Le premier tournoi majeur de l'année se profile à l'horizon et les seize équipes qualifiées n'ont plus que cet objectif en tête. Encore une fois, c'est le Spodek Arena de Katowice en Pologne qui accueillera les participants venus des quatre coins du globe. Malgré un processus de qualification beaucoup plus difficile que les éditions précédentes, quatre continents seront bien représentés durant cet ESL One. Devant son public, Virtus.Pro avait roulé sur ses adversaires ne concédant qu'une carte en demi-finale. Qui pour détrôner ces Polonais ? Jamais il n'y a eu autant de réels concurrents à la victoire finale. 

Commençons par observer les deux premières poules qui se dérouleront ce jeudi après-midi. Deux poules qui, fait intéressant, débuteront par deux des meilleurs "derbys" de la scène. Deux rencontres survoltées dont l'issue pourrait avoir un impact non-négligeable sur la suite. 

- Poule A	- Poule B
Natus Vincere  Flipsid3  Vox Eminor  Fnatic	EnVy Us  Titan  LGB eSports  PENTA

Poule A

 Fnatic (pronax, JW, krimz, olofm, flusha) - Vainqueurs de la DreamHack Winter 2013 à la surprise générale puis finalistes à Cologne grâce à un arbre favorable, les Fnatic entretiennent une relation particulière avec les tournois majeurs. Finalement, la seule fois où ils étaient attendus en grands favoris pour la DreamHack Winter 2014, les hommes de pronax ont été contraints d'utiliser une technique illégale et ont été disqualifiés dès les quarts de finale. Cette situation pré-Katowice est très similaire à la période pré-DH Winter 2014. Fnatic est actuellement sur une série de victoires assez impressionnante débutée à la ClutchCon, confirmée d'une bien belle manière lors de l'IOS Pantamera et enfin accentuée par deux titres acquis sur internet : le King of Majors et le First Person Lover Challenge. 

Hormis la ClutchCon où toute autre place que la première aurait été une énorme contre-performance, les Fnatic n'ont cessé de se frotter à leurs principaux rivaux. Le constat est simple, Fnatic a l'avantage dans tous ses différents "match-ups" face aux autres équipes favorites. Seul les Titan s'accrochent à leur réputation de "contre parfait de Fnatic".

Avant de retrouver ses concurrents pour la dernière ligne droite, les Suédois devront d'abord sortir de cette poule A. Opposés en premier lieu aux Australiens de Vox Eminor qualifiés au détriment de 3DMAX et Dignitas. Un premier match parfait pour les coéquipiers de JW qui devraient logiquement l'emporter sans trop de souci. Leurs poignets devront être chauds au moment de retrouver les vainqueurs du derby Na`Vi / Flipsid3. Bizarement, ces deux équipes ukrainiennes représentent une belle inconnue pour les Suédois. 

En effet, ils n'ont jamais officiellement affrontés la nouvelle équipe Flipsid3 et la dernière rencontre en lan face aux Na`Vi remonte à l'ESWC 2014 où les coéquipiers de Zeus l'avaient brutalement emporté en phase de poules. Le danger est donc bien présent pour Fnatic qui devra certainement s'employer. Encore une fois, en tant que grand favori à la victoire finale, difficile de placer Fnatic ailleurs qu'à la première place de ce groupe A.

L'anecdote : Fnatic fait partie des très rares favoris pour cet événement à ne pas avoir bootcamp dans leur phase de préparation. Dans une interview avec HLTV.org, KRiMZ a assuré "avoir quelque chose de prévu" en référence certainement au fameux boost. Info ou intox ?

Le joueur à suivre : Robin "flusha" Rönnquist. Victime d'une chasse aux sorcières sans précédent la veille de la DreamHack Winter 2014, flusha a eu du mal jusqu'à présent à retrouver le niveau qui était le sien en automne dernier. Le moment est venu de briller et son équipe en aura besoin. 

 Natus Vincere (starix, Zeus, seized, GuardiaN, Edward) - Après le schmilblick entre ses deux équipes compatriotes HellRaisers et Flipsid3, les Natus Vincere ont, de fait, imposé un peu plus leur domination dans la zone CIS. S'il est très difficile de les voir gagner n'importe quel tournoi d'envergure hormis bien sûr la Starladder, les coéquipiers de Zeus n'en restent pas moins une valeur sûre du circuit mondial. Et pour cause, leurs résultats parlent pour eux. 

