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Devenir leader, une étape prisée... mais risquée
À force d’acquérir de l’expérience et de côtoyer divers meneurs tout au long de leur carrière, certains joueurs se laissent tenter par une transition vers le rôle de leader. Un changement majeur, pas toujours couronné de succès tant cette responsabilité ne convient pas à tout le monde.
"On ne naît pas leader, on le devient." Attribuée aussi bien au général de Gaulle qu’à Gandhi, cette citation typique d’un bouquin de développement personnel résonne tout particulièrement sur Counter-Strike, notamment en France. Si HaRts ou Ex6TenZ semblent ne jamais avoir emprunté un autre chemin, certains noms ont endossé le costard de meneur après plusieurs années de présence sur la scène. Co-leaders montant en grade, joueurs expérimentés comblant un départ soudain dans leur équipe ou une pénurie générale de pilotes, mordus de tactique ou d’antistrat’ souhaitant mettre en pratique leur propre vision de jeu, la prise de pouvoir peut se faire de manière variée.
Elle arrive toutefois rarement par hasard. Les joueurs devenus leaders avaient généralement déjà des affinités avec la stratégie, la direction d’hommes et le développement d’un jeu collectif. Il serait très surprenant qu’un taiseux comme RpK, décrit comme un parfait soldat exécutant les ordres, change d’orientation du jour au lendemain pour devenir un meneur, ou qu’un sniper fou comme kennyS arrête de courir avec son AWP pour indiquer les timings de flashs à ses collègues.
D’autres, aux qualités tactiques plus affirmées, décident pourtant de ne jamais sauter le pas. "J’ai toujours eu un rôle de co-leader en quelque sorte. En off, j’adorais inventer des stratégies, trouver des nouveaux stuffs, inventer des défenses. En jeu, ma force était de lead mon binôme/trinôme en CT, et en terro, d’analyser une défense d’un round à l’autre et de trouver la faille", décrit par exemple SmithZz. Mais l’ancien AWP n’est jamais allé plus loin que ce rôle de lieutenant. "J’ai toujours joué avec des gens plus compétents que moi pour lead à temps plein", reconnaît celui qui a été sous les ordres de krL, Ex6TenZ, Happy ou shox. "J’ai eu une fois l’occasion de lead, sur Source. C’était chez Anexis je crois. Ça s’est plutôt mal passé, pour le peu que je me souvienne. J’avais du mal à me concentrer sur le radar et mon jeu. J’étais naze, donc ça a duré un mois et je suis parti chez VeryGames", se rappelle-t-il en souriant.
Maniac et SmithZz, deux co-leaders de métier pour accompagner Ex6TenZ en 2015
Le passage vers le rôle de leader ne concerne donc pas tout le monde. Du moins, pas pour du long terme. Dans l’absolu, au niveau professionnel, n’importe qui est capable de diriger un round, un side voire une carte entière. "Même le poste de leader in-game, je dis à mes joueurs qu’ils doivent être tous capables de lead un minimum. Un leader in-game, c’est juste celui qui donne une idée, une impulsion sur le round, c’est surtout une question de volonté. Dans mon idée, un joueur du tier 1, il doit être capable de jouer toutes les positions", expliquait ainsi flex0r lorsqu’il évoquait sa manière de former les jeunes.
En revanche, lorsque l’on parle de construction globale de projet, de développement sur des mois ou des années, les élus à la reconversion se font plus rares. Malgré toute la bonne volonté du monde et d’éventuels résultats inauguraux satisfaisants, le succès n’est en effet jamais garanti tant le fossé est grand entre prodiguer quelques calls de temps à autre et guider constamment son équipe de A à Z.
