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Le bilan de la GA 2015

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Le plus grand rassemblement d'équipes françaises de l'année est désormais derrière nous et il est temps de dresser un bilan de cette Gamers Assembly 2015, une édition de transition. Si Counter-Strike a toujours été un titre important pour l'événement pictavien, jamais il n'avait reçu une telle dotation notamment grâce au support de SteelSeries. Avec ce Trophée SteelSeries doté de 20 000 $, on aurait pu s'attendre à une mise en avant et un suivi beaucoup plus important du tournoi le mieux doté de l'histoire de la Gamers Assembly. Ce ne fût clairement pas le cas et ce sera notre premier point. 

20 000 $, c'est bien. De l'attention, c'est mieux. 

En accordant un tel cashprize à CS:GO, la GA répondait enfin à son homologue danois de la Copenhagen Games et pouvait prétendre attirer quelques très bonnes équipes européennes. Pourtant, rien ne s'est passé comme prévu et nous nous sommes retrouvés avec seulement trois équipes invitées dont seules Titan et GPLAY semblaient légitimes. La troisième et dernière équipe invitée a été PlayHardGoPro, une formation biélorusse inconnue du grand public. Le mystère reste entier sur comment ces cinq joueurs ne dépassant pas les 1 000 heures de jeu et habitant à des milliers de kilomètres de la France, se sont retrouvés à Poitiers. Visiblement, c'est eux qui auraient contacté la GA. Encore plus grave donc. 

Si l'annonce d'un tel tournoi ne doit évidemment pas se faire seulement quelques semaines avant, c'est la méthode de sélection des invitations qui est ici mise en cause. Si l'on comprend qu'il est parfois difficile de démarcher des équipes étrangères, il faut seulement quelques clics pour tomber sur des moyens de contacter certaines des meilleures équipes allemandes ou espagnoles par exemple. Des équipes qui bien que loin d'une grande envergure internationale comme l'auraient aimé les organisateurs, auraient eu beaucoup plus de crédibilité à participer à un tel événement. 

Si très clairement le maximum n'a pas été fait de ce côté-là, en arrivant à la Gamers Assembly, on comprenait vite que malgré un cashprize bien plus important que toutes les autres disciplines, CS:GO était traité d'une manière tout à fait traditionnelle. Le FPS de Valve aurait dû recevoir une attention toute particulière. Nous en étions loin. 


Un peu cheap pour le tournoi le mieux doté de l'histoire de la GA

Une mini-scène proposée par VaKarM en partenariat avec Team-LDLC placée dans un coin un peu paumé, loin de l'entrée principale, suivi d'un manque de GOTV pour la première journée, inadmissible en 2015 pour une telle lan. Nous étions très loin des standards requis par les lans qui se veulent internationales. Pourquoi la mise en place d'une scène focalisée sur CS:GO repose-t-elle sur l'initiative d'une WebTV complètement extérieure à la Gamers Assembly ? N'y aurait-il vraiment eu aucune place pour observer le tournoi CS:GO à la GA 2015 si un certain GoY n'avait pas mis les mains dans le cambouis ? 

Difficile de parler des streams internationaux étant donné le peu d'équipes étrangères présentes. Nos amis anglophones se sont donc retrouvés à écouter des commentateurs plus intéressés par le fait que le match en question soit sur CSGOLounge que la partie en elle-même. Moyen mais prévisible. 

La Gamers Assembly est la meilleure lan de France.

En dehors de notre orgueil de passionnés, force est de reconnaître que la Gamers Assembly est le meilleur événement français. Son évolution au fil des dernières années prouve que les gens viennent, adorent, reviennent et recommandent à leurs amis. Il faut dire que les deux gigantesques halls réservés aux 1 500 joueurs permettent à ces derniers de ne pas se retrouver les uns sur les autres. Les dizaines de tournois avaient leur espace réservé et l'ambiance était naturellement très bonne puisque nos amis de Call Of Duty Console ont été regroupés dans un coin un peu à part. Une bonne idée. 

La buvette et les nombreux bénévoles sur laquelle elle reposait ont été plus qu'à la hauteur. Des menus composés de burgers meilleurs et moins chers qu'à McDo, des pizzas et autres sandwichs plus traditionnels, il y avait le choix au comptoir. Les possibilités de payer par carte bancaire et l'instauration du Pass'Bar donnent de vraies plus-values à l'événement. 


Il fallait faire la queue pour entrer dans les Arènes du Parc des Expos

Cette année, les Arènes ont été réquisitionnées et ont permis aux dizaines de milliers de visiteurs d'accéder à un petit salon avec quelques exposants, une grande scène et quelques stands annexes. Entre les animations et les matchs retransmis, il y avait de quoi s'occuper dans cette partie rapidement noire de monde. 

