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Ils ont gagné un peu d'argent en 2016
L'année 2016 a vu Counter-Strike passer encore un palier dans la démesure de ses différents prizepools. Chaque année, les mêmes interrogations resurgissent concernant cette croissance exponentielle assez folle. Quand tout cela va-t-il s'arrêter ? La scène CS:GO a-t-elle atteint son apogée cette année ? Pour le moment, touchons du bois, il semblerait que les investisseurs et les différentes organisations accordent encore une grande confiance au FPS de Valve.
En 2016, plus que pour les précédentes années, nous avons assisté à un véritable "boom" des dotations financières accordées aux meilleures équipes. En plus du quadruplage du cashprize des Majors passé de 250 000 à un million de dollars, la rivalité entre les trois ligues majeures du circuit, l'ESL Pro League, l'Esport Championship Series et l'Eleague a permis une escalade fulgurante des prix. Désormais, dans la cour de récréation de CS:GO, on se bat à coup de millions de dollars.
D'après le site esportsearnings.com qui accumule les résultats de tous les tournois ainsi que leur cashprize et fait désormais office de référence fiable dans le milieu, des monstres sacrés de Counter-Strike comme Filip "Neo" Kubski ou Patrik "f0rest" Lindberg, considérés comme les deux meilleurs joueurs de l'histoire d'1.6, ont remporté plus ou moins un tier des gains totaux de l'ensemble de leur carrière durant la seule année 2016. (39% pour le premier, et 27% pour le second). Impressionnant.
Qui dit fin d'année, dit bilan. Et chez VaKarM, on aime bien parler gros sous. A noter qu'on parlait déjà de "gros sous" en 2013 lorsque le cashprize moyen ne dépassait pas les 30 000 $. 2016 a été exceptionnel et mérite donc un top 10 des équipes les plus prolifiques cette année.
Les chiffres ci-dessous sont basés sur les données recueillies par esportsearnings.com. Nous avons établi un top 10 des équipes ayant eu une base commune d'au moins trois joueurs durant les tournois pris en compte. A noter que seuls les prizepools remportés en équipe sont considérés. Ce classement ne prend en compte ni les salaires des joueurs, ni les revenus des stickers, ni d'éventuels revenus tiers comme le streaming. En outre, les sommes ici sont celles annoncées par les tournois eux-mêmes. Gardez-en tête que selon les législations des pays, des taxes plus ou moins importantes peuvent survenir sur ces gains.
1er : Luminosity/SK Gaming (FalleN, coldzera, fnx, fer, TACO, fox)
~ 1 828 970 $
(Photo © HLTV.org)
C'est sans surprise que les Brésiliens, double-vainqueurs des deux Majors de l'année, se retrouvent en tête du classement. Leur victoire à la MLG Colombus et à l'ESL One Cologne, les deux premiers Majors à un million de dollars de cashprize, assurent cette première place quasiment à elles seules. Il faut dire que contrairement à des NiP en 2013, les hommes de FalleN n'ont même pas été obligés de remporter énormément de tournois pour en arriver à cette somme colossale et unique dans le monde de Counter-Strike. Finalement, ils n'auront remporté que quatre compétitions d'envergure et ce en l'espace d'un semestre.
Néanmoins, les SK sont toujours restés très bien placés lors des différents tournois. Même lors de ce deuxième semestre incroyable où chaque événement a connu un vainqueur différent, ils sont restés en embuscade sur le podium à défaut de soulever le trophée. Cette régularité au sommet de la scène mondiale leur vaut cette place en 2016.
Il est intéressant de noter que même sans compter les deux Majors, les coéquipiers du joueur de l'année, coldzera, seraient tout de même en tête de liste. L'équipe a subi quelques critiques concernant le fait qu'elle n'avait plus gagné depuis son sacre à Cologne, il est vrai qu'avec le kick de fnx, SK ne démarrera pas 2017 dans les meilleures conditions possibles. Arriveront-ils à conserver cette place ? Possible mais l'écart avec le reste du peloton devrait être sensiblement moins grand.
Pour mettre en perspective cette somme astronomique, cela représente dix fois ce qu'avaient gagné les Ninjas in Pyjamas en 2013 alors qu'ils étaient les maîtres du monde et avaient remporté une dizaine de tournois. Vous l'avez compris, SK Gaming détient désormais le record de gains sur une année, et de très loin.