Maniac l’avait bien compris, ce qui explique pourquoi le Suisse, pourtant réputé pour sa maîtrise de l’approche psychologique collective et de l’analyse du jeu, n’a jamais été leader : "J’ai toujours été très conscient de l’immense investissement que ça représente (ou représentait à l’époque, avec un peu moins de staff coaching, des méthodes moins optimisées) et je n’ai pas forcément senti que j’avais l’énergie nécessaire pour entreprendre un tel challenge (à tort ou à raison)". Ses apports ponctuels et la qualité des meneurs déjà présents dans ses line-up parvenaient à le satisfaire. "J’ai toujours eu des leaders que je respectais et qui étaient heureux de faire le job (Happy et Ex6TenZ). Du coup, je n’ai jamais eu la nécessité de pousser ce trait plus loin (ma vision de jeu, mon organisation, etc.). C’était toujours 'suffisant' d’avoir des idées par-ci par-là, d’aider à construire des plans de jeu ou juste de donner mon avis dans des sessions de brainstorming", ajoute-t-il.
Messieurs, tentez votre chance
Le poste s’avère en effet si demandeur qu’il peut rapidement lasser voire décourager le courageux prétendant. shox en est un parfait exemple. L’un des Français les plus doués de sa génération a eu des années pour façonner sa manière de voir Counter-Strike, côtoyant quasiment tous les leaders les plus reconnus de la scène francophone : AsP, krL, Ex6TenZ, maLeK, Ozstrik3r, Happy... et même dim2k lors de sa très brève incursion sur 1.6, en 2010, chez Dimension4. Il s’est ensuite lancé lui-même dans l’aventure, adoptant le rôle de leader quelques mois chez Epsilon en 2014, en alternance chez EnVyUs en 2015, avant de se l’approprier définitivement en 2016 chez G2, s’inscrivant dans les pas d’Ex6TenZ lors de l’éviction de ce dernier. Début 2017, un énième shuffle tricolore débouche sur la création d’une "superteam" chez G2, dont shox garde les manettes. À cet instant, sa mission est simple, et donc forcément complexe : emmener les siens vers une victoire en Major et une domination internationale.
Créer une nouvelle synergie de toutes pièces s’avère toutefois peu évident. Si la précédente line-up G2 s’appuyait sur un jeu assez basique, celle-ci, souhaitant conquérir la planète, doit étoffer son panel. Et malgré l’aide de son fidèle lieutenant SmithZz, devenu coach, shox peine à trouver l’équilibre entre un lead efficace et un niveau de jeu individuel satisfaisant. G2 en fait les frais et ne parvient pas à se stabiliser parmi les toutes meilleures formations du monde. Sur chaque carte, les positions et rôles évoluent sans cesse, preuve d’un leader qui hésite et peine à trouver la formule adéquate, tout en subissant un déclin de sa performance personnelle. "C’est difficile en tant que capitaine de penser à soi et de se sentir à l’aise quand l’équipe ne fonctionne pas bien", concède shox à la fin de la saison.
Au printemps 2018, il jette finalement l’éponge. Prendre en charge le micro-management de ses coéquipiers, planifier les exécutions, relancer mentalement son équipe à chaque round, ce n’est pas fait pour lui. Son année complète passée aux commandes de G2 l’aura vacciné contre le rôle de leader principal, même s'il le reprendra un moment en 2019 par la force des choses. "Je voulais essayer quelque chose de plus. J’ai fait de mon mieux, je suis satisfait de ce que j’ai fait pendant deux ans et je peux dire aujourd’hui que je ne suis pas fait pour être capitaine", analyse shox en lâchant son badge de meneur. Lors de son recrutement par Vitality fin 2019, il sera d'ailleurs bien précisé, dans la vidéo accompagnant son arrivée, qu'il ne venait pas pour lead. Lorsqu'ALEX partit, quelques mois plus tard, et que Vitality dût chercher une nouvelle tête pensante, ce n'est donc pas vers shox que l'équipe se tourna.
