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Les plus beaux comebacks sur CS:GO
Page 6: Parce que ça aussi, c'est un comeback
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Enfin, un dernier pour la route. Parce qu'avant d'être une histoire de boost, ce match est avant tout un formidable comeback des Suédois. D'accord, la manière utilisée est (très) discutable, tellement qu'elle sera même rendue illégale quelques heures après la fin du match. Mais il était impossible de ne pas l'évoquer.
(JW, flusha, pronax, olofmeister, KRiMZ) fnatic vs Team-LDLC (Happy, shox, SmithZz, NBK, kioShiMa)
1/4 de finale DreamHack Winter 2014
Pour faire simple, cette rencontre voit s'affronter les deux équipes se disputant la place de numéro 1 mondial : LDLC et fnatic. Les Suédois se sont imposés contre les Français en finale de l'ESWC et des finales Fragbite Masters, mais la bande d'Happy compte bien se venger en remportant ce major. Tout le monde attend la grande finale, promise à ces deux équipes.
Mais un petit imprévu va survenir : il est Ukrainien, a pour couleur le rouge, et se nomme HellRaisers. Sans aucun scrupule, porté par la pépite s1mple, l'équipe de l'est va renverser fnatic en poules, les battant 16-14 sur Mirage après avoir pourtant été menée 11-4. Les fnatic sortent donc seed2 de leur poule, et affronteront un premier de poule en 1/4 de finale. Or, qui termine à cette place dans son groupe ? LDLC. Le tirage au sort est sans pitié : les deux équipes se retrouvent dès le premier tour de l'arbre.
Comme prévu, le match est serré, équilibré : Dust2 est pour LDLC, 16-10. fnatic réplique en prenant Cache, 16-8. Tout le monde se retrouve sur la troisième et dernière map : Overpass. Les LDLC commencent en défense, et ne laissent rien passer : leur side est superbe, ils mènent 12-3. Mieux, ils gagnent le pistol round terro, 13-3. La victoire leur tend les bras.
Mais les fnatic ont prévu un petit quelque chose. Un secret déjà découvert depuis plusieurs semaines, et qu'ils ont très bien gardé. Au round suivant, ils restent à 3 au niveau du spawn : pronax boost deux de ses coéquipiers, de sorte à ce qu'ils se retrouvent l'un au-dessus de l'autre. Et à ce que celui tout en haut, olof, puisse voir 75% de la map. Construction, short, toilettes, tuyaux, le joueur suédois devient maître de la carte. Un boost totalement inconnu, sorti en 1/4 de finale du plus gros tournoi existant sur CSGO. Un boost qui donne un avantage incroyable à la défense. Un boost qui casse la map.
Les LDLC se font tuer, mais n'ont aucune idée d'où est leur adversaire. Le scout qu'avait acquis olof se transforme bientôt en autosniper. Les Français ne peuvent rien faire, leurs attaques sont toutes réduites en cendres avant même qu'elles n'aient commencées. Alors, lentement mais sûrement, les suédois remontent. Au rythme des clics de souris d'olof, qui annihilent ses opposants, ils reviennent à 13-13 quand, enfin, les Français arrivent à voir d'où est-ce que les tirs viennent. Mais c'est déjà trop tard, bien trop tard. Trois rounds de plus et, devant un public transcendé par la performance de ses compatriotes, les fnatic gagnent 16-13 et passent en demi-finale.
L'histoire aurait pu s'arrêter là. Mais, évidemment, ç'aurait été trop simple. Sur les images, une chose saute aux yeux : olof repose sur la tête de KRiMZ, lui permettant ainsi de voir toute la carte. Et KRiMZ repose sur… rien. Le joueur suédois est un bon mètre au-dessus du sol, sans rien en-dessous de lui. Voilà ce qui pose problème, voilà ce qui déclenche le débat dans toute la communauté, en ébullition ce soir-là. Ce boost, est-il légal ou non ?
Très vite, on identifie du pixel-walking : KRiMZ repose sur quelques pixels, invisibles à l'œil nu. Seulement, cette pratique serait interdite en compétition. Dans d'autres règlements, oui, mais pas dans celui de la DHWinter. D'ailleurs, y a-t-il vraiment un règlement pour cette DreamHack ? Certains joueurs soutiennent n'avoir rien reçu à ce sujet…
Après le match, les LDLC décident de porter réclamation, pour boost illégal. Les discussions continuent entre joueurs, managers et admins jusqu'au bout de la nuit. Le lendemain, la décision tombe : la map doit être rejouée. Mais en fait, non. Les fnatic décident plutôt de déclarer forfait, renonçant à leur victoire et rendant par la même occasion leur improbable comeback inutile. Si tout le monde se souvient du boost, qui se souvient de la remontée des fnatic ? Si les Suédois avaient perdus, il n'y aurait jamais eu autant de bruit. C'est bien parce qu'ils ont gagné, c'est bien parce qu'ils sont revenus qu'il y a eu une telle effervescence.
fnatic vs Team-LDLC, DHWinter 2014
Un comeback, peu importe sa manière, fera toujours parler de lui. Parce qu'après tout c'est ça qui fait, en partie, la magie de Counter-Strike. Rien n'est jamais perdu.
Crédits photos : HLTV, DreamHack, ESL, GosuGamers, 1337 Magazine
Merci à XaTon pour les bannières
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