Depuis leur quart de finale à l'ESL One Cologne (première fois de l'histoire de Na`Vi que son équipe passait les poules à un major), les jaunes et noirs ont terminé seconds des deux saisons Starladder, remporté la Gameshow League et enfin perdu aux portes de la grande finale à l'ESWC et à la DreamHack Winter 2014. De très bons résultats et pourtant, cette équipe reste dans l'ombre des mastodontes continentaux. 

Le sentiment que l'on a lorsque l'on regarde évoluer ou plutôt stagner cette équipe est similaire à celui que l'on pouvait ressentir avec les Danois de Dignitas en première partie de 2014. En résumé : une équipe avec un potentiel énorme n'ayant jamais vraiment réussi à trouver le petit plus qui leur permettrait de remporter une grande compétition. Malheureusement, rien ne semble indiquer un scénario différent pour cet ESL One Katowice.

Finalement, le futur parcours de Natus Vincere semble l'un des plus faciles à pronostiquer. Sur le papier inférieurs aux Fnatic, Seized et ses compagnons sont destinés à la deuxième place de cette poule A. Eventuellement placés contre un premier de poule en quarts de finale, leur chemin pourrait certainement se terminer à ce stade. 

En soi une qualification en quart de finale serait un résultat logique pour ces joueurs qui devront tout d'abord confirmer leur statut de numéros uns ukrainiens face à leurs rivaux de Flipsid3 qu'ils ont battus très récemment en BO3. En Pologne et sans s1mple, les Na`Vi se doivent de gagner et passer dans l'arbre. 

L'anecdote : Equipe réputée pour sa stabilité sur 1.6 lors de son apogée, Natus Vincere a eu du mal à trouver les bons ingrédients pour sa formation CS:GO. Finalement, cette équipe emmenée par Zeus est parfaitement stable depuis plus d'un an malgré de nombreuses rumeurs de changements après quasiment chaque événement. 

Le joueur à suivre : Ladislav "GuardiaN" Kovács. Certainement l'un des snipers les plus rapides du jeu, GuardiaN est réputé pour son impact individuel à l'image d'un kennyS chez Titan. Pour autant, sa magie s'éteint souvent aux moments cruciaux et notamment durant les deux demi-finales perdues face à LDLC à l'ESWC et à la DH Winter 2014. 

 Flipsid3 (markeloff, B1ad3, bondik, WorldEdit, DavCost) - Formé mi-janvier avec les recrutements de markeloff et s1mple, cette équipe anciennement dAT Team a profité de l'euphorie et l'insouciance des débuts de projet pour effectuer de bons résultats avec notamment des victoires en BO3 face à Titan et Natus Vincere. Mais le temps de la qualification lan à Katowice venu et le ban ESL de s1mple prenant tout son sens, les choses se sont largement plus compliquées. 

Accrochés par de modestes Team Liquid puis battus par les LGB eSports, les Flipsid3 ne doivent leur slot qu'à une victoire sur les Russes de PiTER. Le gros problème qui réside dans cette jeune équipe est clairement le manque de son joueur star, s1mple toujours sous le coup d'une suspension d'un an de la plateforme ESL. 

Son absence comblée tant bien que mal par DavCost laisse le Russe WorldEdit dans le rôle de locomotive. Un rôle qu'il n'a pas réellement eu l'occasion de supporter au plus haut niveau et ses épaules pourraient s'avérer trop faibles. 

Opposés à des Natus Vincere qu'ils connaissent par coeur (et inversement), les Flipsid3 ont de très maigres chances de l'emporter. En fait, il ne serait même pas surprenant de voir Vox Eminor gagner son tout premier match en tournoi majeur face à ces Russo-Ukrainiens. Ils n'auront rien à perdre et devront prendre avantage de cette absence de pression pour tenter ou risquer plus de choses.

L'anecdote : Le meneur de cette équipe B1ad3 a participé à deux majors, l'un en tant que joueur à l'ESL One Cologne, l'autre en tant que coach lors de la DreamHack Winter 2014. Cette dernière expérience a marqué les esprits puisqu'il formait avec HellRaisers une véritable équipe à six où lui avait le rôle de donner des instructions et mettre en place les stratégies sans jamais prendre une souris en main. 

Le joueur à suivre : Georgiy "WorldEdit" Yaskin. S'il n'a jamais réellement eu sa chance dans une grande écurie européenne, WorldEdit est un pionnier de l'ère CS:GO. En fait, dès 2012, le Russe s'est révélé comme un sniper hors-pairs. Souvent vu comme un joueur internet, il a rendu deux énormes prestations individuelles dans la qualification lan mais a été complètement transparent face aux LGB eSports. 

