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10 ans de CS:GO : 10 matchs d'anthologie
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2 En dix ans, CS:GO a vu défiler des milliers de rencontres au plus haut niveau. Des matchs de qualifications, de poules, de play-offs, des finales. Des duels accrochés conclus en prolongations et des fessées plus rapides qu'un rush B. Et puis parfois, au milieu de cette masse colossale d'affrontements, le temps s'arrête. Quand deux équipes se retrouvent au sommet de leur art, quand dix joueurs tutoient la perfection, quand le tchat Twitch ne sait même plus quoi spammer, on se tait et on regarde, béatement. Ou l'on crie dans tous les sens au moindre frag, au choix.
Les matchs entrant dans cette catégorie sont rares, mais comme ils sont marquants ! Ceux qui ont la chance d'y assister s'en souviennent encore des années plus tard. Nous en avons sélectionné dix. Dix combats rentrés dans l'histoire de CS:GO pour toujours.
Cliquez sur l'image de chaque match pour en connaître les détails.
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 Cloud9 vs. FaZe Clan  Finale ELEAGUE Boston Major 2018 |
 Luminosity vs. NAVI  Demi-finale IEM Katowice 2016 |
 Astralis vs. Virtus.pro  Finale ELEAGUE Atlanta Major 2017 |
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 fnatic vs. Ninjas in Pyjamas Finale ESL One Katowice 2015 |
Luminosity vs. G2  Finale ESL Pro League S3 (2016) |
Ninjas in Pyjamas vs. fnatic Demi-finale X-Games (2015) |
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| FaZe Clan vs. NAVI Finale IEM Cologne 2022 |
Team-LDLC vs. fnatic Quart de finale DH Winter 2014 |
FaZe Clan vs. G2 Finale IEM Katowice 2022 |
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| SK vs. Virtus.pro Finale EPICENTER 2017 |
Cloud9 vs. FaZe Clan / Finale ELEAGUE Boston Major 2018
Si quelqu’un s’interroge encore sur l’engouement entourant l’esport, sur qui sont ces gens qui en regardent d’autres jouer à des jeux vidéo, il faut lui montrer la finale de l’ELEAGUE Major 2018. Même en n’y connaissant rien, en ne sachant pas qu’un outsider complet fait déjouer un grand favori, qu’une équipe toujours martyrisée par son adversaire du jour se rebelle au meilleur moment possible, qu’il s’agit du premier titre d’une telle envergure pour les États-Unis, il devrait comprendre que ce qui arrive n’est pas simplement anecdotique.
Dans une Agganis Arena en fusion, Cloud9 a offert au public américain un succès fou. Laissée pour morte après deux défaites inaugurales lors du Legends Stage, envoyée aux oubliettes suite au tirage de l’arbre final qui la plaçait dans la même partie que G2 et SK, consolée d’avance lorsqu’elle perdit la première carte de la finale, Mirage, qu’elle avait pourtant choisie, Cloud9 a survécu à tout pour s’offrir le plus beaux des trophées.
En face, FaZe, archi-favorite aux yeux de tous, s’écroulait inexplicablement, dévorée par sa volonté si forte de gagner. Sur Overpass d’abord, avec seulement trois petits rounds inscrits en attaque sur une map qu’elle maîtrisait d’habitude si bien. Sur Inferno ensuite, en multipliant les erreurs lors des quatre rounds de match qui auraient pu lui donner la victoire. Le tout devant plus de 1,1 million de viewers simultanés sur Twitch – record absolu, encore aujourd’hui, pour un match de Counter-Strike –, qui assistaient à la fois à un suicide et à un triomphe collectif en direct.
Le "but look at the time !" de Bardolph lors du trentième round d’Inferno, alors que FaZe tente un retour en B désespéré au vu du temps restant, est entré dans la mémoire collective de Counter-Strike. Stewie2K, resté sur le BP avec son AWP, empêche l’amorçage de la bombe et fait renaître définitivement C9. Onze rounds plus tard, la carte est bouclée 22-19 et la communauté américaine bascule dans une autre dimension.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
Luminosity vs. NAVI / Demi-finale IEM Katowice 2016
Astralis tout juste créée, EnVy à l’aube de sa descente aux enfers, NiP à la recherche d’un nouvel équilibre, Virtus.pro pas dans sa meilleure période : début 2016, derrière des fnatic intouchables, il y a des places à prendre. NAVI et Luminosity vont en profiter. Les deux montent en puissance depuis quelques mois et se sont déjà affrontées à plusieurs reprises dans des matchs importants. Leur demi-finale des IEM Katowice va atteindre des summums d’intensité.
