui l'ont finalement emporté laissant les LDLC débuter leur histoire avec une médaille d'argent.
Ce faux départ a vite été oublié. LDLC s'est montré plus impressionnant de jour en jour jusqu'à dominer les finales de la onzième saison de la StarSeries. Ces fameuses finales avec les trois meilleures équipes françaises qualifiées aux côtés des habitués de chez Natus Vincere. LDLC n'a fait de cadeaux à personne inscrivant trois cartes aux Ukrainiens en grande finale et en infligeant au passage une claque aux Titan en finale du winner bracket.
Fin octobre, Fnatic et LDLC étaient les deux équipes les plus en forme et pourtant elles ne s'étaient toujours pas rencontrées hormis une fois sur internet. La phase finale de la FACEIT League 2 à Milan arrivait ainsi au meilleur des moments et si tout le monde attendait cette affiche en grande finale, les Américains d'iBUYPOWER ont changé la donne en éliminant les Français dès les demi-finales après un match haut en couleur et une première carte conclue sur le score de 31-27 !
Comme toute équipe française qui se respecte, l'ESWC à Paris est un rendez-vous incontournable pour LDLC. Les qualifications pour la Coupe du Monde ont été difficiles à vivre pour NBK et ses acolytes. Déjà bousculés par les Platinium-eSports au premier tour, ils ont été inoffensifs face à des Titan décomplexés dans leur statut d'outsiders. Résultat : une double défaite en finale du winner bracket et en grande finale, mais l'essentiel était alors assuré avec une place dans la compétition internationale.
C'est un changement interne qui a permis aux joueurs de retrouver une dynamique intéressante. Happy qui voulait au départ du projet se concentrer exclusivement sur son viseur, a repris son rôle de leader ingame juste avant d'entamer le championnat du monde. Derrière, LDLC a réussi à se qualifier en quart de finale où ils n'ont fait qu'une bouchée de leurs rivaux français avant de surpasser Natus Vincere. La grande finale néanmoins n'a connu qu'un sens et pas exactement celui qu'espéraient shox et ses coéquipiers. Face aux Fnatic, les LDLC se sont montrés bien trop timides et n'ont jamais été en position de les inquiéter. Troisième médaille d'argent en quatre grandes finales de Coupe du Monde pour NBK et SmithZz. Dur.
Le match retour entre les deux formations ne s'est pas fait attendre puisque c'est seulement une semaine après à Stockholm qu'elles se sont retrouvées en grande finale du Fragbite Masters 3. Et là encore, Fnatic était bien au-dessus. Trois cartes à une, le doute n'était plus possible : Fnatic était la meilleure équipe du monde, LDLC, son dauphin et les autres tentaient de s'interposer.
Loin de subir un désavantage psychologique à la manière de VeryGames et NiP il y a une époque, les LDLC n'avaient certainement pas la boule au ventre au moment d'affronter encore une fois Fnatic en quart de finale de la DreamHack Winter. Dans l'histoire de leur jeune rivalité, cette rencontre à Jönköping a été la plus importante et celle qui restera gravée dans les annales de l'eSport mais pas forcément pour la bonne raison.
Une rencontre ou chaque équipe est passée par tout un éventail d'émotions différentes et opposées. Tout d'abord du côté Fnatic qui a remporté le match sur le papier grâce notamment à un boost - jugé a posteriori illégal - d'olofmeister. C'était sans compter la plainte déposée par les Français puis le forfait des Suédois, le lendemain matin. LDLC battant sa bête noire, rien ne semblait pouvoir l'empêcher de devenir la première équipe tricolore à remporter un tournoi majeur. Rien sauf peut-être Ninjas in Pyjamas en grande finale. Toujours aussi impressionnants sur Overpass, Kioshima et ses camarades sont parvenus à remonter en défense, accrocher l'overtime grâce notamment à un superbe duel remporté par Happy, et enfin s'imposer au bout d'un des plus beaux matchs de l'histoire de CS:GO.
Si au début de l'année, tout le monde avait parié sur Titan, c'est finalement LDLC qui a été la grande fierté française en 2014. Près de 130 000 € de gains, un tournoi majeur dans la poche et une qualification aux X-Games. Tout cela en l'espace de quatre petits mois, le bilan de cette deuxième partie d'année pour LDLC est simplement impressionnant.
Tout comme pour Fnatic, l'équilibre dans cette formation est proche de la perfection. 2015 pourrait voir la rivalité Fnatic - LDLC s'intensifier et devenir un véritable classico tant les deux formations qui ont dominé de la tête et des épaules cette fin d'année 2014, semblent proches l'une de l'autre. Alors saupoudrée d'une once de drama, cette affiche pourrait véritablement entrer dans la légende. A moins que de certains s'interposent entre temps...
Photos : ESL.eu
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