La presse est souvent très pointilleuse sur les conditions de travail qui lui sont offertes et de ce côté-là, la GA a été exemplaire. Une grande salle de presse, un internet très haut débit et un wi-fi ayant fonctionné tout au long de la lan. Il n'en faut guère plus pour nous satisfaire. On peut simplement regretter le manque d'une partie réservée aux interviews comme l'ESWC met par exemple à disposition. 

Les formats adoptés pour les tournois CS:GO étaient excellents.

Fini les samedis après-midi de lans françaises absolument ennuyeux à suivre mais également à jouer tant le peu d'enjeu était flagrant. A la Gamers Assembly 2015, les 40 équipes qui ont pris part au tournoi le samedi ont été contraintes de se concentrer dès le tout premier round. Même les grands favoris n'ont jamais dû baisser la garde sous peine de passer à la trappe. Ainsi chaque match un peu accroché entre un favori et un outsider était un petit événement dans la salle et les curieux se sont vite regroupés derrière les joueurs afin de voir si un exploit était bel et bien en train de se produire. 

Heureusement ou malheureusement selon les points de vue, il n'y a finalement eu aucune véritable surprise dans cette première phase de poules. Derrière, les équipes éliminées ont pu disputer de nombreux matchs dans le tournoi Open puis éventuellement dans un troisième tournoi parallèle, l'Amateur. Les équipes qualifiées ont quant à elles eu la possibilité de jouer au minimum cinq matchs dans le tournoi professionnel. 

Retrouver un format similaire lors de prochains événements serait réellement intéressant mais nécessite bien sûr de gros moyens que peu d'organisations à côté de la GA peuvent se permettre. Le nombre de matchs s'étant joués en parallèle a certainement atteint des records et les serveurs VeryGames ont dû avoir de petits coups de chaud. 

Le subtop français fait plaisir à voir.

Il est loin le temps où VeryGames venait en lan, éclatait tout le monde sans perdre une carte, et repartait avec le chèque dans les valises. Désormais même une équipe du top 8 mondial comme l'est actuellement Titan, ne prend personne à la légère. Le subtop tricolore a répondu présent hormis melty parti à la Copenhagen Games et nous a offert de belles prestations. 


Un guide à recommander visiblement

De belles prestations que les deux écuries favorites Titan et GPLAY ont connu à leurs dépens. Les hommes d'Ex6TenZ ont d'abord buté sur des subliminaL impressionnants de solidité avant de se faire peur contre LDLC White en grande finale sur la scène. Les Bulgares ont quant à eux concédé deux matchs nul face à unKnights et iGamerz en poule avant de perdre une carte face à subliminaL en quarts de finale puis face à beGenius dans le match pour le bronze. 

Les challengers français n'ont visiblement plus peur de conclure des cartes lorsqu'ils le doivent et cela est réellement de très bon augure pour la suite. Encore une fois et on ne le répètera jamais assez, l'intérêt et les belles histoires ne pourront voir le jour qu'en cas de stabilité. Cette Gamers Assembly pourrait s'avérer être la première pierre de belles "storylines" comme disent les anglophones d'autant plus lorsque l'on voit les beaux événements à venir dans les prochaines semaines où des revanches pourront être prises. 

Titan pas si titanesque que cela.

Pour son retour en lan française, Ex6TenZ ne s'attendait peut-être pas à se faire accrocher d'une telle façon. En quête de confiance après l'échec de Katowice et une performance honorable aux finales Starladder, les Titan venaient à Poitiers dans l'optique de ré-apprendre à gagner des compétitions. Néanmoins ce genre de lan où cette équipe avait tout à perdre et vraiment pas grand-chose à gagner hormis quelques dollars, n'était peut-être pas l'idéal.

En effet, même si Titan a remporté ce Trophée SteelSeries et les 10 000 $ qui vont avec, la performance globale est loin d'être exceptionnelle. Avec deux cartes (Cache les deux fois) concédées à subliminaL et GPLAY et une grande finale loin d'être dominée contre LDLC White, Titan n'a pas vraiment convaincu. Au contraire, Titan a montré que la concurrence nationale faisait pression et l'écart se réduisait petit à petit. 

Le voyage à Poitiers aurait même pu tourner au cauchemar si GPLAY n'avait pas craqué en demi-finale au changement de côté de la deuxième carte alors que les Bulgares avaient une avance confortable. Titan s'en sort bien mais il faudra attendre un vrai résultat à l'international pour réellement parler de retour sur le devant de la scène. A commencer pourquoi pas par les finales de l'ESL Pro League à Cologne ce week-end ?

En 2015, LDLC White débute comme en 2014. (Et ça promet).

Rappelez-vous l'an dernier, l'équipe eXeS venait d'enregistrer un changement avec le kick de davidp et l'intégration du jeune bodyy. Les hommes de Storen avaient alors réalisé une première sortie décevante lors de la Buykey Lan #1 en s'inclinant en finale face au mix fish.l33t avant de passer à deux doigts de créer l'exploit en finale de la Gamers Assembly face aux Clan-Mystik. 