 Vox Eminor (AZR, topguN, Spunj, jks, Havoc) - Ah, ces Australiens que nous étions les premiers à volontiers moquer leur présence dans les précédents tournois majeurs. Une belle gifle, c'est en tout cas ce qu'ils ont balancé à la figure des Finlandais de 3DMAX et surtout des Danois de Dignitas qu'ils ont éliminés. Des bruits de couloir nous ont rapporté que ces derniers ont fait des cauchemars pendant deux semaines suivant cette qualification à Katowice. 

Kilucru Lustucru ? Ces Australiens qui voyageaient des dizaines d'heures pour venir de l'autre bout du monde en Europe et se faisaient rétamer dès les deux premiers matchs. Les temps ont changé et cette qualification qui s'est déroulée dans un hôtel pas loin du Spodek Arena, a marqué les esprits et en grande partie grâce à Vox Eminor. 

Pour autant si cette performance a définitivement prouvé que les hommes de SPUNJ avaient eux aussi une carte à jouer dans de telles compétitions et qu'il était bel et bien possible de progresser même à des dizaines de milliers de kilomètres de la scène reine, les récents résultats nationaux sont tout de même plus inquiétants. Si l'on pouvait croire qu'il existait une suprématie Vox Eminor en Océanie, c'est faux. Ils ont récemment déçu dans le PeetyG Invitational, une lan locale où ils se sont contentés d'une petite quatrième place. En ESEA XVIII Open, ils pointent "seulement" à la quatrième place avec notamment quatre défaites au compteur. 

Contrairement aux précédents voyages vers le Vieux Continent, les Australiens n'ont pas bootcamp en Europe avant le début du tournoi. Cela pourrait s'avérer être fatal pour ces joueurs qui pourraient vraiment se voir trop beau après leur parcours d'il y a un mois. La remise en place que Fnatic semble leur réserver pourrait également être très difficile à surmonter. 

L'anecdote : Si leur nom n'ont commencé à être reconnus qu'en 2013, SPUNJ et topguN ont déjà porté les espoirs du peuple australien il y a sept ans alors qu'ils participaient aux CGS sur CS:Source avec la franchise Sydney Underground. Ils n'ont néanmoins pas réussi à dépasser le premier tour des finales mondiales. 

Le joueur à suivre : Justin "jks" Savage. Agé seulement de 19 ans, il est la dernière recrue de cette équipe et malgré son jeune âge, il a été l'homme le plus solide de son équipe lors de la qualification à Katowice. Nul doute que si Vox Eminor réalise un quelconque exploit, il en sera l'un des acteurs déterminants. 

Poule B

 EnVy Us (NBK, shox, kioShiMa, Happy, SmithZz) - Le doublé DreamHack Winter 2014 - X-Games semble désormais bien derrière les Français qui ont fait rêver tout un pays durant quelques semaines. Pourtant si ces victoires étaient plus que convaincantes, la transition LDLC - EnVy Us a du mal à se finaliser. Non pas au niveau administratif où tout semble se passer correctement mais du côté du renouvellement du style de jeu. Les hommes de Happy sont toujours en quête d'un premier titre sous leurs nouvelles couleurs et entendent bien réaliser une performance jamais égalé : conserver un titre majeur. 

Cette tâche s'annonce difficile bien que les Français font définitivement partie des grands favoris au sacre. La performance très moyenne de Titan lors de la qualification oblige les deux écuries compatriotes à s'affronter des le premier tour de cette poule B alors qu'elles sont très clairement les deux favoris pour les quarts de finale. Une affiche de rêve pour lancer cet ESL One Katowice.

En outre, cette rivalité est très équilibrée. EnVy Us s'est contenté d'une place de vice champion de France lors de l'ESWC.fr battu deux fois par les hommes d'Ex6TenZ avant de prendre leur revanche en quarts de finale de la compétition internationale. Récemment, Happy et ses compères se sont inclinés deux fois en BO1, en phase de poules de l'IOS Pantamera mais également sur internet en FACEIT League. Ils ont néanmoins réussi à s'imposer dans un BO3 décisif pour la qualification aux finales de la Starladder. 

