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La scène compétitive CS:GO pour les nuls

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Page 5: Les différents formats de tournois et de matchs

Les différents formats de tournois et de matchs

Winner et loser bracket

Le concept de winner et loser (ou lower) bracket est assez répandu, il est à la base de bon nombre de tournois. Le winner bracket est le tableau "par défaut", celui dans lequel les équipes sont placées au début (ou en cours) d'un tournoi et progressent. Si une équipe gagne, elle continue son chemin. Si une équipe perd, elle est éliminée et sa route s'arrête là. Sauf s'il y a un loser bracket.

S'il y a un loser bracket, l'équipe perdante a droit à une seconde chance : elle n'est pas éliminée tout de suite mais tombe dans le loser bracket, c'est à dire le tableau des perdants. Ici, toutes les équipes qui ont perdu au fur et à mesure des rencontres s'affrontent. Toute défaite est cette fois éliminatoire. Une fois qu'il n'en reste plus qu'une, on dit alors qu'elle a gagné le loser bracket et elle part affronter en grande finale l'équipe qui a gagné, elle, le winner bracket. Cette dernière part souvent avec un avantage pour la grande finale puisqu'elle est restée invaincue tout au long du tournoi. Pour la "récompenser", on lui donne donc un avantage par rapport à l'équipe qui vient du loser bracket, qui elle s'est déjà inclinée une fois auparavant.

Quelques exemples de tableau complet (winner et loser bracket) à voir ou bien, pour montrer qu'il peut y avoir un très grand nombre d'équipes présentes en même temps, ici.

Dans les phases finales des tournois (aussi appelé "arbre final"), après les poules, il peut ou non y avoir de loser bracket. C'est plus simple s'il n'y en a pas (l'équipe qui gagne continue, l'équipe qui perd est éliminée), mais plus exictant s'il y en a un (telle équipe a perdu une fois, mais peut-elle remonter tout le loser bracket pour atteindre la grande finale ?).

Format GSL

Le format GSL est régulièrement utilisé en phase de poules. Il s'agit d'un "mini-arbre" regroupant quatre équipes, avec un winner et un loser bracket mais pas de grande finale. Voilà un exemple :

Ici, les deux équipes qui continuent leur route sont FaZe Clan (première) et G2 Esports (deuxième)

En clair, deux premiers matchs ont lieu, opposant chacun deux équipes. Les deux gagnants vont ensuite s'affronter, et le vainqueur de ce match-là est déclaré premier de poule. Pendant ce temps, les deux perdants s'affrontent également de leur côté : l'équipe qui perd encore est éliminée, et l'équipe vainqueur retrouve celle qui a perdu le match des gagnants pour un affrontement décisif. Celle qui l'emporte termine deuxième de poule et est qualifiée pour la suite, celle qui s'incline est éliminée. Il faut donc gagner deux matchs dans tous les cas pour sortir de la poule.

Round-robin

Le round-robin est également utilisé de temps en temps pour les phases de poules. Chaque équipe de la poule va affronter une fois (en match simple ou en match aller-retour) toutes les autres, de sorte que toutes les équipes jouent le même nombre de matchs. À la fin, on fait le total des points (3 pour une victoire, 1 pour un match nul, 0 pour une défaite), et les équipes qui ont le plus de points continuent. C'est le format notamment utilisé dans les ligues (et pas que dans Counter-Strike, la Ligue 1 de football fonctionne par exemple sur ce principe du round-robin).

On peut voir dans les matchs en-dessous du classement final que chaque équipe a affonté toutes les autres une fois

Ronde suisse

La ronde suisse est un format également utilisé pour la première phase d'un tournoi, qui s'adapte très bien lorsque 16 équipes sont présentes (le nombre d'équipes présentes en Major par exemple, du moins en 2017). Le but du jeu va être, pour chaque équipe, d'arriver à obtenir trois victoires, synonyme de qualification pour la suite. Mais si elle arrive à trois défaites avant d'avoir ses trois victoires, c'est la fin de l'aventure pour elle.

Concrétement, comment cela se passe-t-il ? On commence par tirer au sort huit matchs, de manière classique. Une fois les résultats connus, on regroupe tous les gagnants d'un côté (donc 8 équipes), et tous les perdants de l'autre (les 8 autres). Puis on tire au sort une deuxième volée de matchs, avec d'un côté des matchs uniquement entre gagnants, et de l'autre uniquement entre perdants.

Les matchs sont joués, et on se retrouve donc ensuite avec trois nouvelles catégories : les équipes qui ont gagné leurs deux premiers matchs (au nombre de 4), celles qui ont accumulé une victoire et une défaite (au nombre de 8), et celles qui ont perdu leurs deux rencontres (au nombre de 4). Et rebelote, on tire au sort des matchs entre membres de la même catégorie.