C’est surtout Overpass qui va déchaîner les passions. NAVI commence fort en inscrivant huit rounds en attaque. Lorsque flamie rentre un ace au second pistol round, tout le monde pense que la première map est bouclée. C'est tout le contraire. Déchaîné, FalleN remet les siens en selle et enchaîne les rounds de grande classe. À 12-13, il sort l’action du match avec six kills en un round : un TK pour se mettre en jambes suivi d’un ace, conclu en 1vs4 avec 17hp au compteur.
Bousculée, NAVI résiste. seized sauve les siens à 14-15 grâce à un triple spray brûlant, puis l’armada de l’Est dégaine son arme secrète en overtime : des triples boosts inédits en attaque, permettant à GuardiaN et son sniper d’aller chercher trois ouvertures face à des Brésiliens incrédules. Un 1vs2 de flamie plus tard, tout le monde part pour un second OT. Cette fois, Luminosity aura le dernier mot, 22-19.
Inferno sera plus "tranquille" et finira à 16-12 pour FalleN & Co, qui gagneront ainsi le droit d’aller perdre en grande finale face à fnatic. Mais quelle baston ces dix joueurs ont offert sur Overpass. Du skill, de la nouveauté tactique, du suspense, des clutchs, des aces : pour tout amateur de beau Counter-Strike, cette map, peut-être la plus belle jamais disputée à un tel niveau, est un incontournable.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
Astralis vs. Virtus.pro / Finale ELEAGUE Atlanta Major 2017
Quels sont les ingrédients nécessaires pour qu’une finale de Major soit réussie ? Deux équipes au top de leur forme, capables de rivaliser l’une avec l’autre ; des joueurs que l’enjeu n’effraie pas ; des leaders qui osent s’affirmer ; des clutchs et des retournements de situation ; du suspense, et donc si possible trois maps disputées ; un public qui répond présent ; des petites histoires à ajouter à la grande. Mettez le tout dans une belle salle. Dégustez.
Astralis et Virtus.pro ont appliqué cette recette à la perfection lors de leur rendez-vous pour le titre de l’ELEAGUE Major 2017. Les Polonais retrouvaient la finale d’un Major trois ans après leur sacre à Katowice. Les Danois disputaient leur premier événement du genre, eux qui avaient jusque-là toujours coincé en quart (cinq fois) ou en demi-finale (quatre fois). Cet après-midi de janvier 2017, leur réputation de choker resta enfin au placard. Ils donnèrent même le costume à leurs adversaires, qui doivent encore se demander comment ils ont fait pour perdre une Train où ils menaient 13-7 en défense.
En plus de ce comeback et de ces trois maps serrées, on retient aussi la performance de Kjaerbye, MVP de l’événement à 18 ans grâce à sa finale dantesque, les clutchs de Xyp9x, les bollox de gla1ve sur le side d’attaque de Train, et la détresse dans les yeux des VP après le trentième round de la troisième carte. Et puis aussi le nombre de viewers sur Twitch : plus d’un million en même temps, barre symbolique franchie lors des dernières minutes de Train. Une grande première dans l’histoire de Counter-Strike.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
fnatic vs. Ninjas in Pyjamas / Finale ESL One Katowice 2015
fnatic et Ninjas in Pyjamas ont marqué de leur empreinte les premiers Majors de CS:GO. Lors des cinq premiers tournois, les deux rivaux suédois se sont affrontés trois fois en finale. À la DH Winter 2013 d’abord, pour une victoire surprise de fnatic alors que tout le monde donnait le titre à NiP. À l’ESL One Cologne 2014 ensuite, pour un succès inespéré des ninjas, en pleine galère, au contraire de leur adversaire qui allait bientôt débuter sa démonstration de force avec olofmeister et KRIMZ. Et à l’ESL One Katowice 2015 enfin, pour l’un des plus beaux spectacles qu’il ait été donné de voir à un tel niveau.
