Scoreboard |
Forum |
Si vous suivez quelque peu la scène Counter-Strike en dehors des matchs et lans, le nom de WESA est sûrement apparu plusieurs fois devant vos yeux ces derniers jours. Cet acronyme, qui signifie World ESports Association, est en effet au centre des débats depuis sa création, à tel point que certains médias généralistes comme la BBC, Sky News ou le Guardian en ont même parlé.
La WESA est donc une organisation créée à l'initiative de l'ESL et de huit structures professionnelles de l'esport : fnatic, EnVyUs, Natus Vincere, Virtus.Pro, G2 Esports, FaZe, mousesports et Ninjas in Pyjamas. Le but d'une telle fédération (car c'est bien de cela dont il s'agit) est, pour reprendre les propres mots d'ESL, "de professionnaliser l'esport en y introduisant des éléments tels que la représentation des joueurs, la standardisation des réglements et le partage des revenus entre équipes." Au final, le but serait d'éviter de tomber dans un "système d'esport surchargé" (comme c'est le risque actuellement) et de fournir "aux fans, joueurs, organisateurs et diffuseurs, des plannings prévisibles". La WESA n'est donc pas une nouvelle ligue ou compétition mais un organisme qui souhaite donner la parole aux équipes et aux joueurs.
Alors, concrétement, comment cela se met-il en place ? Eh bien, les joueurs seront représentés dans cette fédération par un "conseil de joueurs", qui discutera de la politique à adopter en ce qui concerne les réglements, les transferts de joueurs, etc., dans toutes les compétitions qui seront sous la réglementation de la WESA. Le tout étant chapeauté par ESL, la première concernée est donc évidemment l'ESL Pro League, mais on peut imaginer à l'avenir que tous les événements ESL tomberont sous ce joug. Ainsi que ceux estampillés DreamHack, puisque les deux anciens concurrents sont désormais possédés par la même société (Modern Times Group).
L'organigramme de la WESA
Évidemment, on ne parle pas de monopole de l'ESL sur les compétitions puisque les équipes dépendantes de structures ayant adhéré à la WESA pourront continuer de jouer dans des tournois gérés par d'autres organisations (MLG, Gfinity, Starladder...). Mais il faudra que les plannings de participation de ces dernières respectent ceux mis en place par la WESA pour que les équipes y jouent. Autant dire qu'il risque d'y avoir quelques mésententes.
Voilà. Sur le papier c'est beau, c'est rose, ça (peut) donne(r) envie. Dans la réalité, les choses sont légèrement plus complexes. Déjà parce que le bruit court qu'une des huit organisations adhérentes de base, FaZe, aurait choisi de quitter le navire (ce qui n'a toujours pas été contredit). Bruit qui s'est accompagné d'une rumeur comme quoi l'ESL One Cologne qui arrive en juillet perdrait son statut de Major (rumeur cette fois-ci directement démentie). Ensuite, parce que ce n'est là qu'un petit exemple de ce que la création de la WESA a engendré comme réactions. Alors pour voir tout ça avec plus de précision, VaKarM vous proposera dans les jours qui arrivent un article plus poussé qui reviendra en détails sur tout cet aspect.