2ème : Virtus.Pro (Neo, TaZ, Snax, byali, pasha)
~ 928 885 $
(Photo © HLTV.org)
Déjà deuxièmes de l'exercice en 2014 et troisièmes en 2015 avec cet exact même effectif, les Polonais de Virtus.Pro forment sans conteste l'équipe la plus stable de l'histoire de CS:GO et les qualifier de Golden 5 3.0 aurait vraiment du sens. Néanmoins, cette deuxième place repose sur une victoire clé : celle acquise au terme de la première saison de l'ELEAGUE donnant 400 000 $ aux vainqueurs. Une victoire qui compte quasiment pour moitié dans ce bilan annuel.
Cette équipe Virtus.Pro reste tout de même une petite énigme. Capable de dominer un tournoi un jour, et de sortir dès les poules le lendemain. Un parcours en dent de scie qui a vu les hommes de TaZ remporter la première saison de l'ELeague donc, mais également la DreamHack Bucarest et une édition spéciale de la StarSeries i-League, deux tournois moins cotés. Dans les derniers de la phase régulière de l'ESL Pro League S4, éliminés dès les poules des finales de la StarSeries i-League S2 puis dès les quarts de finale lors de la deuxième saison de l'ELEAGUE, les Virtus.Pro n'ont pas connu leur meilleure année en terme d'émotions positives bien qu'elle ait été forcément très rentable comme en témoigne cette deuxième place au classement.
A la différence des SK Gaming qui ont squatté les podiums en fin d'année, Virtus.Pro n'a atteint le trio final qu'à deux reprises depuis septembre. S'il est difficile de parier contre cette formation tant elle est imprévisible, sa dynamique actuelle n'est factuellement pas la plus favorable à l'entame de cette nouvelle année. Reste à voir si la magie qui entoure cette équipe aura encore de l'effet en 2017.
Les dirigeants de Virtus.Pro le pensent en tout cas puisqu'ils ont reconduit les contrats des joueurs jusqu'en.. 2020.
3ème : Astralis (dev1ce, dupreeh, Xyp9x, cajun, karrigan, KJAERBYE, gla1ve)
~ 815 950 $
(Photo © ECS)
L'Astralis de 2016, c'est le Christophe Lemaitre du 200 mètres aux Jeux Olympiques de Rio. Un départ très moyen, une première partie de course défavorable puisque tous ses adversaires lui passent devant, et les derniers 30mètres sont le théâtre d'une remontée incroyable au classement. Le sprinter français a accroché une médaille de bronze grâce à une dernière ligne droite de folie. Les Astralis, quant à eux, montent sur le podium des équipes les plus prolifiques de l'année grâce aux deux derniers événements de l'année.
En terminant deuxième de la deuxième saison de l'ELEAGUE et en remportant leur seul événement de l'année lors des finales de la seconde saison de l'Esport Championship Series, les Danois ont remporté plus de dotations en l'espace d'une semaine que lors des sept premiers mois de 2016. Une nouvelle dynamique qui fait d'ailleurs des Astralis de sérieux favoris pour le titre au prochain Major. Une dynamique influée par l'arrivée de gla1ve en lieu et poste de karrigan.
Ce mois de décembre extraordinaire qui a vu l'équipe prendre la tête du classement mondial de HLTV.org cache une année beaucoup plus difficile où les demi-finales ont été un stade très difficile à passer. Heureusement pour eux, les places d'honneur sont désormais très bien dotées ce qui leur a tout de même permis d'amasser un sacré pactole. Sans compter ces deux derniers tournois, leur principale performance restait une demi-finale à la MLG Colombus synonyme de 70 000 $ de gains. Autant dire que si l'année s'arrêtait fin novembre, Astralis n'aurait peut-être même pas été dans ce classement.
L'instabilité qu'a connu l'effectif tout au long de 2016 témoigne des problèmes qu'il a rencontrés. Désormais un certain équilibre semble avoir été trouvé mais le plus dur reste à venir. Les Danois ont toujours eu du mal à confirmer leur statut de favoris lors des grands rendez-vous. 2017 sera-t-il différent ?
4ème : OpTic (RUSH, NAF-FLY, tarik, mixwell, daps, stanislaw, ShahZaM)
~ 786 165 $
(Photo © HLTV.org)
C'est la grande révélation de l'année, ou plutôt de la deuxième partie d'année. Il aura fallu neuf mois pour que le trio RUSH - NAF-FLY - stanislaw trouvent de parfaits coéquipiers afin de défendre le Mur Vert. Neuf mois durant lesquels, ils n'auront néanmoins pas tant chômé que cela s'imposant peu à peu comme un prétendant solide en Amérique du Nord, derrière Cloud9, Team Liquid et CLG. La victoire au Minor nord-américain menant à la MLG Colombus en est la preuve.
