Finales BLAST Premier Fall : Grève générale !
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Il est 18h54 à l'heure où ces lignes sont écrites, et le match Vitality - mousesports, première rencontre des Finales BLAST Premier Fall, n'a toujours pas joué son premier pistol round, alors qu'il était pourtant programmé à 16h30. Problème technique ? Retard de l'une des formations ? Mise à jour CS:GO ? Rien de tout ça. La bonne réponse : les joueurs se sont mis en grève. Et ce n'est même pas une blague.
La situation est assez simple. D'un côté, un organisateur, BLAST, qui souhaite que chaque joueur enregistre son écran durant les matchs, ainsi que le TeamSpeak de l'équipe. Le but est de limiter tout risque de triche, tout en récupérant du contenu servant ensuite à réaliser des vidéos de ce genre.
De l'autre, des joueurs et équipes qui ne sont pas ravis de devoir procéder à toutes ces manipulations. Ils ont à la fois peur que la demande d'enregistrement permanente n'affecte les performances de leur PC en jeu et, surtout, ils ne veulent pas "perdre le contrôle" sur les données (images du jeu + communication in-game) que BLAST récupère.
Bref, deux parties opposées, soit ça s'accorde, soit ça clash. Les joueurs, par le biais de leur organisme de défense, la CSPPA – dont NBK est l'un des représentants –, ont demandé, apparemment déjà plusieurs fois par le passé, à ce que cette situation soit clarifiée. Ils ne s'opposent pas foncièrement à ces demandes, mais souhaitent cependant être sûrs que les informations internes recueillies par BLAST sont à l'abri de tout risque de fuite et sont correctement sécurisées. Mais l'organisateur n'a jamais souhaité répondre à ces attentes.
À l'occasion de ces Finales, les joueurs ont donc décidé de frapper un grand coup en ne jouant pas, tout simplement. D'où le retard de plus de 2h30 avant le premier match. Mais il faut croire qu'un accord a été trouvé, ou qu'une des deux parties engagées a cédé, puisque la rencontre a finalement débuté le temps d'écrire cet article.
Un mouvement de grève dans l'esport, cela reste toutefois assez exceptionnel. Cela montre bien que l'écosystème est encore en construction et que les relations entre toutes les entités sont loin d'être simples. En espérant que la situation finira par s'arranger, en contentant tout le monde.