Team SoloMid aux finales CSGO Championship Series

device, Xyp9x, karrigan, dupreeh, cajunb

Le Danemark ne gagne pas. C'est un fait. Presque trois ans que CS:GO est sorti et aucune équipe danoise n'a encore réussi à remporter la moindre lan internationale. Cinq finales disputées depuis 2013, autant de défaites. Le meilleur espoir pour le pays nordique repose sur les épaules de TSM. Avec l'arrivée de karrigan en début d'année, l'électrochoc est attendu. Il va enfin arriver lors de cet événement, alors que l'équipe est très loin d'être favorite.

Il faut dire que leurs adversaires ne font pas envie. fnatic, alors considérée comme la meilleure équipe du monde. EnVyUs, qui talonne l'écurie suédoise et compte bien prouver que les véritables patrons, ce sont eux. Et puis NiP, toujours aux premières loges, là où on ne les attend pas forcément. Ce n'est même plus un parcours du combattant pour TSM, c'est une mission kamikaze.

Première étape, fnatic. Le match commence, se déroule, et… que se passe-t-il ? TSM joue à son niveau ? Vraiment ? Oui, vraiment. Non, les Danois ne sont pas en train de "choke" le match, ils affichent un très bon niveau de jeu. device est excellent, dupreeh suit tout près. Dust2 est en leur faveur, 16-12. Puis sur Inferno, le jeu d'attaque proposé par karrigan leur permet d'inscrire sept rounds. Derrière, la défense ne s'effritera pas, comme ça lui est déjà arrivé tant de fois. Jusqu'au bout, les Danois tiendront. 16-13, 2-0, fnatic est battu. Premier exploit.

Pourquoi voir petit ? Autant continuer sur cette lancée. En finale du winner bracket les attend NiP, sorti victorieux d'un match marathon contre nV avec une deuxième map terminée à 36-33. Pas de pitié pour les pauvres ninjas : TSM propose encore une fois un superbe jeu d'attaque sur Inferno, première map. Ils inscrivent onze rounds, laissant tout le monde bouche bée. Encore une fois, device est au-dessus. La conclusion ne sera pas parfaite, mais elle arrive finalement à 16-12. Les deux équipes se retrouvent ensuite sur Dust2. Derrière 5-10 à la pause, TSM se réveille et sort un side défensif extrêmement solide : ils inversent la situation et passent devant au dernier moment, 16-14.

Ils devaient servir de faire-valoir, se faire manger tout cru par les autres. Mais ce sont eux qui s'invitent au banquet des vainqueurs. L'appétit des joueurs TSM est insatiable : deux victoires contre les Suédois ne suffisent pas, il en faut une troisième. Ça tombe bien, fnatic est de retour en finale pour retenter sa chance.

Au meilleur des cinq cartes, l'équipe danoise part avec un avantage d'une map. Qui se transforme bientôt en 2-0 : Mirage est remportée 16-11. Si device n'est plus autant en forme, c'est cajunb et dupreeh qui prennent le relais, bien épaulés par Xyp9x. fnatic réagit sur Dust2, 16-11, et recolle un peu. Les doutes reviennent : vont-ils craquer, une fois de plus ?

Non, évidemment, sinon tout ce récit ne servirait pas à grand-chose. Sur Overpass, karrigan mène ses troupes et leur fait inscrire neuf rounds en terroriste. Ce sera plus que suffisant et douze rounds plus tard, le Danemark pouvait enfin célébrer ses champions qui remportaient la dernière carte 16-11, les 40 000 $ promis aux vainqueurs et le premier titre d'un pays qui aurait déjà dû en gagner un depuis longtemps.

Ce succès est celui qui délivrera enfin le pays rouge et blanc de la malédiction CS:GO. TSM gagnera quatre autres titres cette année-là et sera pendant un bon moment considérée, à juste titre, comme la bête noire de fnatic.