Longtemps critiquées pour des performances décevantes en évènements offline, les diverses équipes anglaises connaissent, au lendemain de la Copenhagen Games, un regain d'intérêt de la part de la communauté et il se pourrait bien que la scène anglaise soit revenue au sommet. Itinéraire d'une remontée pas si surprenante que cela.

Il fut une époque où le drapeau britannique flottait en haut du mât de la compétition mondiale. Les plus anciens d'entre nous se souviendront de la marque laissée par London Mint mais surtout par Birmingham Salvo. Vainqueurs de la compétition qui reste encore à ce jour la plus dotée de l'histoire de CS:Source, les Salvo sont entrés dans la légende en écumant les premières places des différents classements que ce soit à l'Insomnia 33 ou bien sûr aux Championship Gaming Series 2008.

La scène anglaise, à cette époque, est l'une des plus respectées pour ses nombreux talents et ses deux franchises phares. Proposant également des évènements de qualité avec le circuit iSeries, les Insomnia s'étaient imposées comme rendez-vous incontournables en Europe avec plus de 10 000 € de cashprize à chaque édition.

Derrière ces deux vitrines, le Royaume-Uni peut compter sur un grand nombre d'équipes de bon niveau qui s'affrontent notamment lors des Esl Pro Series, principal vecteur de matchs officiels en ligne mais aussi de rencontres offline lors des finales et de soirées de spéciales. Cette multiplication de compétitons tant en ligne qu'en lan, va entraîner un phénomène, bien connu de tous, l'instabilité.

Ce fléau qui a ravagé, ravage encore et ravagera toujours, va peu à peu descendre la scène anglaise d'autant plus que de grands noms font leur apparition en Europe. En 2009, les Anglais perdent l'habitude des médailles d'or, Dignitas échoue en grande finale de la TeX 2009 face aux Français de chez redLine, CrackClan ne dépasse pas la quatrième place à la Lan79. C'est même les célèbres coéquipiers de Marek ".PhP" Kadek qui vont leur voler la vedette à l'Insomnia 36. Ce n'est pourtant pas une question de quantité, les équipes anglaises qui sur le papier peuvent faire très peur ne manquent pas. De PowerGaming à Dignitas en passant par fm!Toxic, le Royaume-Uni peut se venter d'abriter de grandes formations affichants des pseudos déjà rentrés dans la légende.

Mais c'est un autre pays qui va imposer sa marque de fabrique : la France. Avec ses deux représentants, VeryGames et redLine, puis Roccat, notre scène va tout simplement reléguer au second plan la crème anglaise. La Lan79 2010 illustre parfaitement cette situation, Roccat et VeryGames se partagent les deux premières places tandis que les trois équipes anglaises, Demonic, PowerGaming et fm!Toxic se contentent des places d'honneur.

Une action mythique, parfait symbole de la situation en 2010

La fin 2010 et notamment la DSRack #3 marque une étape flagrante de la perte de vitesse de la scène outre-Manche. Considéré comme un évènement d'envergure mondial, la compétition danoise n'accueille tout simplement aucune équipe anglaise.

Le nouveau souffle va venir d'Allemagne et plus particulièrement de la structure mTw. C'est un changement brusque dans la stratégie de l'organisation qui va revivifier la passion perdue pour les joueurs anglais et leur potentiel. La structure décide de se porter à l'international en anticipant les grands évènements à venir. L'équipe va recruter deux joueurs anglais en plus avec Elliot "wez" Welsh et Henry "HenryG" Greer. L'objectif étant de représenter mTw en dehors de ses frontières. Ce premier pas fait par la super-structure va servir d'exemple à une organisation voisine et récente championne nationale, mousesports. Suivant la même logique, le staff va essayer de former une dreamteam afin de la représenter au mieux lors des compétitions internationales à venir. Et pour accompagner RattlesnK et Mx, ce sont trois autres Anglais dont l'ancien Salvo, Pete "Pete" Wright mais aussi Lewis "Hughsy" Hughes et Daniel "Re1ease" Mullan qui montent dans le bateau.

RattlesnK (à g.) et Hughsy (à d.) avec mousesports à la CPH 2012

L'évènement visé est sans nul doute la Copenhagen Games 2012. A ce moment, mTw.uk et mousesports.uk ont ravivé complétement l'espoir de toute une nation de revoir un jour des Anglais sur la première marche d'un podium. Mais la réputation anglaise contre-balance cet espoir et nombreux sont les gens à prévoir un nouvel échec à Copenhague.