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Le dessous d'une LAN

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A l’occasion de la Lanostress #11, nous avons rencontré Pierre Axel et Yannick Boudjelal, deux piliers de l’association n0 StReSs, qui ont accepté de nous en dire plus sur l’organisation d’une LAN. Nous nous sommes donc infiltrés dans le staff durant la préparation de l’événement, et plus précisément chez Yannick, où une dizaine de personnes se sont regroupés devant des écrans.

Le salon de Yannick investi par une dizaine de bénévolesLe salon de Yannick investi par une dizaine de bénévoles

Quel est le but de votre association ? Pourquoi organisez-vous des LAN ?

L’association n0StReSs souhaite promouvoir ses activités a­fin de démocratiser le monde des sports électroniques auprès des di­fférentes générations.
Notre objectif est de rassembler tous les publics autour de valeurs telles que le partage, la convivialité ou encore le respect dans des évènements aussi bien ludiques que professionnels.

Comment se passe l’organisation préalable d’une LAN ? Quel est le point de départ ?

Le travail de fond débute 3 mois à l’avance, pour l’organisation générale, la logistique du matériel, la recherche des partenariats, et la communication autour de l’événement. Il faut également trouver un accord avec la mairie pour nous procurer un local et les équipements de base : tables, chaises et électricité.
Durant la dernière semaine de préparation, une dizaine de bénévoles posent des jours de congés pour se rassembler, afin de récupérer tout le matériel réparti chez plusieurs d’entre nous, mais aussi pour configurer et tester les serveurs. Chaque serveur nécessite plusieurs heures de travail et de compilation. On ne peut pas les préparer plus tôt, car on pourrait s’exposer à une mise à jour de CS:GO, et il faudrait tout recommencer...

C’est une semaine très éprouvante, où l’on dort peu, car aucun détail ne doit être oublié. De toute façon, quand on organise une LAN, il faut partir du principe qu’il y aura forcément des imprévus. Le mieux à faire est des prévoir les imprévus qu’on connaît déjà : crash d’un serveur, plantage de l’ebot...

Après une semaine de préparation, le jour et la nuit peuvent se confondre…Après une semaine de préparation, le jour et la nuit peuvent se confondre…

Votre association est à but non-lucratif. Mais comment financez-vous vos événements et le cashprize de 1400€ ? Comment arrivez-vous à proposer un prix d’inscription aussi bas (10€ sur internet) ?

Nous avons lancé notre première Lanostress en 2009. Au départ, ce sont de petits investissements personnels qui nous ont permis d’organiser l’événement : achat de serveurs, de switchs ethernet, les rallonges, etc. Petit à petit, nous avons pu développer nos événements, pour passer de 40 joueurs à 140 aujourd’hui !
Le cashprize provient en totalité de la somme des inscriptions. Tout est reversé aux joueurs. Aussi, pour compléter ce cashprize, nous ajoutons des lots et des goodies offerts par nos sponsors. Chaque année, nous faisons appel à nos connaissances et nous envoyons des mails à foison, afin de trouver de nouvelles collaborations, tout en essayant de maintenir les partenariats actuels.

Nous pouvons maintenir nos événements d’année en année grâce à la vente de boissons et de nourriture. Ainsi, notre association peut investir et être autonome au niveau du matériel : serveurs, switch, friteuse, grill, frigos… Notre matériel personnel peut aussi être mis à contribution, comme nos ordinateurs.
Que ce soit pour l'inscription ou la nourriture sur place, nous souhaitons proposons des prix bas, car nous pensons que les LANs ne doivent pas devenir élitistes. Ainsi, n’importe quel joueur peut participer à nos événements, et découvrir ou redécouvrir cette ambiance si particulière des compétitions esport.

Combien de personnes sont nécessaires pour la préparation de l’événement et le bon déroulement de la compétition ? Les bénévoles de l’association ont-ils des profils spécifiques ?

En comptant l’organisation préalable et le weekend de compétition, nous sommes une trentaine pour gérer la préparation de la salle, la manutention des équipements, la gestion du tournoi, des serveurs, le stream casté, mais aussi la cuisine, la vente de boissons et de nourriture…
Notre association regroupe des profils variés et complémentaires : étudiants, informaticiens, électriciens, employés médicaux… Chacun apporte ses connaissances et ses compétences, que l’on étoffe au fur et à mesure des LANs. De plus, tous les ans, de nouvelles personnes s’intègrent au groupe pour élargir le savoir-faire de l’association.

Le staff à l’écoute des joueurs, pour démêler le moindre souciLe staff à l’écoute des joueurs, pour démêler le moindre souci

Pour vous, qu’est-ce qui fait la réussite d'une LAN ?

Définitivement, la communication entre le staff et les joueurs. Il faut être présent auprès des joueurs, pour faire tout notre possible pour résoudre les aléas. Il y a évidemment une répartition des tâches entre les membres du staff. Chacun possède sa ou ses missions principales, mais l’entraide reste primordiale pour rester réactif face aux problèmes.

Nous devons être au service des joueurs pour qu’ils s’amusent, car beaucoup d'entre eux font des centaines de kilomètres pour venir jouer. Un climat de proximité se crée entre les joueurs durant la compétition. Et c’est exactement cela notre objectif : transmettre l’esprit de partage.
Par exemple, les gros joueurs et les amateurs sont placés sur le même pied d’égalité. Aucun favoritisme, et les joueurs apprécient. Par exemple, nous n’avons jamais modifié les poules après le tirage au sort. Ce serait vraiment anti-fairplay et contre les principes que l’on veut communiquer.

Nous considérons qu’une LAN est réussie lorsque l’on voit les sourires des joueurs, leurs yeux qui pétillent. Les joueurs qui nous disent merci à la fin, c’est une satisfaction à la fois collective et personnelle.

La Lanostress et ses 140 joueursLa Lanostress et ses 140 joueurs


Retour sur la Lanostress #11 en vidéo :


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