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Il est venu le temps des surprises

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Page 1: L'Albiceleste de Counter-Strike

Il y a des victoires qui font plaisir. D'autres qui donnent le sourire. Et puis il y a celles qui font lever les sourcils et ouvrir les bouches, d'où sortent alors onomatopées d'étonnement et autres insultes d'admiration. Parce qu'à aucun moment, dans aucune circonstance, on ne pouvait imaginer ce résultat. Quand David triomphe de Goliath, quand la logique part en vacances, quand les parieurs fous deviennent des génies : bienvenue dans le monde merveilleux des surprises.

L'Albiceleste de Counter-Strike

Compétition organisée par E-Frag, le TWC tente d'exister en tant que championnat du monde disputé en équipe nationale. Et même si la plupart des meilleurs joueurs privilégient leur line-up originale, les grandes nations de CS (Suède, France, Danemark, Russie, États-Unis...) restent largement favorites grâce à leur très gros vivier de joueurs de talent. Personne ne mettrait ne serait-ce qu'une demi-pièce sur l'Argentine, nation totalement inconnue sur le plan international et dans l'immense ombre du Brésil au niveau continental. Et pourtant, menés par JonY BoY, les Argentins vont réaliser un incroyable parcours dans ce championnat du monde, allant décrocher une médaille d'argent qui aurait fait devenir millionnaire n'importe quel parieur audacieux ou inconscient.

Pour aller disputer les finales, l'Argentine doit d'abord obtenir la seule place accordée à l'Amérique du Sud dans ce tournoi. Si le Brésil part largement favori pour l'obtenir, la non-présence des joueurs de SK et Immortals dans sa composition va lui faire gravement défaut. Car après avoir défait le Pérou en demi-finale, l'Argentine se retrouve en finale, et elle compte bien jouer son coup à fond. Face à une formation brésilienne totalement désordonnée, elle montre un teamplay solide et déjà bien rodé qui lui permet de surprendre son adversaire et de s'imposer 3-1 sans avoir jamais réellement eu peur. Première étape réussie. Elle s'offre le droit de montrer au monde de CS qu'elle existe.

A Belgrade, en Serbie, huit équipes sont réunies. Avec Singapour et la Tunisie, l'Argentine fait figure de petit poucet, d'équipe qualifiée car il en fallait bien une de toutes les régions du globe pour se vanter d'être un championnat du monde. Et malheureusement, le début de tournoi confirme ce statut : la line-up du sud s'incline contre Singapour avant de prendre la foudre contre le Canada et la Suède, 7-16 et 4-16. Le match contre la Tunisie redonne de l'espoir avec une nette victoire 16-2, et le premier exploit arrive peu après : le Danemark tombe 16-14.

C'est un Bo1, c'est en poules, mais qu'importe. Surtout que peu après, la France est tout près de tomber dans le piège également, mais les Argentins n'arrivent pas à conclure malgré une avance portée à 12-3. Tant pis, les deux victoires obtenues offrent au pays bleu et blanc la sixième place et un quart de finale à venir face à la Suède. Le pays de Counter-Strike, qui compte dans ses rangs la légende Delpan. Ce n'est plus un Everest à gravir, c'est la lune à décrocher.

Mais le ciel est avec les Argentins. Sur leur pick, Overpass, un solide side CT avec 10 rounds marqués leur offre un overtime. Là encore, une parfaite défense permet aux Sud-Américans de s'imposer de justesse, 19-17. Autant d'efforts qui leur font lâcher la deuxième carte qui tombe facilement dans les mains suédoises, 16-5. Ne reste que Cache. Cache pour un exploit, Cache pour montrer à tous qu'il n'y a pas que le Brésil dans cette région du monde. Cache là n'tienne.

Après avoir inscrit huit rounds en terroriste, la défense argentine craque. Les voilà derrière 8-13, puis bientôt 12-15. Sans argent, la fin semble proche. Alors les Argentins donnent tout, pour ne pas regretter, pour vivre à fond la seule grande scène qu'ils joueront peut-être de toute leur carrière. Leur forcebuy passe, ils reviennent à égalité et dans leur élan, mettent le mur. 18-15 et bientôt 19-16. L'Everest est conquis, la lune est tombée.

