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Cnd : "La télé va aider l'esport"
Ancien commentateur polyvalent sur HiScoreTV puis devenu l'un des fondateurs du duo Cnd&Manu et désormais membre phare de l'équipe de commentateurs chez OGamingTV, Francois "Cnd" Balembois s'est imposé comme l'une si ce n'est la voix française de CS:GO. Alors que la nouvelle saison vient de reprendre, nous avons décidé d'aller lui poser quelques questions sur l'univers (web)télévisuel.
La fermeture de CSGOLounge, l'arrivée de la télévision traditionnelle dans l'esport, les changements de politiques des organisateurs, les sujets de préoccupation sont multiples et mènent la vie dure aux différents acteurs en coulisses. Du haut de ses 28 ans et de son activité sur Counter-Strike, Cnd est devenu une sorte d'incontournable de la scène française et est régulièrement invité pour la représenter lors d'émissions plus généralistes. Il est également l'une des personnes les mieux placées actuellement pour aborder ces différentes problématiques.
Salut Cnd, tu viens de caster la DreamHack Bucarest, comment ça va après cette intense reprise ? Tu as récemment commenté l'ELeague sur SFR Sport, peux-tu nous parler de cette expérience ? C'est une expérience un peu particulière. J'avais déjà vécu une expérience avec GameOne en invité, là c'était différent. La pression était réelle, on était un peu crispés au début. Et puis tu te rends compte que le monde de la télé et celui de la webtélé ne sont pas vraiment si éloignés et qu'on est sur des standards assez proches, juste la liberté de ton à surveiller et le vocabulaire à adapter pour un public qui n'est pas nécessairement le même. On a commenté dans des boxs insonorisés, dans de très bonnes conditions, il n'y avait qu'à poser une voix sur des images. C'est comme quand SFR SPORT, BeIN ou Canal+Sport diffusent un match de foot de championnat étranger sans qu'on voit les commentateurs.
Quelles différences majeures vois-tu encore entre une production made in SFR et une production made in OGaming ? On a juste eu à poser nos voix sur des images, sans avoir à se soucier de la caméra. Donc compliqué de comparer deux expériences vraiment différentes sur juste un contenu en direct à 4h du matin où forcément l'investissement production est limité. Le Made in Ogaming est bien différent. Sur SFR SPORT nous étions dans un cadre sérieux, avec OGaming, le cadre est sérieux également mais nous pouvons vraiment prendre des libertés sur le ton, la forme, le style ... Et c'est là aussi que tu te rends compte, en comparant avec cette expérience, que les moyens mis à disposition pour la chaine CS:GO sur OGaming sont quand même très importants et que les conditions sont professionnelles.
Cnd au premier plan avec son acolyte Manu (Photo Timo Verdeil)
Quel regard portaient-ils sur l'esport alors qu'ils ont l'habitude du sport traditionnel ?
Nous avons eu la chance de travailler avec un acteur qui prend au sérieux l'esport et qui s'y est intéressé avant de diffuser l'ELeague. Ils sont partenaires de l'ESWC depuis 2 ans maintenant de mémoire et ont déjà diffusé des finales CoD. Ce n'était pas vraiment une première pour eux. Et puis, le directeur des programmes de SFR SPORT 3 nous a fait travailler avec un journaliste qu'ils ont recruté, entre autres, pour l'esport et qui est déjà investi dans l'esport et l'univers MOBA. Le dialogue a été facile à construire et ce qui est super positif, c'est que comme beaucoup de télévisions aujourd'hui, ils ont compris que l'esport pouvait être un contenu de qualité, bien produit, avec déjà un public et surtout des évènements de qualité avec les standards du sport classique.
Parlons des choses qui dérangent à ce niveau-là. Il n'y a pas eu de stream FR sur la majorité de l'ELeague S1. Nous avons ensuite eu une annonce comme quoi MCS, devenu SFR Sport, allait diffuser les finales le vendredi soir à la télé et qu'OGaming diffuserait les autres matchs. Pourquoi tout cela s'est-il mis en place si tard et pourquoi OGaming n'a pas pu retransmettre les matchs dès le lancement de la compétition comme les autres streams nationaux ? Pour planter un peu le décor, les droits de diffusion étaient extrêmement élevés (prix) pour toute la saison. Prix fixés par une société en charge de commercialiser le contenu.
