Si l'eSport reste un microcosme assez restreint avec des préjugés ravageant encore les mentalités, quelques personnalités et organismes sont devenus de véritables acteurs économiques dans ce domaine. Parmi eux, les grandes plateformes communautaires qui réunissent des dizaines de milliers de joueurs en organisant des tournois sur les jeux du moment. A ce niveau là, la dimension esportive n'est plus la même puisque plus que la compétition, c'est tout une logistique qu'il faut gérer.

C'est ainsi qu'en Europe, l'Electronic Sports League peut être fier de mettre en avant ses 1 700 000 joueurs réguliers inscrits sur son site. La DreamHack organise les plus grands rassemblements de gamers dans le monde. En Amérique, c'est la Major League Gaming qui s'est imposée comme la référence en matière de compétition, qui plus est avec l'explosion de League of Legends et StarCraft II sur lesquels l'organisation s'est très vite positionnée.

Ces trois mastodontes font indéniablement avancer l'eSport dans le bon sens en organisant des évènements toujours plus gargantuesques les uns que les autres. Les trois présidents, à savoir Sundance Di Giovanni pour la MLG et Ralf Reichert pour l'ESL et Robert Ohlén pour la DreamHack ont eu l'occasion de se rencontrer et discuter lors du fameux eSportsCongress survenu en marge de la DreamHack Valencia. Il semblerait que les trois partis ne veuillent pas se lancer dans une guerre d'intérêt. Bien au contraire et c'est l'annonce qui a été faîte aujourd'hui, la Major League Gaming, l'Electronic Sports League et la DreamHack ont touvé un accord commun. Plus qu'un accord, il s'agit d'un véritable partenariat entre ces trois piliers d'une communauté qui ne demande que cela. 

 Sundance Di Giovanni (2ème à g.), Ralf Reichert (2ème à d.) et Robert Ohlén (1er à d.) à l'eSports Congress

L'avantage évident d'un tel partenariat est la mise en commun du calendrier des compétitions. Ainsi, les grands évènements estanpillés ESL comme les Intel Extremes Masters ne devraient plus rentrer en conflit temporel avec les compétitions MLG ou les différentes DreamHack. Une bonne chose notamment pour les communautés LoL et SC2 où les dilemmes sont malheureusement affaires courantes. Autre point intéressant évoqué dans le communiqué officiel, la mise en place de classement commun. Même si cela n'est pas encore tout à fait clair, le système de seeding et de qualifications prendrait une tournure universelle. Concernant Global Offensive, deux des trois partis ne sont pas (encore) assez investis dans ce nouvel opus de Valve pour que cette alliance l'influe. 

Si nous sommes encore loin d'une fédération mondiale englobant tous les acteurs de la scène esportive, un tel partenariat est une très bonne chose pour le futur. Un signe encourageant qui montre que même les plus gros peuvent s'entendre. Reste à voir si CS:Global Offensive arrivera à s'imposer comme un titre incontournable pour que l'on puisse ressentir l'influence de partenariat comme celui-ci. De prochaines informations plus concrètes devraient arriver dans les semaines qui viennent.
 

Source : ESL