La demi-finale, jouée contre le Danemark, qui a amené dans ses rangs du très beau monde comme gla1ve et le grand espoir valde, sera presque un copié-collé. Encore une fois sur Cache, onze rounds inscrits en défense donnent la victoire, 16-11. La deuxième carte est abandonnée sans regrets, 16-7, et tout le monde file sur Cobblestone. L'Argentine peut-elle encore le faire ? La réponse semble négative quand elle se retrouve menée 11-4 au changement de side. Mais comme auparavant, son immense envie et son impeccable rideau anti-terroriste vont plus que faire le travail : derrière 10-14, six rounds parfaitement maîtrisés lui offrent le scalp d'un deuxième grand pays de CS, une finale totalement inattendue et des émotions à la pelle.

Seule reste la Turquie, finaliste pas si surprenant que ça au vu de sa line-up, qui regroupe la crème des joueurs turques dont XANTARES et MAJ3R. Première de la phase de groupe, tombeuse de la France, elle semble indéboulonnable. Mais l'Argentine a déjà tellement fait que rien ne semble pouvoir l'arrêter, elle prend le large dès le début du match pour mener 11-0 sur Train ! La logique a disparu, les analystes n'y comprennent plus rien, et seuls les quatre derniers rounds vont dans l'escarcelle terroriste. Un petit nombre qui suffira pourtant : les Turcs se réveillent, se montrent impériaux en défense et achèvent les Argentins 16-14. Les positions sont inversées, l'Argentine passe de chassé à chasseur.

C'est à son tour de plier la deuxième carte, Overpass, décidément sa map favorite, 16-5. Tout se décidera sur Cobblestone, une carte qui paraît favorable aux Argentins au vu de leur performance dessus contre le Danemark. Mais c'est ignorer que c'est aussi la carte forte de Space Soldiers, dont trois des joueurs composent la line-up turque. Cette dernière fait parler son expérience dans ce vieux château fort et asphyxie une défense argentine qui craque au pire des moments possibles. 11-4 puis 16-8, la Turquie finit le boulot et remporte, logiquement, ce titre de champion du monde.

Mais quelle médaille d'argent pour l'Argentine. Quel parcours de JonY BoY et ses hommes. Le leader et sniper argentin, difficile de ne pas faire de comparatif avec FalleN, aura mené son équipe bien plus loin que ce que tout le monde espérait. Une compétition boudée par certains disputée à fond, un double exploit contre la Suède et le Danemark, des topics HLTV "VAMOS VAMOS" à foison, et voilà que l'Argentine fait son entrée de manière fracassante sur la scène Counter-Strike. Le TWC lui offrait une vitrine de choix, elle l'a éclatée en mille morceaux.

Les pronostics VaKarM 
 
       TWC 2016       
Argentine : 2,17 % (1 vote)
Suède : 97,83 % (45 votes)
   
       TWC 2016
Argentine : 4,76 % (2 votes)
Danemark : 95,24 % (40 votes)
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FlipSid3 for the WIN !
J'espère que les Argentins vont montés en puissance !!
Pour l'instant c'est pas du tout ça, les 2 équipes argentines qui participaient à la qualif américaine pour le WESG n'ont même pas réussi à récupérer un des 6 slots prévus sur les 10 équipes participantes, alors qu'il y avait largement la place. :/
En réponse à BidOo #3 - Répondre à ce commentaire
2 point(s)
grosses perfs de tyloo
"Cache là n'tienne" Magique!
CLAIREMENT
En réponse à SIT_KNIGHT #5 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
Merci Milka, super article :o
Aha, merci bien !
En réponse à Water_Lemon #8 - Répondre à ce commentaire
0 point(s)
La petite blague qui passe crème ahah !
Et bodyy est maintenant chez G2 et joue NiP très souvent, c'beau putain.
Super article, bravo ! :)
Le truc, c'est pas qu'on sous estime les équipes asiatiques, c'est qu'elles non pas la même visibilité, alors quand on prono on vote pour la team qu'on connais et qu'on apprécie.
Ah l'épopée Platinium, c'était beau ! gg pour l'article :)

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