La Spodek Arena a bâti sa réputation sur ce genre de rencontres, qui font trembler la scène et chauffent le public à blanc. Pour ce troisième duel, fnatic semblait un poil favorite au vu de son début de saison canon et de son parcours impeccable jusque-là en Pologne (aucune map encaissée). De leur côté, les NiP avaient conclu le recrutement de leur nouveau sniper allu moins d’un mois plus tôt, ce qui ne les avait pas empêché de fesser des EnVyUs tenants du titre en demi-finale (16-09 / 16-10) pour venir disputer leur cinquième finale consécutive en Major.
L’incertitude allait déboucher sur une apothéose. Dust2 et surtout Inferno, map décisive qu’il ne faut plus présenter, furent somptueuses. À Cologne 2014, fnatic ne réussit pas à conclure malgré une avance de 11-6 sur cette même carte. Cette fois, les hommes de pronax faillirent laisser échapper un lead de 14-4. Au bord du gouffre, les ninjas remontèrent quasiment intégralement cet Everest avant de céder à une poignée de mètres du sommet, 13-16.
Ce match est également symbolique puisqu’il adouba définitivement cette line-up fnatic, longtemps réputée comme étant la meilleure de l’histoire de CS:GO, en lui donnant le premier de ses deux Majors. Pour NiP, il sonna la fin de la belle époque : l’organisation ne s’est plus jamais retrouvée parmi les deux derniers concurrents au titre suprême depuis.
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Le plus de victimes: olofmeister avec 29 kills - Voir toutes les stats |
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Le plus de victimes: GeT_RiGhT avec 26 kills - Voir toutes les stats |
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Le plus de victimes: olofmeister avec 30 kills - Voir toutes les stats |
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
Luminosity vs. G2 / Finale ESL Pro League S3 (2016)
Personne ne savait trop à quoi s’attendre. D’un côté, cinq Brésiliens tenants du titre en Major, en train de doucement mettre la scène sous leur joug. De l’autre, cinq Francophones qui venaient tout juste d’écarter leur leader historique, Ex6TenZ, et pour qui se retrouver en finale de cette saison d’ESL Pro League constituait déjà une grosse satisfaction.
Le résultat dépassa toutes les espérances. Dans un match complètement décousu où chacun piqua les maps choisies par l’autre, le ping-pong dura plus de six heures. G2 entrevit la victoire lorsqu’elle mena 2-1 avec Dust2 à venir, mais son adversaire lui tint tête sur sa map favorite avant de la crucifier en overtime sur Inferno, avec en prime un round de match sauvé à 15-14.
Côté tricolore, shox et ScreaM illuminèrent le serveur de leur talent et finirent sur un score quasi identique (121-98 pour le premier, 121-99 pour le second), rappelant des souvenirs aux nostalgiques de l’époque VeryGames. shox impressionna également avec ses clutchs, rentrant deux 1vs4 pour sauver un round de map sur Dust2 puis de match sur Inferno, sans que cela ne s’avère finalement payant. Côté brésilien, coldzera confirma son statut de meilleur joueur de la planète avec 125 frags et un démentiel +41 sur l’ensemble de la rencontre.
Cette finale scella la nouvelle mainmise brésilienne sur la scène mais aussi et surtout, pour nous, le pacte qui allait unifier cette mouture G2 aux supporters nationaux pour le reste de l’année 2016. "Un amour de vacances entre G2 et la France incarné par une équipe aussi imparfaite qu’enthousiasmante, une équipe d’exclus, de supposés has-been et de jeunes inexpérimentés. Un cocktail improbable que personne n’attendait, dans lequel personne ne croyait, et qui a fait chavirer les coeurs des fans comme rarement."