Nous, OGamingTV, avions fait une offre sur l'intégralité du contenu web. Deux types de contenu étaient dans l'offre : le Digital (web) et le linear (TV). Nous n'avons su que le jour du début qu'elle avait été refusée, sans vraiment de détails sur les raisons, et qu'un acteur de la télé avait acheté les droits de diffusion mais uniquement pour le phases finales du tournoi. Une fois que nous avons pu entrer en contact avec SFR SPORT, nous avons alarmé nos interlocuteurs de l'importance du web et des fans français, qui sont au final une de leurs cibles, sur le fait qu'ils n'avaient pas accès justement à ces diffusions dans leur langue. Nous avons pu mettre en place la co-diffusion pour les playoffs.
Maintenant que les acteurs de la chaine de valeur ont incorporé les particularités de l'esport, les dialogues sont beaucoup plus simples. En Russie et en Allemagne, tout comme dans les pays scandinaves, l'écosystème est beaucoup plus mature qu'en France où déjà depuis plusieurs années l'esport est diffusé à la télé. En France, nous, acteurs traditionnels, devons encore avoir un travail "d'éducation". Je te rassure, certains diffuseurs ont aussi galéré sévère.
Quel regard portes-tu globalement sur l'arrivée de la télé classique dans l'esport ? De plus en plus de voix se lèvent pour dire que l'esport est un phénomène 2.0 et n'a pas besoin de la TV et donc ne doit pas s'y adapter. Que penses-tu de ce point de vue ? C'est une avancée très importante. Maintenant la vraie question est de savoir comment ils vont le traiter. Je ne crois pas que l'heure soit venue pour des chaînes 100% esport ou même pour des diffusions à gogo pour dire "coucou on fait de l'esport". Il faut que l'arrivée de la Tévé soit structurante pour tout le monde. Pour les producteurs d'événements par exemple, qui vont aussi devoir s'adapter pour le type de contenu et penser à produire aussi pour la télé. Vous ne verrez pas une télé diffuser 8h ou 10h de live comme peut le faire une webtv classique aujourd'hui. C'est un nouvel acteur mais pas un média qui vient en remplacer un autre. Dans un sens oui, l'esport peut grandir sans la télé, mais en même temps la télé va aider l'esport. Les moyens que peuvent déployer les chaînes de télévision même pas très grosses sont tellement importants, et bien supérieurs à la plus grosse des WebTV. Ils vont créer du contenu esport spécialement pour la télé : des émissions avec des "experts", des reportages de qualité inside, des formats JT et des tournois formatés avec au coeur des équipes et des joueurs français pour raconter une histoire aux spectateurs. Au final, tout le monde sera gagnant, et il existera toujours du contenu web.
Effectivement, il y a un certain budget dans la régie de SFR Sport 3 Quel est ton statut aujourd’hui dans l'esport ? Es-tu salarié chez OGaming à plein temps, mi-temps ? Vis-tu de l'esport ? J'ai fait des choix importants ces dernières années et j'en aurais sans doute d'autres dans les prochains mois. J'ai gardé mon activité principale dans un fonds spécialisé dans la propriété intellectuelle et j'ai essayé de professionnaliser un maximum mon statut dans l'esport. J'ai donc créé ma société en juillet dernier pour ces activités, avec OGaming mais aussi d'autres acteurs avec lesquels je travaille. Comme pour beaucoup de ceux qui font du "cast" et non "stream", c'est un complément de revenus. Mais aujourd'hui avec la télévision et le consulting pour tous les nouveaux acteurs qui rentrent sur le marché esport (il n'y a pas que les télés, les clubs de foot, nouveaux produits, autres médias, marques), des choix vont vite s'imposer. Mais je peux encore tenir encore 1 ou 2 ans à travailler 14-15h par jour et voir.
OGamingTV arrive à se différencier en créant son propre contenu diffusible. Les UnderDogs notamment sont un concept qui marchent sur SC2 ou LoL, quel bilan tires-tu des différentes éditions sur CS:GO ? J'ai plutôt un regard protecteur sur Underdogs. Je trouve que c'est un contenu important pour ces jeux. J'ai la croyance que pour structurer une scène esportive, permettre à des talents d'éclore, il faut d'abord s'occuper des "petites" structures ou équipes. Ces joueurs qui rêvent de devenir pros et qui ont besoin d'être aidés pour ça. Underdogs comme d'autres contenus comme par exemple ECN, voire des tournois inter comme il pouvait en exister grâce au modèle CSGOLounge (même si je trouve que c'est une bonne chose ces restrictions, ce site permettait toutefois à des joueurs de pouvoir mieux vivre grâce à CS:GO), a cette fonction. Et c'est important qu'on puisse le pérenniser. Et puis un peu de contenu home made, dans ce monde de brutes, où les droits de diffusion sont de plus en plus difficiles à obtenir, ça fait du bien.
