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ESWC 2016 : Pourquoi faut-il regarder ?
Alors que le gratin mondial se donnera rendez-vous à São Paulo pour jouer les finales de l'ESL Pro League, quarante-deux formations du monde entier se retrouveront à Paris du 27 au 31 octobre pour l'édition 2016 de l'eSports World Convention. Récemment racheté par Webedia déjà détenteur de noms comme Millenium, jeuxvideo.com ou plus récemment PSG eSports, Oxent organise là sa "dernière" compétition annuelle avant de passer sur un circuit mondial l'an prochain.
Lors de l'annonce du tournoi, la société avait bien précisé que l'objectif de cette édition était de "rafraîchir la scène CS internationale" pour ainsi "renouveler l'intérêt des spectateurs saturés par la diffusion hebdomadaire de ligues faisant jouer en circuit fermé les mêmes écuries" et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle n'a pas menti. Mais alors pourquoi suivre la compétition s'il n'y a pas de grandes équipes ?
Parce qu'il y a quand même quelques noms intéressants
Parmi les trente-deux participants que compte le tournoi mixte, on ne retrouve qu'une formation ayant participé au dernier Major, Gambit Gaming. Son statut de "Légende" est cependant loin de lui garantir quoi que ce soit puisque ses récents résultats ne représentent pas le niveau attendu par la formation. Ses défaites lors des qualifications pour les principales compétitions à venir ont par ailleurs poussé l'équipe à modifier sa composition avec l'ajout de Zeus et HObbit. Capable de grosses sorties lors d'événements offline, une victoire remettrait la formation sur de bon rails.
Si le niveau général ne semble pas très élevé, il est en revanche très homogène avec des possibilités pour de nombreuses équipes du subtop européen. Des formations comme Heroic ou Space Soldiers semblent bien placées pour aller, elles aussi, jusqu'au bout mais elles ne sont pas seules et Kinguin, Epsilon, ENCE, Pride, pour ne citer qu'eux, ou encore Luminosity coté américain pourraient très bien s'imposer avec un peu de réussite.
Un nouveau départ pour Gambit ?
Parce que le subtop français a sa chance
Pas au plus haut dans le subtop européen, les équipes françaises vont avoir la possibilité de remonter la pente lors de cet ESWC. Si Team LDLC a su décrocher sa place pour le prochain Minor, il va désormais falloir s'installer durablement dans la hiérarchie européenne et cela passe par une bonne performance lors de ce tournoi. Il permettra aussi une certaine préparation pour le Minor qui s'annonce très relevé.
Quant aux quatre autres équipes francophones, les attentes ne sont certes pas aussi élevées mais l'appui du public pourrait entraîner un déclic. Première équipe française qualifiée, Red Instinct hérite d'un groupe où la seconde place est atteignable moyennant une victoire sur iGame.com lors du match décisif, Space Soldiers étant normalement un cran au-dessus et bénéficiant d'un premier match face aux Iraniens de GEX.
Coté Sector One, les choses seront moins aisées. Le mix venu de la qualification Benelux composé de FARIS, PetitSkel, Polox, Styff et BEASTy aura fort à faire face à Kinguin lors de son match d'ouverture ainsi que face à Preparation ou Wyvern (ex-DenDD) lors du match suivant. Les matchs en BO1 sont néanmoins une chance pour cette équipe qui n'a rien à perdre.
Le dernier groupe verra quant à lui jouer Platinium et Millenium, deux formations en pleine reconstruction. La première s'était présentée à la qualification online avec AmaNEk et DEVODUVEK et a finalement choisi de les inclure dans sa composition suite à leur qualification. Chez Millenium, les choses sont encore à l'état de brouillon avec l'arrivée récente de Maniac et JaCkz. Si sur le papier la lineup semble prometteuse, elle devra faire face à Platinium donc mais aussi Luminosity et k1ck Oldschool pour atteindre une des deux places qualificatives pour la suite du tournoi.
Parce que les filles ont leur tournoi
Comme toujours, l'ESWC accueille un tournoi féminin regroupant les meilleures équipes du monde. Avec 15 000 $ de cashprize, ce sont dix formations qui seront présentes pour obtenir le titre de meilleure formation féminine. Les cadors n'ont pas manqué à l'appel avec Team Secret et Counter Logic Gaming Red qui partiront encore une fois en tant que grands favoris. Les outsiders sont pourtant nombreux et le format pourrait apporter son lot de surprise avec une phase de poules en round-robin entièrement en BO1 bien qu'une troisième place suffise pour atteindre l'arbre final.
On retrouvera deux formations françaises : Millenium et Team LDLC. Placées dans des groupes différents, la bataille sera rude pour obtenir une place dans la suite de la compétition. Puisque Team Secret et CLG Red devraient truster les premières places, elles devront se contenter d'une deuxième ou troisième place en poule pour avancer. Une chose pas forcément aisée au vu des autres équipes présentes mais clairement à leur portée.
Arrivées en demi-finale l'année dernière, les actuelles LDLC tenteront de faire aussi bien
Parce que l'on risque d'avoir des surprises
Que ce soit le tournoi mixte ou, dans une moindre mesure, le tournoi féminin, nous devrions avoir notre lot de surprises. Un exemple tout simple, rappelez vous de l'édition 2014 où Platinium était parvenu à s'imposer face aux Ninjas in Pyjamas. Alors certes, le niveau assez homogène de la compétition va limiter cet aspect mais toutes les "petites" équipes venues du monde entier n'auront rien à perdre et joueront à coeur ouvert.
Que ce soit GEX, Overcome, Bravado Gaming ou encore FIVE eSports Club, personne ne sait vraiment quoi attendre de ces équipes venues de l'autre bout du monde. Une simple victoire d'une de ces formations face au subtop européen remettrait en cause le déroulement de tout un groupe et serait même un accomplissement pour certaines d'entre elles.