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
Ninjas in Pyjamas vs. fnatic / Demi-finale X-Games (2015)
On se souvient logiquement des trois finales de Major entre NiP et fnatic (DH Winter 2013, ESL One Cologne 2014, ESL One Katowice 2015), les meilleurs ennemis des premières années de vie de CS:GO. Et si leur plus beau duel ne s’était pas déroulé dans la plus prestigieuse des compétitions mais simplement devant une poignée de spectateurs, sous un chapiteau rapidement aménagé à proximité de pistes de ski, alors que l’Europe avait déjà bien entamé sa nuit ?
C’est à Aspen, dans le Colorado, à l’occasion d’une demi-finale des X-Games, que les deux concurrents ont peut-être proposé le plus haut niveau de jeu. Trois maps durant, ils vont se rendre coup pour coup, ne laissant pas un instant de répit à l’autre. 16-14 pour NiP, 16-14 pour fnatic et 16-12 pour NiP pour conclure. Trois maps accrochées, hargneuses, où même les leaders in-game y sont allés de leur one action.
S’il ne fallait retenir qu’un seul moment de ce match, ce serait le début du second side de Mirage, troisième map. Quatre rounds, de 9-6 à 11-8, qui renferment la quintessence de ce qui fait la beauté de Counter-Strike : skill individuel, intelligence de jeu collective, tension économique. Et surtout de l’audace, encore de l’audace, toujours de l’audace.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
FaZe Clan vs. NAVI / Finale IEM Cologne 2022
Il n'est pas si commun que les deux équipes clairement identifiées comme les meilleures du monde s'affrontent en finale d'un gros tournoi. Ce fut le cas aux IEM Cologne 2022, lorsque FaZe et NAVI se retrouvèrent pour savoir qui allait s'emparer du dernier grand titre avant la pause estivale. Les deux allaient s'offrir un affrontement en cinq cartes avant des vacances bien méritées.
Sept heures durant, le niveau de jeu n'allait quasiment jamais faiblir. Deux premières cartes serrées donnaient le ton, puis FaZe frappait un grand coup en enchaînant onze rounds sur Ancient pour remonter un 4-15. Incapable de trouver la solution en attaque, NAVI se réveilla soudainement en overtime pour finalement l'emporter. Mirage fut ensuite plus tranquille pour FaZe, avant le feu d'artifice final sur Nuke.
Maîtrisant parfaitement la carte, les deux formations offraient un formidable spectacle. L'extérieur s'avérait disputé comme jamais, l'inté pouvait faire l'objet de prises rapides à n'importe quel moment et chaque retake était tendue à l'extrême. Les sides terros prirent finalement le dessus : NAVI y inscrivit huit rounds, FaZe neuf, dont trois d'affilée alors qu'elle était derrière 13-14. Ses dernières agressions en A, avec un Twistzz sautant depuis le B1 pour aller ravager la défense quelques secondes seulement après le début du round, sont encore dans les mémoires.
La moitié des joueurs dépassèrent les 100 frags au total (broky, rain et Twistzz chez FaZe, s1mple et electronic chez NAVI) et personne ne resta en dessous des 80, preuve du niveau de jeu individuel exceptionnel proposé par les dix protagonistes. "Je pense que c'est la finale la plus dure que j'ai jamais jouée", déclarait un s1mple vidé à la fin de la rencontre, MVP de la compétition malgré la défaite en raison d'un tournoi grandiose de sa part. Quand l'un des meilleurs joueurs de l'histoire dit ça, on sait qu'on vient en effet d'assister à un très grand match.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
Team-LDLC vs. fnatic / Quart de finale DH Winter 2014
Sur VaKarM, il n’y a pas de score détaillé, seulement un "1-0". Sur HLTV, la ligne de score est également vide, remplacée plus haut par une phrase indiquant que fnatic a forfait la troisième map. Sur Liquipedia, pas mieux : score inexistant, texte explicatif. Personne n’a trouvé de moyen adéquat pour illustrer cette Overpass jamais vraiment terminée. Et comment pourrait-il en être autrement tant cette rencontre reste, encore aujourd’hui, l’un des moments les plus incroyables de l’histoire de l’esport ?