En 2015, les similitudes sont assez amusantes. Là encore, l'équipe a effectué un changement en début d'année en se séparant de Storen et recrutant DEVIL. Et là encore, l'année n'a pas forcément débuté de la meilleure des façons avec un très décevant top 4 à la Cap Arena 4. Si beaucoup voyaient LDLC Blue mieux s'en sortir que leurs homologues ce fut strictement l'inverse et les coéquipiers de matHEND ont profité d'un arbre, il est vrai, assez avantageux pour se hisser en grande finale pour la deuxième année consécutive.

 

Poussons la similarité encore plus loin, les eXeS de 2014 avaient poussé les Clan-Mystik dans leur dernier retranchement. Que dire de cette année où les LDLC White avaient la première carte en main jusqu'à un 1vs2 d'Ex6TenZ à un moment crucial du match ? 

A la suite de la GA 2014, les eXeS devenus alors Platinium-Servers s'étaient durablement imposés comme les top 4 français. Cette année, l'objectif est un cran au-dessus : les LDLC White visent la troisième place hexagonale. Clairement, ils ont pris un peu d'avance sur leurs concurrents à Poitiers. 

Deux très bonnes surprises : subliminaL et beGenius.

Nous ne les attendions pas à ce niveau et elles nous ont mis une baffe. D'abord la formation subliminaL dont les résultats précédents prouvaient qu'elle avait du talent mais peut-être pas au point d'aller battre Titan dans un bras de fer psychologique sur Cache. Une performance assez incroyable qui n'a néanmoins jamais résonné comme un vrai gros one-shot puisque les coéquipiers de Younes ont battu beGenius, mis quatorze rounds à LDLC White et ont finalement fait peur aux GPLAY en quarts de finale. Un très bon top 5/8 étant donné le parcours loin d'être aisé pour une équipe qui s'affirme de compétitions en compétitions. 

Enfin que dire des beGenius dont la journée de dimanche avait très mal débuté et où les hommes de maleK ont été contraints d'affronter Brussels Guardians pour la dernière place en quarts de finale. Avec "seulement" un lowseed en poche, ils ont fait face aux LDLC Blue qu'ils connaissent bien et l'ont emporté sur le plus mince des fils. Avec en prime une énorme prestation de VKLL, beGenius s'est assuré une place dans le dernier carré et a été loin de se ridiculiser contre les White et les GPLAY en leur accrochant chacun une carte. 

Coup d'arrêt pour LDLC Blue.

Il n'y a pas vraiment eu de grosses déceptions lors de cette Gamers Assembly 2015. Finalement le seul nom qui vient en tête lorsque l'on évoque le mot "contre-performance" est celui de LDLC Blue. En effet et malgré une phase de groupes où les coéquipiers de madc ont dominé leur concurrents français, ils se sont fait surprendre au pire des moments face aux beGenius. Le plus inquiétant réside dans le fait qu'ils n'aient pas réussi à conclure la seconde carte, Cache, alors qu'ils menaient au changement de côté. 

Néanmoins ce mauvais résultat pour le seed 1 de l'événement n'efface pas les deux victoires à l'Insalan et à l'Epsilan pour autant. C'est le premier coup d'arrêt pour cette équipe depuis sa création et celui-ci devrait leur servir pour rebondir de la meilleure des façons. LDLC Blue sera attendu de pied ferme à l'Evry Games City puis à la DreamHack France. Entre temps, LDLC Blue tentera d'empocher la seconde édition du RGN Continental sur Internet. 

Le classement final du Trophée SteelSeries : 

  Titan (Ex6TenZ, kennyS, apEX, Maniac, RpK) : 10 000 $
  LDLC White (matHEND, DEVIL, bodyy, to1nou, Fuks) : 5 000 $
  GPLAY (spyleadeR, nkl, viktor, dream3r, bubble) : 2 200 $
4.  beGenius (maleK, VKLL, LoWkii, SplqT, Dingo) : 1 100 $
5/8.  iGamerz (davidp, h0rks, NrVVV, OKAYYYY, TiduS) : 425 $
5/8.  We Got Game (SCARA, WALLAX, liptoNNN, Freelance, YiikoN) : 425 $
5/8.  subliminaL (Younes, waneG, Kir4Zz, polox, KYLAN) : 425 $
5/8.  LDLC Blue (XpG, HEdm, BouLy, madc, PetitSkel : 425 $

Le podium du tournoi Open : 

  IN YOUR HEAD (atLaNtis, heUkA, Stefy, bigfoot, instanz) : 1 500 €
  RemaKe (gon, Mqxxxx, Any1, remakz, fethiH) : 750 €
  Awsomniac (olliz, keyN, knukk, Kan4, ark94) : 250 €

 

Retrouvez notre coverage complet

Stastistiques de la phase finale du Trophée SteelSeries

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