shox et NBK, de soldats à leaders... à soldats
À la place, apEX prit la tâche à son compte. Là encore, une transition presque logique pour celui qui avait épaulé Ex6TenZ chez Titan, Happy chez Team-LDLC et EnVyUs, shox chez G2 ou NBK et ALEX chez Vitality, mais n’avait encore jamais été en première ligne à temps plein. Beaucoup avaient prédit que cela arriverait un jour tant son amour pour l’aspect stratégique et les stuffs était apparent. Le principal intéressé en avait conscience, mais son tempérament de feu et la maîtrise relative de ses nerfs l’empêchaient de franchir le pas. "Ça a toujours été quelque part dans ma tête mais je ne me sentais pas à la hauteur pour ça. Comme la plupart d’entre vous le savent, j’avais des problèmes émotionnels pendant les matchs", expliquera apEX au moment de l’officialisation de son passage au lead. Heureusement, il pourra compter sur sa capacité de travail monstrueuse et un staff complet chez Vitality (coach, assistant coach, coach mental, etc.) pour l’épauler.
Même bien entouré, la pression peut cependant vite dévorer un néo-leader. Lorsqu’il reprend les rênes de Vitality, apEX doit apporter des solutions à une situation complexe : l’ancien meneur, ALEX, est parti presque du jour au lendemain, alors que la saison était déjà lancée et que d’importantes échéances arrivaient ; pour le remplacer, l’organisation a recruté misutaaa, un jeune sans aucune expérience au plus haut niveau, qu’il faut former et intégrer le plus rapidement possible ; le tout dans le contexte de pandémie mondiale de Covid-19, empêchant toute tenue de lan et regroupement des effectifs pendant plusieurs semaines. "La période était dure : au début, je m’endormais à 7 heures du matin tous les jours parce que je n’arrivais pas à fermer l’oeil. Je cogitais beaucoup sur mon rôle de capitaine", confiera apEX. Sa veste de leader faisait peser sur ses épaules une charge plus lourde que sur celles de ses partenaires. Un sentiment renforcé par son statut de novice en la matière.
Avec l’aide du staff, apEX a cependant réussi à relever ces différents défis avec brio et Vitality a réalisé une très belle saison 2020. La prochaine question qui se pose est de savoir s’il tiendra la distance et si la suite de sa carrière sera synonyme de lead partout où il évoluera, ce qui n’est évidemment pas garanti, comme le passé l’a souvent prouvé.
NBK en sait quelque chose. Formé à l’école d’Ex6TenZ pendant quatre ans puis à celle d’Happy durant deux années, celui qui a souvent été décrit comme l’un des joueurs les plus matures du microcosme français a peu à peu dévié de sa trajectoire pour lorgner du côté du cockpit. Malheureusement pour lui, les faux départs seront plus nombreux que les succès. D’abord désigné pour être le leader de la nouvelle mouture Team-LDLC née à l’été 2014, il abandonne rapidement la place à Happy après de premières semaines peu convaincantes. Quatre ans plus tard, il renfile ses galons pour prendre la tête de G2 lorsque shox délaisse son poste, plus confiant que jamais : "Je veux jouer le jeu à 100 %, tout créer à partir des fondations et je suis 100 % sûr que ça va marcher. J’ai observé pendant huit ans shox, Ex6TenZ, Happy, j’ai pu me former en tant que joueur et je pense que maintenant, je peux aider à construire d’autres joueurs."
Une nouvelle fois, rien ne se passera vraiment comme prévu, mais NBK a cette fois-ci des circonstances atténuantes. G2 ne lui laisse que trois mois et deux lans pour mettre en place son système, alors qu’il faut en plus insérer dans la line-up mixwell, un sniper espagnol certes talentueux mais handicapant largement la communication en jeu. Après deux éliminations en poules, NBK est remercié, G2 préférant à nouveau se tourner vers Ex6TenZ, un leader de métier, à la demande de... shox, revenu aux affaires entre temps. "Le seul problème de NBK en tant que leader, c’est le côté humain. C’est une personne assez solitaire, qui aime bien rester dans son coin, être un peu solo. Dans l’esprit d’équipe, l’esprit d’un leader, il faut quand même avoir une certaine complicité avec ses joueurs", note apEX après ce court passage au lead de son coéquipier.