Sur le papier, c’était à s’en frotter les mains : les deux meilleures équipes du monde, fnatic et Team-LDLC, se retrouvent en quart de finale du Major. Le vainqueur fait un pas de géant vers le titre final. Les Français prennent Dust2, les Suédois récupèrent Cache. Scénario logique. Overpass doit mettre tout le monde d’accord.
LDLC s’échappe à 13-3. L’Hexagone croit fort à la victoire de ses protégés, qui n’ont juste-là jamais battu leur rival en lan en Bo3. Et puis, changement d’ambiance. olofmeister monte sur la tête d’un de ses coéquipiers au spawn CT dans le cadre d’un boost jamais vu, qui lui donne une vision sur 80 % de la map. Bonus dont shox s’apercevra plus tard : à cette hauteur, le futur meilleur joueur du monde est protégé par une skybox, ce qui le rend invincible.
À partir de là, tout déraille. fnatic remonte et gagne 16-13, LDLC porte réclamation, fnatic contrekems, les admins prennent une décision, puis une autre qui annule la première, avant d’opter pour une troisième solution consistant à rejouer entièrement la carte. La communauté s’enflamme et reste éveillée toute la nuit pour connaître le verdict final. La réponse tombe le lendemain, peu après midi : fnatic déclare finalement forfait, s'excusant poliment pour la "distraction" causée par ce quart de finale au détriment du reste de la compétition. LDLC poursuit donc sa route. Les Français battront NAVI puis NiP pour remporter leur premier Major. La dernière map de la finale ? Overpass.
Ce soir du 28 novembre 2014, Counter-Strike est sorti de sa chambre. Partout sur le net, les mots "fnatic", "LDLC", "boost" et "olofmeister" envahissaient les fils de discussion, au grand dam des quidams pour qui l’acronyme CS ne voulait rien dire de particulier. Sur Reddit, deux topics évoquant le sujet occupèrent les premières places de la page principale du site, alors que le trailer de Star Wars VII était pourtant sorti quelques heures plus tôt. Même la force n’était pas de taille face au boostmeister.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
FaZe Clan vs. G2 / Finale IEM Katowice 2022
19-17 / 22-20 / 16-14 : on pensait qu’il ne pouvait pas y avoir de Bo5 plus serré que celui de la finale des IEM Sydney 2018, remporté par FaZe contre Astralis. On se trompait. Quatre ans plus tard, à Katowice, FaZe faisait encore mieux, avec G2 dans le rôle du perdant magnifique : 19-15 / 31-27 / 16-14 !
Tout cela n’aurait jamais dû arriver si G2 avait conclu Inferno, première map. Mais FaZe enchaîna 12 rounds pour remonter un retard de 7-15 et conclure en overtime, bien aidée par l’ace de ropz en 2vs4 à 14-15. Sur Mirage, le quintuple overtime fit vaciller les pacemakers les plus solides. FaZe sauva trois rounds de map, G2 huit, mais finit par céder au neuvième. En conclusion, le 16-14 de Dust2 parut presque rapide.
Cette rencontre illustre une double résurrection : celle de FaZe Clan, qui n’avait plus gagné de lan depuis fin 2019 à la BLAST Copenhague, et celle de la Spodek Arena, qui retrouvait du public après deux années gâchées par le Covid-19. C’est aussi une revanche pour karrigan (et rain, qui joua une partie du tournoi mais fut remplacé en cours de route par jks pour cause de Covid), quatre ans après la cruelle finale perdue au même endroit contre fnatic.
C’est également une malédiction pour G2, toujours à la recherche d’un titre majeur depuis son internationalisation courant 2019. En quatre grandes finales, la formation affiche pour l’instant un terrible bilan de onze cartes perdues pour zéro gagnée (0-3 contre NAVI à Katowice 2020, NAVI à Cologne 2021 et FaZe à Katowice 2022 ; 0-2 contre NAVI au PGL Major Stockholm). Sur ces onze maps, trois se sont finies en overtime, deux en 14-16 et deux en 13-16. Ça finira bien par payer un jour.