Tu as été très vocal sur un problème qui survient quasiment systématiquement pour les championnats intéressants : le fait qu'ils demandent de streamer sur leur propre chaîne et non pas sur OGamingCSGO. Peux-tu expliquer ce phénomène et en quoi il est nuisible pour OGTV ? Quand on fait 3000 spectateurs sur OGamingTV toute une après-midi, on peut rémunérer plusieurs casters, contribuer à la rémunération de techniciens, graphistes, CM... Quand on stream sur NOM_DE_TOURNOI_FR, on gagne 50 $ par jour. Les spectateurs souhaitent des casters en France plus professionnels, et ça passe par une rémunération qui permet à des casters de pouvoir en vivre et se focaliser sur le jeu sans bosser à côté ou moins... On ne peut pas atteindre ces objectifs dans ces conditions.
Pourquoi d'autres pays comme l'Allemagne ou la Pologne ne semblent pas avoir ce problème ou en tout cas s'y accommodent sans problème visible ? Avez-vous parlé à des homologues étrangers pour connaitre leur situation vis-à-vis de cette problématique ? Je discute souvent avec les Allemands et les Russes par exemple. Leurs moyens sont plus importants que les nôtres. Derrière 99Damage, il y a freaks4u qui est un acteur qui a su structurer l'écosystème. En Allemagne, si vous voulez un caster, il est forcément de chez eux. Mais quand on s'intéresse réellement à comment ces studios gagnent de l'argent, ce n'est pas grâce au streaming, c'est plutôt grâce aux "OPE SPE". Quand vous créez un évènement, vous produisez une vidéo pour une marque ou qu'un éditeur vous paye pour promouvoir son contenu. Pour les acteurs russes, il y a deux très gros avantages : la taille du marché. Le public russe est plus important que le français et c'est normal quand on compare un pays de 145 Millions d'habitants à la France. Et en plus, ils sont également organisateurs de leurs propres événements (SLTV, EPICENTER...) et ont un argument supplémentaire : ils peuvent deal des diffusions croisées avec d'autres acteurs. L'esport étant moins mature en France avec la production d'événements ou les salaires plus chers, ça se complique très vite. C'est pourquoi d'ailleurs qu'il y a si peu de grands événements sur le sol français, et ceux qui y arrivent devraient être salués.
Changer de chaîne et de couleurs pour retransmettre une compétition. Ici chez Nvidia pour les IEM Katowice. Après l'échec du Red Dot et ces différents problèmes de droits pour diffuser les différentes ligues, quelle est la stratégie d'OGamingTV pour compléter sa grille de matchs ?
La stratégie est double. Conserver les droits dont on dispose déjà. Et puis la seconde est plutôt simple : convaincre les organisateurs que le meilleur moyen de maximiser l'audience pour la France est de nous choisir. Il y a des contenus qui ne sont pas abordables : ESL car la stratégie est de promouvoir leurs contenus sur leur chaîne et c'est très bien. Il y a une vraie vision logique et cohérente derrière. Puis d'autres sont dans des situations de lose/lose. Ils imposent que le contenu soit sur une chaine NOM_DE_COMPETITION_FR où au final, tu vas travailler 50 heures/jour en cumulé pour des revenus proches de 0. Compliqué de professionnaliser une équipe dans ces conditions. C'est au final une situation à effets négatifs multiples : pour nous, pour les marques qui sponsorisent, pour la visibilité générale, et même pour la plateforme (type Twitch). C'est un sujet qui est très chronophage aujourd'hui et un combat journalier. On a quelques victoires, donc on s'accroche.