Mais si on aime Counter-Strike, c'est pour ses belles histoires. En janvier 2016, les OpTic parviennent à se qualifier pour l'ELEAGUE. Tout le monde s'en fiche un peu car tout le gratin a d'ores et déjà été invité. OpTic se fait balayer dès les poules mais ce que personne n'aurait pu oser imaginer ne serait-ce qu'une seule seconde, c'est que malgré cette déconvenue en première saison, OpTic sera réinvité pour la deuxième et remportera la compétition succédant aux Virtus.Pro. Sans doute la plus grande victoire d'une équipe nord-américaine sur CS:GO. Tout cela en direct à la télévision.
Onze mois séparent cette qualification anodine à cet exploit magnifique. La beauté de cette année 2016 chez OpTic, c'est également ces prises de risque dans leurs recrutements. Ecarter ShahZaM alors considéré comme un élément important de l'effectif pour recruter un Espagnol n'ayant encore rien prouvé sur la scène internationale était alors un choix surprenant. Un choix qui s'est avéré payant. Couplé à l'arrivée de tarik en septembre dernier, ce changement de joueurs va permettre à OpTic d'accéder à un niveau impensable trois mois auparavant.
De septembre à décembre, OpTic a vu son statut d'équipe passer de solide à incontournable jusqu'à un premier sacre face aux grandissimes favoris de G2 en finale de la Northern Arena à Montréal. Une victoire confirmée par l'exploit à l'ELEAGUE et une deuxième place à l'Esport Championship Series S2. A l'instar d'Astralis, OpTic doit sa place dans ce classement grâce à un mois de décembre couronné de succès. Plus de 66% de son cashprize remporté durant l'année 2016 l'a été entre le 3 et le 11 décembre. Une semaine plutôt sympathique qui vaudra aux hommes de stanislaw de débuter l'année 2017 avec le dossard de troisième meilleure équipe du monde, toujours selon HLTV.org.
5ème : Natus Vincere (GuardiaN, seized, Edward, Zeus, s1mple, flamie)
~ 713 165 $
(Photo © HLTV.org)
Si nous avons vu précédemment des équipes éclore en fin d'année, Natus Vincere a connu ses plus belles heures lors du premier semestre avant un changement qui a fait beaucoup de bruit. Avec leurs rivaux brésiliens alors chez Luminosity, les Na`Vi ont rythmé le début d'année. Des victoires à la DreamHack Leipzig et en Counter Pit S2, un podium aux IEM Katowice avant une grande finale à la MLG Colombus, les résultats des coéquipiers de GuardiaN ne laissaient guère de doutes quant à leur place dans la hiérarchie mondiale : deuxième.
Puis les résultats sont devenus de plus en plus décevants ouvrant ainsi une possibilité de remercier le grand manitou de l'équipe depuis sa création en 2010, le charismatique Zeus. Pour le remplacer, le choix s'est porté sur l'avenir avec s1mple, un joueur que l'on ne présente plus tant son talent n'a d'égal que sa personnalité clivante. Un changement censé apporter "une puissance de frappe" supplémentaire. La sortie catastrophique lors de la StarSeries i-League S2 a vite été oubliée par un magnifique sacre à l'ESL One New York.
Mais cette victoire qui sur le coup paraissait parfaitement convaincante ressemble de plus en plus à un exploit isolé. En effet, les Na`Vi n'ont jamais retrouvé le goût d'une grande finale jusqu'à présent. Pire encore, hormis une demi-finale à l'Epicenter, c'est le quasi-néant.
Le constat en cette fin d'année est claire : 70% de ces 713 165 $ remportés cette année l'ont été sous l'ère Zeus. La tendance devra être renversée au plus vite en 2017, à commencer par le Major, sous peine de voir de sérieuses remises en question arriver.
6ème : Ninjas in Pyjamas (f0rest, Xizt, GeT_RiGhT, Friberg, pyth, Maikelele)
~ 688 250 $
(Photo © DreamHack)
Après une année 2015 en demi-teinte, l'année 2016 rimait avec nouveau joueur pour les Ninjas in Pyjamas qui accueillaient pyth dans leur tribu. Que dire de cette équipe dont la nostalgie ambiante au sein de la communauté amplifie les émotions provoquées par ses résultats, bons ou mauvais. Rarement une équipe n'a eu autant de respect de la part de ses pairs et des différents observateurs. Et c'est bien cela que l'on peut désormais qualifier de "NiP Magic".