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SK vs. Virtus.pro / Finale EPICENTER 2017
En pleine déliquescence tout au long de l’année 2017 après deux très beaux premiers mois, Virtus.pro ne fait plus rêver personne. Louée pour sa longévité, l’équipe polonaise semble être arrivée au bout de son histoire. Invitée à l’EPICENTER Saint-Pétersbourg uniquement parce que sa maison-mère, ESForce, se cache également derrière l’organisateur, la formation n’effraie plus ses concurrents. Tout le monde lui prédit la foudre face à des adversaires à la lutte pour le trône mondial.
Une semaine durant, Virtus.pro va pourtant retrouver sa fougue d’antan. Arriver en finale face à SK était déjà une surprise. La résistance que vont opposer les cinq rouge et blanc sera héroïque. Contre la meilleure équipe de l'époque, Virtus.pro met de côté ses tensions internes et se rappelle à ses bons souvenirs, entre un duo Snax - byali en pleine forme et un NEO ressuscité, auteur du plus beau Glock burst qu’il ait été donné de voir lors du second pistol round de Cobblestone.
L’histoire aurait été parfaite avec une victoire finale au bout, mais SK ne l’entendait évidemment pas de cette oreille. Les Brésiliens n’ont que faire de la rédemption adverse. Ils sauvent quatre rounds de match sur Cbble, dont un grâce à un 2vs4, et concluent cette dernière carte à 22-18. Virtus.pro est tombée les armes à la main, rappelant une dernière fois au monde entier pourquoi elle fut l’une des plus grandes équipes de l’histoire de CS:GO.
Trois mois plus tard, la mise à l’écart de TaZ signait la fin définitive de l’épopée Virtus.plow. Il paraît qu’à Saint-Pétersbourg, certains avaient entendu un cygne chanter durant la finale.
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Retour à la mosaïque des 10 matchs
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| Mentions honorables |
Parce que des matchs d'anthologie, il y en a eu plus que dix :
- Luminosity 02 - 00 Liquid (19-15 / 19-16, demi-finale MLG Colombus 2016) : La demi-finale la plus folle de l'histoire des Majors ? Peut-être bien. Des Brésiliens (FalleN, fer, coldzera, fnx, TACO) en pleine bourre veulent conquérir leur premier grand trophée face à des Américains qui font confiance à un Ukrainien pour les emmener loin (s1mple, Hiko, EliGE, nitr0, adreN). Les seconds mènent 15-09 sur Mirage et 15-06 sur Cache... mais ne parviennent jamais à conclure. Luminosity sort deux remontées impossibles, coldzera marque les esprits et Liquid gagne ses gallons de choker.
- EnVyUs 02 - 01 G2 (10-16 / 25-21 / 16-07, demi-finale DH Cluj-Napoca 2015) : La deuxième demi-finale la plus folle de l'histoire des Majors ? Peut-être bien. G2 (rain, Maikelele, fox, dennis, jkaem), l'une des premières équipes internationales à taper le plus haut niveau, joue si bien qu'elle est en passe de coller un 2-0 à EnVyUs (Happy, NBK, kioShiMa, apEX, kennyS). La tendance s'inverse lors de la prolongation sur Inferno : nV sauve trois rounds de match et relance tout. G2 a laissé passer sa chance et s'inclinera lourdement sur la dernière map face à des Français retrouvés.
ENCE 02 - 01 NAVI (16-14 / 03-16 / 16-14, demi-finale IEM Katowice 2019) : La troisième demi-finale la plus folle de l'histoire des Majors ? Peut-être bien (c'est la dernière promis). La surprise ENCE (Aleksib, allu, sergej, Aerial, xseveN) fait face au monstre NAVI (Edward, flamie, s1mple, Zeus, electronic). Tout le monde renvoie déjà les nordiques chez eux mais ils vont crânement jouer leur chance. 16-14, une rouste, et un autre 16-14 au terme d'une Mirage irrespirable où xseveN aura éteint s1mple sans cesser de mâcher son chewing-gum ni esquisser un sourire. Du Finlandais tout craché.