Face à des Titan emmenés par Ex6TenZ, certainement le joueur qui aura le plus de pression en Pologne, EnVy Us aura fort à faire mais une place en quarts de finale avec un highseed est en jeu. Lors de l'ESWC, ils étaient revenus après s'être retrouvés dos au mur le premier jour. Peut-être leur faudra-t-il un coup de pression d'entrée de jeu afin de se réveiller aux moments opportuns. 

La bête noire d'EnVy Us reste l'écurie suédoise de Fnatic qui reste invaincue face aux Frenchies depuis cinq confrontations. Un seed défavorable acquis en poule suivi d'un tirage difficile et l'aventure pourrait tourner court. Il est ainsi très important pour eux d'obtenir ce highseed.

L'anecdote : Cette équipe EnVy Us, anciennement LDLC, n'a jamais terminé en dehors du top 3/4 d'une lan depuis sa formation début septembre 2014. DreamHack Stockholm, Finales Starladder, FACEIT League 2, ESWC, Fragbite Masters 3, DreamHack Winter 2014, X-Games, IOS Pantamera. Une série impressionnante qui ne demande qu'à s'allonger. 

Le joueur à suivre : Edouard "SmithZz" Dubourdeaux. Le sniper français a vécu une DreamHack Winter 2014 très difficile d'un point de vue personnel. Loin des prestations des autres adeptes du fusil vert dans les grandes écuries rivales, il devra élever son niveau de jeu car d'intenses duels l'attendent dès les premiers matchs. 

 Titan (Ex6TenZ, kennyS, apEX, Maniac, RpK) - La seconde équipe tricolore engagée dans ce tournoi n'est autre que Titan. Ex6TenZ et kennyS, LE duo boudé par les "Majors". Alors qu'ils sont toujours arrivés aux tournois majeurs avec le statut de favori pour (au moins) un passage en quarts de finale, ils n'ont jamais réussi à passer cette phase de poules, éliminés deux fois par HellRaisers à Katowice l'an dernier et à Cologne. Pire encore, ils ont été victimes du bannissement de leur ancien coéquipier, KQLY et ont été disqualifiés de la dernière DreamHack. Le jeune sniper est considéré par beaucoup comme le meilleur joueur du monde et pourtant son meilleur résultat en Major reste un quart de finale avec Recursive à la DreamHack Winter 2013... Un paradoxe que ses coéquipiers et lui se doivent de fixer.

Dans son histoire, c'est la poule finalement la plus accessible pour Titan. Si lors des deux Majors précédents auxquels Titan a participé, l'équipe était favorite à la qualification, elle était néanmoins toujours accompagnée d'un autre gros poisson ainsi qu'un challenger de premier rang. Pour cette édition 2015 de l'ESL One Katowice, la donne est différente. Malgré un lowseed, Titan a écopé d'un tirage favorable avec deux équipes considérées comme bien moins solides.

Si l'on a déjà abordé l'affiche les opposant à leurs compatriotes d'EnVy Us dans les paragraphes ci-dessus, Titan devra également affronter deux candidats au top 10 européen : PENTA et LGB eSports. Deux formations bien connues des services francophones. En effet, Ex6TenZ et ses hommes les ont affrontés plusieurs fois et s'en sont sortie plutôt bien puisqu'ils ne les ont jamais perdus en lan. On se rappelle du BO3 en demi-finale de l'Assembly Winter face aux  Allemands facilement remporté ainsi qu'une victoire sans appel, en BO1, contre les Norvégiens lors de l'unique poule de l'IOS Pantamera. 

Seul PENTA a su leur poser quelques soucis sur internet mais le récent départ du meneur strux1 et l'arrivée de Troubley brouille un peu les pistes et devrait sans doute favoriser le jeu très carré du capitaine belge. Se faire surprendre une nouvelle fois serait bien sûr catastrophique. Depuis trois mois, RpK, le revenant, a su répondre positivement aux nombreuses interrogations qui planaient sur son cas. A côté, les deux machines que sont kennyS et apEX ont prouvé à de nombreuses reprises qu'ils faisaient partie des meilleurs joueurs du globe dans leur rôle. 

Les Titan sont leurs propres ennemis et les matchs face à PENTA ou LGB eSports résonnent comme un combat contre eux-même. En cas de défaite au premier tour face aux EnVy Us, la pression sur leurs épaules sera à son paroxysme tandis qu'en face, les outsiders n'auront rien à perdre. 

L'anecdote : Certains ont pointé la vie en gaminghouse comme source de ses maux. Avec l'annonce de l'arrêt de cette méthode d’entraînement à l'occasion de l'arrivée de RpK, Titan espère avoir fait le bon choix et tentera de le prouver dès jeudi. 