Les enfants derrière papa
L’ancien VeryGames ne désespère pas et retente le coup quelques mois plus tard en occupant le poste de pilote de la formation recrutée par Vitality. Il lâche peu à peu du lest quand ALEX arrive, ne gardant que le contrôle des sides défensifs pour laisser le plus francophone des Britanniques mener la troupe en attaque. Ce schéma se reproduira ensuite partiellement chez OG, nouvelle maison de NBK après son kick de chez Vitality, où il épaulera un temps Aleksib en CT. Ce système à deux têtes sera cependant rapidement abandonné, faute de convaincre les deux protagonistes, notamment Aleksib qui ne parvenait pas à trouver son rythme en cas d’alternance. NBK attendra donc une nouvelle fois l’occasion de redevenir lead à temps plein.
Rentrer dans le rang
Le retour à une place "normale", après avoir occupé le siège de commandant, n’est pas toujours facile à appréhender. Il faut réapprendre à ne plus être le chef de file, ne plus donner la direction à suivre à chaque round, savoir se taire pour écouter à nouveau un autre leader. "Quand tu as trop d’idées à disposition, ça devient chaotique", observait NBK peu de temps après la naissance d’OG, qui comptait dans ses rangs deux autres hommes ayant déjà occupé la tête d’une line-up en plus du Français, Aleksib et valde. L’équipe a dû apprendre à établir une hiérarchie décisionnelle et à la respecter. "Aleksi est notre leader et quand un call est effectué au milieu du round, on le suit, point final. Cette clarification nous aide à avancer", détaillait NBK.
shox a lui aussi dû retrouver ses anciennes habitudes lors de son arrivée chez Vitality, après presque trois ans ininterrompus de lead chez G2. "Le coach pense encore que je réfléchis trop comme un leader, à essayer d’aider l’équipe sur la tactique, le stuff, etc. L’objectif est de me concentrer sur moi-même pour être le meilleur individuellement. Pour être honnête, je ne pensais pas que ça me prendrait autant de temps. Je me disais que ce serait réglé en deux ou trois semaines, mais non, ce n’est toujours pas naturel", analysait-il un mois après son recrutement.
Ceux qui se contentent d’un aller simple vers les contrées du capitanat ne sont pas confrontés à ce problème. "Ça faisait longtemps que j’avais envie de m’y mettre car je voyais beaucoup de failles dans les jeux adverses et je savais comment les contrer", expliquait Happy en évoquant son arrivée au poste en 2009 chez Creativ, alors qu’il arborait encore le pseudo EMSTQD. Il n’a jamais réellement lâché le lead durant la suite de sa carrière, à l’exception de quelques rares périodes qui n’ont généralement pas duré, soit parce qu’il reprit la main (Team-LDLC 2014, EnVyUs 2015/2016), soit parce qu’il fut évincé (VeryGames 2010, Vitality 2018).
Stratégie similaire pour Ex6TenZ qui ne se voyait ni rester chez G2 en 2018 sans le lead entre les mains, ni occuper une autre place en 2019 du côté de GamerLegion, après plus de dix années passées au centre de la table : "Très certainement, je voulais continuer à lead. S’il y avait vraiment eu un gros leader, j’aurais pu ne pas lead, mais moi je voulais continuer".
Un saut dans l’inconnu
Souvent volontaires et réversibles à l’envie, les transitions vers le capitanat peuvent aussi se révéler piégeuses voire dévastatrices lorsque le joueur concerné n’est pas prêt ou réticent à la tâche. Placé à la tête de goodgame lorsqu’il y débarque en 2005 pour prendre la suite du réputé dim2k, le jeune RoScO n’a pas encore les épaules assez solides pour diriger les légendes que sont déjà MaYeRs, OliGan, YoRLiN et Baldours. D’autant plus qu’il n’occupait pas le poste de leader dans sa précédente line-up *aAa* lui ayant permis de passer à l’échelon supérieur.