Après cette troisième vague de rencontres, deux équipes en sont à 3 victoires : elles se qualifient pour la suite. Deux en sont également à 3 défaites : les voilà éliminées. Toutes les autres sont soit à 2 victoires - 1 défaite (6 équipes), soit à 1 victoire - 2 défaites (6 autres). Un quatrième tour, sur le même principe que les trois précédents, est donc lancé. Après celui-ci, trois nouvelles équipes ont obtenu leurs 3 succès, et trois se retrouvent à 3 défaites.

La dernière ronde de matchs, la ronde décisive, a donc lieu entre les six équipes qui ont un bilan de 2 victoires et 2 défaites. Les gagnants continuent, les perdants s'arrêtent là. Au final, la moitié des équipes engagées arrivera à 3 victoires et rejoindra l'arbre final, quand l'autre moitié n'aura que ses yeux pour pleurer.

Cela fait beaucoup d'explications, alors voilà quelques exemples concrets ici, ici ou encore (ce dernier exemple est un peu particulier puisque c'est une ronde suisse à 8 équipes, mais cela montre que le système peut aussi marcher dans cette configuration).

Les types de matchs (Bo1-3-5)

"Bo" pour "Best of", comprenez donc "Best of 1", "Best of 3" ou "Best of 5", c'est-à-dire "au meilleur du 1, du 3, du 5". Les chiffres désignent ici le nombre de cartes maximum qui vont être nécessaires pour déterminer le vainqueur. Si un match est en Bo1, au meilleur d'1 carte, le vainqueur du match sera simplement celui qui remportera la seule carte jouée.

Si un match est en Bo3, au meilleur des 3 cartes, le vainqueur du match sera le premier à remporter 2 cartes, puisque dans un match au meilleur des 3, en gagner 2 vous assure la victoire finale. Le score final pourra donc être 2-0 ou 2-1. Même principe pour un Bo5 : le vainqueur du match sera le premier à remporter 3 cartes, puisque dans un match au meilleur des 5, en gagner 3 vous assure la victoire finale. Le score final pourra donc être 3-0, 3-1 ou 3-2. Comme dans un match de tennis en 3 sets gagnants par exemple. Les Bo7 existent mais sont extrêmement rares.

On considère que plus le nombre est bas, plus "l'aléatoire" rentre en compte : un outsider a en effet plus de chances de battre un favori en Bo1 puisque tout se joue sur une seule carte, aucun droit à l'erreur n'est permis, et il suffit d'un coup du sort pour tout faire basculer. Sur un Bo3, même si l'outsider gagne une carte "par chance", ce n'est pas suffisant pour remporter le match entier. Il faudra qu'il renouvelle cette performance une seconde fois pour le gagner. Et s'il le fait une deuxième fois, alors on se dira que la première n'était pas que de la chance.

En général, les premiers matchs de poules sont joués en Bo1 et les matchs décisifs (ceux qui décident de qui est éliminé dès les poules et qui passe dans l'arbre final) en Bo3. Les matchs de l'arbre final sont quasiment tous en Bo3, sauf ceux du loser bracket, plus souvent en Bo1. Enfin, les grandes finales sont la majorité du temps également en Bo3, même si certaines sont jouées en Bo5 pour plus de spectacle.

Les vétos / pick-ban

Avant chaque rencontre se déroule une phase de vétos, parfois appelée phase de picks et bans. Ils'agit ici de définir la ou les cartes sur lequel le match se jouera. Au total, 7 cartes sont jouées de manière compétitive dans les tournois professionnels et composent ce qu'on appelle le "map pool". Ces cartes peuvent changer de temps en temps, notamment lorsque Valve souhaite en modifier une et la remplace donc par une autre en attendant, mais la fréquence de remplacement est assez rare.

Dans le cas d'un Bo1, où il ne faut donc choisir qu'une seule carte, chaque équipe va "ban" (bannir) une carte à tour de rôle, c'est-à-dire la retirer du map pool pour dire qu'elle ne veut pas la jouer. Après trois bans de chaque côté, il ne reste plus qu'une seule carte, qui est jouée.

Dans le cas d'un Bo3, il faut cette fois-ci que trois cartes soient choisies. La première équipe va commencer par "ban" une carte qu'elle ne veut pas jouer, la seconde va faire pareil. Puis la première va cette fois-ci "pick" (choisir) la carte qu'elle souhaite jouer, la seconde va faire pareil. Il ne manque donc plus qu'une carte pour compléter le match, à choisir parmi les trois restantes. Ici, plusieurs choix : la dernière carte jouée peut être tirée au sort parmi les trois restantes ; chaque équipe peut ban à tour de rôle une autre carte, et la dernière qui reste sera jouée... Cela dépend des tournois et des organisateurs.

Dans le cas d'un Bo5, chaque équipe ban une carte, et les cinq restantes seront celles du match. Seul l'ordre dans lequel elles seront jouées est déterminé par les picks des équipes.

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