Le joueur à suivre : Kenny "kennyS" Schrub. Rares ont été les joueurs ayant un impact aussi majeur dans le fonctionnement d'une équipe. Le sniper qui fêtera bientôt les « 1 an » de son arrivée chez Titan, est considéré comme le meilleur joueur du monde et chacun de ses matchs est attendu avec impatience. En particulier par les moviemakers qui voient en lui une véritable mine d'or pour leurs vidéos. 

 PENTA (Troubley, nex, kRYSTAL, Spiidi, denis) - Numéros uns outre-Rhin et premiers Allemands à s'être qualifiés pour les quarts de finale d'un Major lors de la DreamHack Winter 2014, les PENTA profitent de leur statut pour se faire inviter dans la majorité des championnats. Ainsi, les coéquipiers de nex ont effectué énormément de matchs officiels ces derniers jours. Une préparation très médiatisée donc, à double tranchant. D'un côté, l'équipe joue des matchs avec de certains enjeux et acquièrent une expérience non-négligeable, de l'autre, elle expose ses stratégies et face à des mordus de démos notamment du côtés des Français, cela pourrait s'avérer fatal.

Pour autant, PENTA s'est montrée être une équipe redoutable en BO1 où elle est capable de battre n'importe qui. Que ce soit Titan, Fnatic ou Virtus.Pro. Ce fut clairement sa force à Jönköping et cette formation compte bien représenter l'Allemagne du mieux qu'elle le pourra. La perte de son capitaine à quelques jours seulement de l'ESL One n'aidera certainement pas et l'intégration de Troubley est clairement trop récent pour que ce dernier soit au point sur toutes les stratégies. 

PENTA possède quelques unes des meilleures individualités d'Allemagne et comptera largement sur elles pour tenter d'aller accrocher un maximum de rounds face aux favoris. Avant cela, il faudra tout d'abord passer l'exercice nommé LGB eSports. Les deux formations se sont affrontées qu'une fois lors du 99DMG Masters et ce sont les coéquipiers de spidii qui l'ont emporté sur le fil au bout d'un BO3 très accroché. Difficile de pronostiquer l'issue de ce premier tour. 

L'anecdote : Après le départ de strux1 qui mettait au point des stratégies trop carrées au goût de ses désormais ex-camarades, c'est son remplaçant Troubley qui a repris le rôle de meneur. Dans une entrevue avec nos confrères de HLTV.org, spidii explique qu'il laisse beaucoup plus de libertés à ses louveteaux. Ce changement de politique serat-il payant ?

Le joueur à suivre : Johannes "nex" Maget. Considéré par ses pairs comme le meilleur joueur du pays, il a réalisé de très bonnes performances individuelles depuis son arrivée chez PENTA en début d'année. Il sera l'un des pilliers de l'écurie. 

 LGB eSports (Polly, RUBINO, rain, jkaem, zEVES) - L'espoir norvégien à Katowice. Eternelle équipe montante de la scène européenne, LGB eSports n'a jamais réussi à créer LE véritable exploit. Brillamment qualifiés avec de solides victoires sur Copenhagen Wolves et Flipsid3, les hommes de Polly avaient déjà fait pas mal de bruit en ayant battu Virtus.Pro en poule de l'IOS Pantamera. 

Depuis cette jeune formation s'est fait discrète et arrivera à Katowice en mode sous-marin. Néanmoins, les trois équipes présentes en sa compagnie dans cette poule B ont prouvé leur supériorité et gagner ne serait-ce qu'un seul match face à elles sera déjà une performance honorable. 

Il semblerait que LGB eSports ait effectué une semaine de bootcamp intensive dans la capitale norvégienne. En cas de victoire contre PENTA, difficile de les voir battre l'une des deux écuries tricolores. En fait, les Norvégiens n'ont jamais gagné le moindre affrontement contre elles. 

L'anecdote : Aucune équipe norvégienne n'a réussi l'exploit d'accéder aux quarts de finale d'un tournoi majeur malgré plusieurs tentatives. Un fait qui ne devrait pas changer de sitôt. 

Le joueur à suivre : Håvard "rain" Nygaard. Elément fort dans toutes les équipes dans lesquelles il a joué, rain est le maillon fort de cette équipe LGB eSports. Il devra au minimum rééditer la même performance qu'en qualification s'il souhaite atteindre le stade suivant.

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