Peux-tu détailler l’effectif d'OGTV CS:GO ? Y a t-il là dedans des personnes à plein temps dans le commentaire ou l'audimat CS:GO ne le permet toujours pas ? Aujourd'hui la chaine est composée de 7 casters (MANU, BENJ, Binet, PM, Lyrics et Rdk), une CM et un responsable de chaîne (moi). Personne n'est à plein temps mais dans l'absolu il serait possible de l'être. Ce n'est pas une question d'audimat en fait, l'audimat est bon et vu comment nous avons structuré la chaine, nous pourrions si nous avions plus de contenus avoir des personnes à temps plein. Quand je vois SC2 ou LoL sur OGamingTV, ils ont un atout majeur : ils discutent directement avec l'éditeur du jeu pour les contenus. Sur CS:GO, VALVe, tu ne connais pas.
hastr0, le boss d'EnVyUS, mais il n'est pas le seul, annonce que la vente des droits de diffusion des compétitions esport sera l'une des plus grosses rentrées d'argent pour les équipes/structures à l'image du sport traditionnel. Es-tu d'accord avec cette prévision ?
Clairement, on tend vers un modèle comme la NBA, NFL ou NHL. Mais je ne crois pas qu'il parle en premier lieu de CS ici. Il est beaucoup plus généraliste. Sur LoL, la tendance est déjà actée depuis quelques années à un système de "franchises" qu'on peut acheter/revendre. Un slot LCS vaut dans les 600 000 $ aujourd'hui. Une fois que les LCS seront à la télé, vous pourrez facilement multiplier par 4. La vente de ces droits télé sera alors une très bonne affaire financière pour les structures. Il n'y a qu'à comparer avec la Premier League anglaise. Plus les droits de diffusion sont vendus chers, plus il y a des moyens pour les structures. Et LoL n'est pas le seul exemple, sur les CoD avec la CWL (Call of Duty World League) ou Blizzard avec sans doute Overwatch, ce modèle semble plaire. J'ai du mal à le voir appliqué à CS:GO où VALVe, l'éditeur du jeu, joue un rôle passif. Sur OW, CoD ou LoL, l'éditeur maitrise ou maitrisera à terme son circuit, c'est beaucoup plus simple de mettre en place ce système.
N'as-tu pas peur que les prix augmentent très rapidement et qu'une société comme OGaming ne puisse plus suivre le rythme prochainement ?
Sur le prix des diffusions TV, elle ne peut déjà pas, comme toutes les autres d'ailleurs. Mais le web n'est pas prêt de disparaitre et si une étude de consommateurs esport sortait aujourd'hui, je suis convaincu que le web serait aussi plébiscité pour le futur. OG comme ses concurrents possède un avantage : c'est qu'ils savent faire de l'esport. Les télés ont l'argent, les acteurs traditionnels ont le savoir-faire, tout le monde va devoir travailler ensemble. L'écosystème a juste besoin de s'adapter. La fermeture de CS:GOLounge a-t-elle impacté vos audiences ? Nop pas pour le moment. On avait même anticipé des chiffres en dessous pour la DH Bucarest. C'est aussi une des forces d'OGaming, l'audience est fidèle et il y a de nombreux suiveurs qui ne regardent CS:GO que quand OG diffuse. Pas par manque d'informations, de préférences casters, mais juste parce qu'ils aiment OGaming et ce qui y est produit. Puis c'est aussi une bonne nouvelle : les viewers sont là parce qu'ils aiment CS et ils s'en tapent des skins. CS en France a de très beaux jours devant lui.
Tu es sans doute LA voix de l'ESWC sur CS:GO après avoir commenté les tournois les six dernières années, commenter des événements en live est-il toujours aussi excitant ? Tu te fais plus rare sur les événements en France, est-ce contraint ou est-ce une volonté personnelle ? Ouais j'adore ça. La DH Bucarest m'a donné une patate d'enfer baby. Ça reste ma passion et je peux entreprendre autour, donc c'est plutôt cool. Je n'ai pas envie de perdre ça. Je n'arrive pas à expliquer pourquoi je ne vais pas plus dans des événements en France. Probablement parce que j'essaye de profiter aussi de temps en temps de la vie et que quand je ne trouve pas les conditions qui m'inspirent pour venir, je préfère avec mon rythme de vie assez soutenu, voir des potes et avoir une vie sociale, chose que je ne peux pas faire le reste du temps. Et de plus en plus, il y a maintenant des événements internationaux en frontal avec les quelques événements en France qui survivent.