- fnatic 03 - 02 FaZe Clan (05-16 / 22-20 / 16-07 / 11-16 / 19-17, finale IEM Katowice 2018) : Deux mois après C9 à l'ELEAGUE Boston Major, c'est au tour de fnatic (KRIMZ, JW, flusha, Golden, Lekr0) de faire tomber des FaZe Clan (rain, karrigan, NiKo, GuardiaN, olofmeister) favoris, cette fois-ci à Katowice. GuardiaN colle un improbable 1vs5 sur Overpass, mais flusha fait encore mieux dans le money-time de Train, dernière carte, avec un ace en 2vs5 à 11-13 et un autre accompagné d'un 1vs2 à 14-15 pour aller chercher l’overtime puis la victoire. Monstrueux.
- fnatic 03 - 02 NAVI
(16-14 / 16-14 / 06-16 / 14-16 / 16-06, finale ESL ESEA Pro League S2) : Un Bo5 mémorable. fnatic (JW, flusha, pronax, olofmeister, KRIMZ) arrache son deuxième titre de Pro League en venant à bout de NAVI teigneux (Zeus, seized, GuardiaN, Edward, flamie). Trois maps vont jusqu'au bout du trentième round pour une rencontre qui frôle les 6h. olofmeister et flamie dépassent tous deux les 100 frags cumulés. Le premier repartira avec la coupe, le second avec la médaille de MVP.
- FaZe Clan 02 - 01 MOUZ (14-16 / 22-18 / 19-17, finale ECS S4, 2017) : FaZe (rain, karrigan, NiKo, olofmeister, GuardiaN) semble assez logiquement devoir remporter la finale de cette quatrième saison des ECS, face à son alter ego "discount" MOUZ (chrisJ, ropz, STYKO, oskar, suNny). Mais la bataille des formations aux multiples nationalités va tourner à l'épique. Au bout de trois cartes très accrochées, FaZe met à terre sa rivale, après avoir dû sauver deux rounds de match sur la deuxième carte. Une finale brutale, injustement oubliée.
- SK Gaming 02 - 01 FaZe Clan (11-16 / 19-17 / 19-17, finale ECS S3, 2017) : Avant MOUZ, FaZe (rain, karrigan, NiKo, olofmeister, GuardiaN) avait déjà disputé une finale homérique lors de la précédente saison des ECS. La balance ne penchera pas de son côté cette fois-ci, la faute à des SK (FalleN, fer, coldzera, TACO, felps) héroïques. Les Brésiliens, déjà sortis vainqueurs d'une demi-finale d'enfer contre Astralis (12-16 / 16-14 / 16-12), sauvent deux rounds de match et s'en sortent avec deux maps gagnées en overtime. Train, la dernière, est complètement folle : SK mène 13-2, FaZe revient et passe devant 15-14, SK inscrit le dernier round et l'emporte finalement en prolongation.
- VeryGames 02 - 01 Ninjas in Pyjamas (05-16 / 16-14 / 16-06, Finale EMS RC One Fall, 2013) : L'un des summums de la rivalité VG - NiP, qui aura rythmé la première année de vie du jeu. Les Francophones (Ex6TenZ, NBK, SmithZz, shox, ScreaM) ont enfin trouvé la faille face à leur bourreau (friberg, f0rest, Xizt, Fifflaren, GeT_RiGhT) deux semaines plus tôt lors des Finales StarSeries VII. Ils vont remettre ça pour remporter les EMS RC One Fall, au cours d'une finale où leur défense aura été impeccable et où shox et ScreaM auront brillé. Une victoire qui permet à VG de définitivement sortir de l'emprise de NiP.
- fnatic 02 - 01 Ninjas in Pyjamas (16-09 / 23-25 / 22-20, quart de finale IEM Sydney 2019) : Le dernier grand classio fnatic - NiP, l'un des duels mythiques de CS:GO. Les deux équipes ne jouent plus les premiers rôles mais vont délivrer une bataille de haute volée pour ces retrouvailles australiennes. Pas de niveau de jeu ahurissant mais du grand spectacle et du suspense devant un public en feu, avec dix joueurs (KRIMZ, JW, Xizt, twist et Brollan chez fnatic ; f0rest, GeT_RiGhT, REZ, dennis et Lekr0 chez NiP) qui se connaissent par coeur et osent tout.
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Rédacteur  |
| Sam |
| MilkaFun |
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France
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PGL
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ScreaM
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Ninjas in Py. 
