Avant de parler du bilan eSportif, nous allons nous pencher sur l'organisation de cette première Evry Games City. Tout d'abord, le lieu, Evry, à quelques kilomètre au sud de Paris, est plutôt bien desservie par les transports en commun. Pour ceux qui privilégient la voiture, le stationnement est aisé pour une grande ville. La lan même se tenant dans le théâtre de l'Agora, dans un centre commercial, proche de toute malbouffe ô combien appréciée par les gamers. Cinéma, piscine et autres commodités sont vraiment à quelques mètres de la compétition, ce qui permet aux cyber-athlètes de se relaxer une fois la journée terminée.

La LAN

L'espace de compétition se jouait dans la "fosse" de l'arène, entouré par des gradins, le public ne pouvait pas passer dans les rangées des joueurs mais faire le tour de la zone pour apercevoir leurs PGM favoris. La scène était accessible au public le samedi et dimanche matin, ces derniers pouvaient jouir des exposants en tous genres. Ces derniers avaient aussi un accès libre à une zone "console de jeux".

Notons que la moyenne d'âge du public était plutot basse, le but du jeu des organisateurs semblait être de leur faire découvrir l'esport à travers ce salon. Au vu du nombre de places libres dans les gradins pendant les finales, il faut croire que les familles étaient plus intéressées par les jeux casuals, mais qu'importe, ils ont pu découvrir la partie compétitive des jeux vidéo, nous verrons si sur une prochaine édition ils seront plus nombreux à suivre les compétitions.

 
TL:DR ? Regardez notre tour des lieux

L'Evry Games City ne ressemble à aucune autre lan française. Déjà, les compétiteurs devaient signer une charte assez stricte pour respecter une bonne image de l'esport. Dans un sens, l'idée est bonne, mais certaines règles sont assez originales. Prenons quelques exemples : 

Les joueurs n'ont pas le droit d'être torse nu La tenue vestimentaire doit être conforme aux bonnes moeurs Il est interdit d'insulter un joueur ou une équipe pendant ou hors d'un match Ne rien laisser sur les tables de jeux (détritus...)

Et franchement, c'est tellement plus agréable de prendre des photos sans le sac du MacDo sur les ordinateurs des joueurs entourés de Redbull. En cas de non-respect des consignes, vous passez d'un simple avertissement à l'exclusion. L'organisation était assez souple en effet, si votre canette ou votre sandwich n'étaient pas exposés, personne ne pouvait vous réprimender.

Le tournoi

Le format était simple mais plutôt direct : 16 équipes, donc 3 matchs de poule en BO1 et le double bracket en un seul match gagnant, sauf la finale du winner et la grande finale. Un format donc idéal dans l'idée où il fallait libérer les lieux pour dix huit heures. C'est à la fois agréable et frustrant de terminer si tôt. Agréable dans le sens où vous pouvez vraiment prendre du temps avec votre équipe pour partager quelques activités après la première journée, et vous pouvez pleinement profiter de votre nuit. Frustrant pour les plus excités qui sont dans un week-end LAN pour jouer, jouer et jouer !

melty limite la casse

Notons une administration du tournoi impeccable malgré la lourdeur du planning, Dragon des MFJV a bien coordonné le tournoi CSGO administré par Evilmarmote et son staff. Dommage que le bot sur place soit encore fragile dans la phase du cut round.

Ce tournoi était déja dicté : quatres équipes devaient sortir aisément des poules, Les deux Team LDLC, les Melty e-sport et WGG. Après être sortis des poules sans trop de soucis (sauf une petite sueur pour Melty), ces quatre équipes dominent le subtop français en s'imposant sur les 4 premières places.

Team LDLC Blue a largement dominé leurs homologues white dans la finale du winner bracket le dimanche matin. Ces derniers se sont défaits de Melty dans la finale du lower bracket. Lambert et ces coéquipiers n'arrivent toujours pas à concrétiser leurs ambitions, et devront se satisfaire de la troisième place. Après la désillusion de la CPH, il faudra redresser la barre rapidement. La Dreamhack dans deux semaines serait une date idéale pour enfin exploser le subtop.

LDLC.White confime son statut

Pendant ce temps, la finale a donc vu s'affronter les deux Team LDLC, les Blue qui avaient une map d'avance n'ont pas pu résister aux attaques des White sur Cbble et Inferno. Mathend et ses coéquipiers confirment leur bonne forme du moment en allant chercher le TOP 1 de cette lan.

 LDLC.White (matHEND, Fuks, bodyy, to1nou, DEVIL) 2 500 €
 LDLC.Blue (madc, BouLy, XpG, PetitSkel, Hedm) 1 500 €
 melty (Lambert, MAIDHEN, META, ALEX, mistou) 1 000 €
 4. WGG (scara, NpK, YiiKoN, Allum3tt3, Set) 

Et les MoscaTV ? TOP 1 aussi, mais dans le tournoi amateur. Les dinosaures de Counter Strike ne doivent rien lâcher, on sent un potentiel dans l'équipe et le travail payera. Faudra-t-il encore qu'ils restent motivés... L'avenir nous le dira.

Sur place, VaKarM a fait de son mieux pour vous proposer du contenu, malheureusement, l'absence de GOTV et l'envie de vous faire partager les matchs nous a mobilisé des moyens humains. Nous déplorons le peu d'interviews et de photos proposées, mais espérons que le suivi en temps réel des résultats et les quelques efforts de web TV vous auront intéressés.