Il suffit de prendre le pire résultat de l'année, c'est-à-dire l'échec récent en qualification pour le prochain Major, et à l'inverse le plus sublime, le triomphe à la DreamHack Masters devant leur public à Malmö, pour comprendre à quel point ces deux moments ont marqué cette année. Trois succès d'envergure mondiale en 2016 contre zéro voire peut-être seulement un selon les critères de chacun en 2015. De ce point de vue là, les Suédois ont semble-t-il, progressé un peu.
Hormis ces trois coups d'éclat, les NiP n'ont guère impacté 2016. La blessure de pyth n'a sans doute pas aidé. Le problème est qu'en prenant en compte les résultats dans leur globalité, les NiP perdent peu à peu de leur superbe. Alors qu'ils étaient habitués à gagner la majorité de leurs événements jusqu'en septembre 2014, leur standard a peu à peu baissé pour laisser place à une habitude des secondes et troisièmes places en 2015 puis des places d'honneur en 2016.
Tout le monde espère mieux de cette équipe en 2017 mais une non-participation au Major d'ELEAGUE compromet d'ores et déjà cette quête de revanche.
7ème : Dignitas (MSL, tenzki, RUBINO, cajun, k0nfig, Magiksb0Y, KJAERBYE)
~ 651 250 $
(Photo © Epicenter)
L'espace de quelques semaines, nous pensions tenir en Dignitas notre grande révélation de l'année 2016. Mais ça, c'était avant l'émergence d'OpTic. Avec cette septième place, les hommes de celui qui a gagné ses lettres de noblesses au cours des derniers mois MSL, entrent de façon concrète dans la cour des grands. A l'image une nouvelle fois des OpTic, les Dignitas se sont cherchés en première partie d'année avant d'exploser au grand jour lors de la seconde.
La belle seconde place en Gameshow League derrière EnVyUs était déjà un bel indice du potentiel de cette écurie. Il a mis un peu plus de temps à être exploité de manière plus optimale. Vainqueurs ensuite de la DreamHack Tours comptant comme le Minor menant à l'ESL One Cologne, ce sont les arrivées de cajun en provenance d'Astralis et Magiskb0Y de SK Gaming qui vont accélérer les choses.
Deux podiums consécutifs aux finales de la Starladder i-League S2 puis à la DreamHack Bucarest avant un nouveau titre aux WESG Europe. Fort de cette dynamique, Dignitas va réaliser un exploit incroyable en remportant la semaine suivante l'Epicenter, l'un des tournois les plus prestigieux de l'année tant par son spectacle que ses dotations. En effet avec ses 250 000 $ réservés aux vainqueurs, l'Epicenter permet aux Danois d'être dans ce classement. Un triomphe au nez et à la barbe de toute la crème de CS:GO pour ce qui restera comme l'une des plus grandes surprises de l'histoire.
Le contre-coup a été un peu plus difficile mais les coéquipiers de k0nfig sont parvenus à s'inscrire dans la durée dans les places d'honneur des plus grandes compétitions sans pour autant ré-atteindre les derniers carrés. Il faut désormais compter sur eux, et leur qualification pour le Major à Atlanta en est l'illustration.
8ème : Fnatic (olofmeister, dennis, flusha, JW, KRiMZ, wenton, twist)
~ 633 030 $
(Photo © ESL)
Dans ce top 10, Fnatic est la seule équipe à avoir gagné moins de cashprize en 2016 qu'en 2015. Beaucoup penseront que sans ce fameux et historique remaniement d'été surprise, la donne aurait été différente. Et en effet, l'équipe double vainqueur de Major en 2015 avait réalisé un premier semestre détonnant. Championne du monde des IEM à Katowice, troisième de l'ESL One Cologne 2016, deuxième de la première saison de l'ELEAGUE, les finances étaient au vert du côté des oranges et noirs.
En sept mois, Fnatic avait déjà remporté près de 595 000 $ de dotations. Etant donné les transferts entre GODSENT et Fnatic, la rédaction n'a pas trouvé très pertinent de retenir les résultats acquis par la nouvelle équipe Fnatic ainsi que ceux réalisés par GODSENT. Le retour de KRiMZ chez Fnatic a changé la donne et nous ajoutons donc le top 9/12 à l'ELEAGUE S2 à ce bilan global ce qui amène à ce montant total.