Le rêve se transforme rapidement en cauchemar et RoScO reste à peine six mois dans le cinq avant d’être mis de côté. "Il terminera plusieurs lans tout seul, la tête dans les mains sur son clavier après une nouvelle élimination prématurée", écrira gOrdi, ancien rédacteur chez *aAa*, à propos de ce transfert, "l’un des plus gros ratés de l’histoire de GG". RoScO parviendra à redorer quelque peu son blason à l’avenir en prouvant qu’il pouvait être un leader fiable, mais son passage chez goodgame restera tout de même une tâche indélébile sur sa carrière et sa réputation.
Dix ans plus tard, matHEND, l’un des jeunes les plus en vue sur la scène tricolore, vainqueur du VaKarM Award d’espoir de l’année en 2014, épouse le leadership chez Platinium après le remplacement de Storen, qui gérait jusque-là la boutique. Bien que déjà impliqué dans la gestion stratégique, matHEND se retrouve ainsi avec tout un collectif à manager, un peu contre son gré : "C’est pas to1nou, Fuks ou bodyy qui allaient lead. C’est pas des mecs qui parlaient. J’avais pas le choix. C’était pas par plaisir que je le faisais, c’était par défaut".
matHEND au centre de LDLC White, l'une des line-up les plus excitantes de l'histoire du subtop français
Si l’équipe, recrutée entre temps par LDLC White, réussira de belles performances sous l’impulsion de matHEND, allant même titiller les meilleures équipes françaises à la Gamers Assembly ou à la DH Tours, cette responsabilité pèsera largement sur le niveau individuel du leader, qui perdra peu à peu de sa superbe au profit de ses coéquipiers. Courant 2016, DEVIL sera recruté par EnVy et bodyy par G2, mettant fin à l’aventure des White. matHEND trouvera un joli point de chute au sein de la nouvelle composition de Team-LDLC, mais quittera ce projet après quatre petits mois, la faute à une ambiance qui ne lui convenait pas et à une motivation en berne. Sa nouvelle aura de leader lui permettra ensuite de participer à la formation de quelques pépites prometteuses au sein du subtop, comme LOGAN, mais une éternelle question reste en suspens : quelle tournure aurait pu prendre la carrière de matHEND s’il ne s’était pas "sacrifié" pour diriger Platinium et LDLC White ?
Dans certaines configurations, la transition peut également causer de lourdes dissensions internes. Millenium se souvient probablement encore de la bataille qui avait opposé Ozstrik3r à Geno fin 2009. Leader historique de la formation, le premier se voit contesté par le second, recruté huit mois plus tôt, qui souhaite lui prendre la bride des mains et en profiter pour affirmer ses qualités de meneur. Deux camps se retrouvent alors en opposition : le staff Millenium d’un côté, qui veut continuer avec Ozstrik3r ; les joueurs de l’autre, qui préfèrent donner sa chance à Geno. Après quelques semaines de test avec Geno, la structure décide finalement de se passer de ses services et de ceux de tous ses copains frondeurs. Ozstrik3r reprend les commandes avec un collectif tout neuf mais ne réussira jamais à réitérer les résultats passés de -M-. Geno et ses coéquipiers s’en sortiront mieux et s’installeront dans le haut de la hiérarchie française, mais ne trouveront pas d’organisation stable pour les soutenir, se contentant du support bancal de BURNING! et d’eShara. Une sorte de victoire à la Pyrrhus pour un Geno qui aura finalement obtenu ses meilleurs résultats quand il était leadé, et non leader.
Il n’existe donc pas un chemin unique pour les joueurs devenus meneurs. Le succès, l’échec, un retour en arrière, une dévotion totale à ce nouveau rôle, rien n’est promis ni garanti. Une seule chose demeure certaine : tant qu’il y aura des joueurs que l’aspect stratégique de Counter-Strike fascine et émerveille, il y aura des leaders en devenir qui ne demandent qu’à diriger leur escouade.