Si lors des premiers Majors, nous avions des explosions d'audimat à chaque fois, désormais la tendance semble largement ralentir voire décroître. Quel avenir donnes-tu à CS:GO dans les deux prochaines années ? L'apogée est-il toujours devant nous selon toi ? Difficile de juger sur un seul événement qui n'est pas en croissance. En début d'année, il y avait 1,5M de spectateurs pour la MLG Colombus. Je ne comprends pas trop pourquoi l'ESL One Cologne a si mal fonctionné alors qu'il était beaucoup plus attendu que la MLG surtout avec le story telling de 2014. Je crois que c'est à VALVe aussi de prendre en main son jeu, mieux travailler autour des acteurs, pour permettre de continuer à faire grandir CSGO. J'espère que pour 2017, ils vont nous sortir un TI (The International) avec quelques majeurs autour comme sur Dota2. CSGO a encore des très belles années devant lui et ira plus haut que le pallier auquel nous sommes aujourd'hui.
Un duo en place depuis plus d'une demi-décennie ! Tu viens de DoD et tu as switché sur CS:S puis CS:GO à de bons moments, commences-tu à t'intéresser à de nouveaux jeux tels que Overwatch afin de pouvoir rebondir à tout moment ? CS 1.6 aussi, TrackMania, TF2 ... J'étais l'homme à tout faire sur HiscoreTV. Ou enfin le gosse... Je ne souhaite pas rebondir dans le cast après CS, j'envisage une carrière dans la présentation et la production. Je ne pense pas être en mesure de trouver mon bonheur ailleurs, j'aime trop ce jeu, il est tellement complet, et à 28 ans, je pense que des nouveaux visages auront plus de temps à consacrer que moi sur des nouveaux jeux. Je cast un peu de OW sur OGaming notamment avec Underdogs, car on est plusieurs du crew CS à aimer le jeu, mais la raison principale est surtout de cast avec des mecs comme Ch!ps, Noi ou Funka. On a cette chance de pouvoir s'amuser ensemble loin de nos bases initiales.
Pour revenir à SFR, tu as un projet d'émission pour eux, peux-tu nous en parler un peu et nous mettre l'eau à la bouche ? Je vais présenter une hebdomadaire esport de 30 minutes qui sera diffusée chaque vendredi en plateau avec des invités. J'ai également la chance de pouvoir bosser sur la ligne éditoriale de l'émission. C'est l'accomplissement de plus de 10 ans d'investissement personnel. C'est aussi un super défi, tenir cette émission, en faire un contenu de qualité... J'ai un peu la pression. Et puis s'ouvrir les portes de la télé alors qu'il y a 10 ans, l'esport tournait autour d'un petit groupe d'acteurs, c'est une vraie récompense. Je fais partie de la fin de la toute première génération de commentateurs / animateurs avec Olivier Morin, c'est aussi une belle reconnaissance de la longévité. Je sais que je vais être attendu au tournant, scruté et même jugé sur cette émission, je n'ai pas vraiment le droit à l'erreur.
Si au moment de ton entrée chez OGaming, on t'avait dit que tu en serais là où tu en es aujourd'hui, c'est-à-dire un an et demi après, aurais-tu signé tout de suite ou as-tu quelques regrets ? Oui je signe direct de nouveau. J'aime bosser avec cette équipe, j'aime l'état d'esprit et l'investissement de mes casters et des gens autour. Je n'avais pas connu ça avant. J'ai quelques regrets sur la forme pour le départ de GamingLive, ça s'est vraiment fait à l'arrache dans un espace temps réduit, mais il me semblait et me semble toujours qu'OGaming est le meilleur endroit où cast de l'esport en France. Maintenant je n'attribue pas tout le succès à OGaming sur là où j'en suis, mais surtout à la volonté de me battre, au travail que j'ai fait derrière et l'investissement personnel plus que conséquent.
Le dernier mot est pour toi, si tu veux nous parler de projets à venir ou remercier des personnes ! J'aime mon équipe mais je cherche encore un caster sur Paris. La porte est ouverte ! Merci d'avoir pensé à moi pour une interview. On essaye d'améliorer Underdogs, on veut développer ce contenu et pour moi c'est le plus important de la chaîne. Et ça me fait chier quand il y a des fails. Le top serait d'un jour l'amener dans une petite salle parisienne de 200 / 300 places de manière régulière. Merci aux viewers qui soutiennent notre aventure collective avec MANU, BENJ, Binet, PM, Lyrics et RdK. Et continuez d'aimer CS. See you @PGW.
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Vous pourrez retrouver Cnd sur OGamingTV, sur son Twitter et désormais tous les vendredi soirs à 23h sur SFR Sport 3 pour le Mag Esport.
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