Certains diront que Fnatic est peut-être le plus grand gâchis de l'année et pour le moment, les résultats leur donnent raison. L'équipe Fnatic actuelle reste une énigme sur le plan compétitif et il sera intéressant d'observer leur courbe de progression en début d'année prochaine.
9ème : G2 eSports (shox, ScreaM, SmithZz, RpK, bodyy, Ex6TenZ)
~ 585 545 $
(Photo © HLTV.org)
Une année médiocre pour la scène française. La pire de l'histoire de CS:GO. Ce n'est pas une surprise de voir les hommes de shox être l'équipe tricolore la mieux classée mais c'est en tout cas décevant de ne la voir "qu'en" neuvième position. La communauté francophone avait perdu l'habitude.
Une seule victoire à se mettre sous la dent, non des moindres puisqu'il s'agit de la première saison de l'Esport Championship Series. 250 000 $ qui comptent pour près de la moitié des gains totaux de l'équipe en 2016. Une victoire qui suivait une belle deuxième place en ESL Pro League Saison 3 et qui avait donné beaucoup d'espoirs pour l'ESL One Cologne où G2 a une nouvelle fois craqué dès les poules. Même scénario après la belle médaille d'argent glanée à Kiev lors de la Starladder i-League S2. Mais jamais au cours de l'année, les Franco-Belges ne sont parvenus à s'installer durablement sur les podiums internationaux.
Qualifiés à l'ELEAGUE Major après un tournoi qualificatif irrespirable, les hommes de shox ont tout pour rebondir de la meilleure des façons en 2017. SmithZz semble de mieux en mieux appréhender les critiques à son égard, shox a toujours un niveau stratosphérique et le jeune espoir bodyy accumule de la confiance et s'impose de plus en plus comme un élément essentiel.
Il semble très honnêtement qu'il suffirait à ces G2 de passer cette satanée phase de poules au prochain Major pour enfin évoluer à leur plein potentiel. Oui, plus facile à écrire allongé sur son lit qu'à faire. Mais, on veut y croire quitte à saupoudrer cet article d'un peu de chauvinisme.
10ème : Cloud9 (n0thing, Stewie2k, Skadoodle, autimatic, Shroud, Slemmy, fREAKAZOID)
~ 558 750 $
(Photo © ESL)
L'équipe nord-américaine Cloud9 clôture ce classement après une année qui aurait pu être globalement satisfaisante si elle n'avait pas échoué dans la course aux huit slots pour le prochain Major. Comme en 2015 où Cloud9 avait eu quelques semaines en été au sommet de la scène mondiale suivant l'intégration notable de Skadoodle, les hommes de n0thing ont connu une période faste de la fin août à novembre, cette fois grâce à l'arrivée d'un jeune espoir en la personne d'autimatic et au passage au rôle de meneur de Stewie2k.
Avant cela, que ce soit avec fREAKAZOID ou Slemmy, les résultats n'étaient pas vraiment au rendez-vous et restaient tout à fait dans la norme Cloud9 si l'on peut dire. Rien qui n'aurait justifié une place dans ce classement. Durant trois mois, les ex-numéros un outre-Atlantique ne vont pas quitter les podiums à commencer par la Northern Arena Toronto, la Starladder i-League S2 puis la DreamHack Bucarest. Arrivent alors les finales de la quatrième saison de l'ESL Pro League où Cloud9 finira par s'imposer devant les Brésiliens de SK Gaming.
Une performance mémorable, sans doute le plus beau succès qu'aient connu les joueurs dans leur carrière. 200 000 $ à la clé et surtout un bond dans la hiérarchie mondiale. Malheureusement, les résultats suivant cet exploit ne seront pas à la hauteur et pire encore, leurs rivaux nationaux de chez OpTic pousseront ce triomphe dans l'oubli en remportant quant à eux la saison 2 de l'ELEAGUE, un événement bien plus prestigieux cette année.
Cloud9 ne sera pas au deuxième Major en terres américaines. Un coup d'arrêt important pour cette équipe qui semblait avoir trouvé un véritable équilibre avec cet effectif. La remontée de la pente sera longue et difficile.
On notera que chaque équipe apparaissant dans ce top 10 a remporté au moins un joli trophée. Une année riche en émotions et pleine de champions aux visages multiples.
2017 arrive et *pssst* il paraît que cela va être encore plus fou !
Source : eSportsearnings.com